Disgaea 4 Complete+ – Le test sur Playstation 4

Catégories : Tactical-RPG

Plateformes : PS4, Switch

PEGI : 12

Langues : Audio japonais anglais, textes français et anglais

Taille : 4,83 GB

Date de publication : 29/10/2019

  Développeur : Nippon Ichi Software

Éditeur : Nis America

Disponible en téléchargement et en boîte

 

La seule évocation du nom de la licence Disgaea amène immédiatement un sourire, en parallèle d’une pensée émue pour cet humour typique – même si, peut-être, ce dernier laissera de marbre certains d’entre vous – qui va nécessairement nous envahir et venir réveiller quelques souvenirs baignés de plaisir coupable. Comprenez-nous, c’est tout de même fort plaisant, et peut-être un peu transgressif, de se laisser aller à rire – le regard empli de béatitude – à la vision d’un vampire grandiloquent, qui évoque une punition qui consiste à récurer les toilettes de l’enfer, ou à l’audition de sa tirade sur le délice que représente une sardine, en plus d’être un met excellent pour la/sa santé. Aussi étrange que cela puisse paraître aux non initiés, “Dude !” et “Sardines !” vont ainsi être les maîtres mots de l’aventure, deux termes à l’opposé bien connus des amateurs du titre original.

S’il y a bien une série qui a du caractère, c’est celle-ci, déclinée en cinq épisodes, qui ont fait mouche à chaque fois. Cette mouture intitulée Disgaea 4 Complete+ est une bénédiction pour tous ceux qui voudraient la découvrir ou être à nouveau aux commandes de notre très cher Valvatorez, un vampire déchu, et sa clique maléfique, dans une aventure remaniée. Dans la veine des précédents opus qui ont été portés, plus ou moins à l’identique en fonction des numéros, Disgaea 4 Complete+ est une expérience qui vaut son pesant de sardines.

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Quoi de mieux que des images pour saisir pleinement le charisme de ce Disgaea et les mécaniques de son combat tactique au tour par tour ? Je vous invite à visionner ces 30 premières minutes du jeu, qui mettent parfaitement dans l’ambiance, en plus de permettre d’observer par vous-même le tutoriel intégré parfaitement limpide. N’y voyez aucune ironie, cette entrée en matière est vraiment bien faite, on nous prend par la main avec des explications claires, en plus d’être retranscrites en français s’il-vous-plaît !

Est-il utile de préciser que ce que vous venez de voir n’est qu’une mise en bouche, la suite de votre aventure va s’avérer particulièrement cossue. Cet épisode de Disgaea propose bien plus qu’un banal système de combat au tour par tour dans lequel il vous sera demandé de vous placer sur une case en fonction du nombre de points de déplacement possédé par chaque personnage, puis de choisir une action parmi plusieurs possibilités. Dans la vidéo, vous avez pu avoir un aperçu du système d’attaque conjointe, réalisable selon la  proximité des protagonistes les uns par rapport aux autres, possibilité qui permet de réaliser des offensives à fort potentiel de dégât. Existe également des géocases, qui donnent des bonus aux alliés, mais aussi aux ennemis. Cette donnée est évidemment à prendre en compte, elle apporte une dimension plus stratégique encore aux combats. Mais ce n’est pas tout, un système ayant des similitudes avec celui de Lapix X Labyrinth, un titre d’ailleurs issu du même studio (on parle bien de similitudes, il ne s’agit pas d’un copier/coller). Il va vous permettre de porter puis de lancer un de vos comparses. Cette technique est également possible pour les objets, même s’il est visuellement plus intéressant de voir un combattant se faire trimballer – telle Bébé soulevée avec grâce par Johnny dans Dirty Dancing – qu’un pot saisi par l’inimitable Link. L’intérêt principal de cette technique n’a rien à voir avec le fait de travailler sa musculature, elle permet surtout de projeter un allié vers un adversaire afin de lui infliger plus rapidement la correction qu’il mérite. Deux critères sont à prendre en compte, tout d’abord le choix du lanceur, car  la distance parcourue dépend de ses statistiques, mais surtout le choix du lancé (c’est joli dit comme ça non ?), puisque ce genre d’attaque furtive est idéale pour le corps-à-corps. Mais cela ne s’arrête pas là, il est possible d’envoyer plusieurs unités sur la même case, pour un résultat des plus… édifiants.

Le pan RPG du titre n’est pas en reste, vous donnant les moyens d’user vos joysticks dans un ballet d’équipement, de caractéristiques et techniques, de level up – 9999 étant le niveau le plus élevé, poussé à son paroxysme pour cette version. Vous avez bien lu,  10000 moins 1 – le tout en expérimentant pas moins d’une trentaine de protagonistes différents disposant d’un panel de personnalisation aussi varié que conséquent. Si le système de combat en lui-même ne va pas particulièrement évoluer, cette diversité donne une belle dimension au jeu et permet de maintenir l’attrait jusqu’au bout de l’aventure. Avec cet épisode Nippon Ichi Software a su faire preuve d’une grande maîtrise, en nous menant à traverser plusieurs dizaines d’heures sans ennui ni lassitude.  Cet opus sait également combler ceux qui voudrait prolonger la balade de plusieurs nouvelles dizaines d’heures, offrant moult contenus facultatifs tout autant dignes d’intérêt que la trame principale.

Vous vous posez sans doute la question de savoir ce qui fait que cette version de Disgaea 4 se voit dotée de la mention Complete+. Non, ce n’est pas pour flatter l’ego du grand Valvatorez le Tyran, loin de là, il s’agit de mettre avant les nouveautés de cette mouture améliorée. Vous pouvez ainsi profiter de nouvelles fonctionnalités sociales en ligne, du boost de la qualité d’image, des missions en rab, de niveaux personnalisables, entre autres mets délicieux.

Disgaea 4 Complete+, c’est aussi  le charme désuet des sons qui accompagnent nos actions, nous plongeant dans une ambiance qui marie à la fois rétro et modernité. Mais ce sont surtout des musiques magistralement réussies, qui se prêtent parfaitement aux circonstances. Certaines bandes son demeurent très oubliables, mais celle-ci n’en fait pas partie. Elle participe au charme que dégage le jeu et peut même rester en tête agréablement, sans nécessiter de recourir à quantité d’aspirine.

Serait-ce exagéré de qualifier Disgaea 4 Complete+ d’opus ultime ? Que nenni. Avec son contenu conséquent, dont la qualité ne décline pas d’un bout à l’autre de l’expérience, cette version se positionne comme un indispensable pour qui voudrait découvrir la licence de la plus belle des manières. Ce test non exhaustif donne un aperçu des possibilités colossales et exigeantes de ce monstre vidéoludique au charisme incomparable, à l’humour omniprésent, pour peu qu’on y soit réceptif. Si les dialogues entendus et lus dans la vidéo présente au début de ce test vous ont laissé de marbre, il va sans dire que vous ne pourrez pas apprécier pleinement ce que Disgaea 4 vous propose, sa force résidant grandement dans ce trait particulier de son caractère. Quant à ceux qui ont déjà arpenté les enfers en compagnie du vampire le plus badass du monde des créatures maléfiques, il ne fait aucun doute qu’ils pourront y retrouver leurs sensations, agrémentées d’une poignée de nouveautés qui donne une touche de fraîcheur à leur expérience. Pour intégrer le cercle des adeptes de Disgaea 4, deux conditions sine qua non demeurent cependant :  aimer les sardines et ne pas oublier de conclure ses phrases par Dude. C’est important.

Test réalisé par Midnailah sur une version offerte par Nis America et Koch Media.

Merci à eux !

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