Outward – Le test sur Playstation 4

Catégories : RPG, Action

Plateformes : PS4, Xbox One, PC (Windows)

PEGI : 12

Langues : Audio Français, Anglais, Allemand – Sous-titres mêmes langues + Italien et Espagnol

Taille : 11,13 MB

Date de publication : 26/03/2019

  Développeur : Nine Dots

Éditeur : Deep Silver

Disponible en téléchargement et en boîte

 

Outward est un RPG en monde ouvert… Non, non, reprenons. Vous incarnez un être humain. Juste un être humain. Vous êtes vulnérable, vous n’êtes pas un guerrier. Vous avez froid, vous avez soif, vous avez faim, vous avez sommeil, vous saignez. L’obscurité est votre ennemie. Votre aventure est une mission de survie à l’état brut, implacable, difficile, semée d’embûches et de créatures hostiles. Voilà ce que nous proposent Nine Dots et Deep silver : une expérience humaine au plus proche de la réalité, agrémentée de Fantasy et de magie.

Vous prenez les commandes du protagoniste et de son sac à dos à l’occasion d’un long tutoriel – que vous pouvez ne pas faire – qui vous guide en un lieu qui contient différents autels, distillant des informations dont le but est de vous familiariser avec les mécaniques du jeu. En route pour ce RPG exigeant qui rompt avec un des plus grands codes du genre : Le héros extraordinaire cède la place à un homme ou une femme ordinaire. Fraîchement naufragé d’un bateau dans des circonstances inconnues, inventaire vide, le voici arrivé à Aurai, aux prises avec le monde qui l’entoure.

Que serait un voyageur sans un sac à dos ? Vous y transportez l’essentiel, une carte, une boussole, quelques rations que vous aurez préalablement cuisiné, de l’eau dans une gourde fabriquée par vos soins. L’artisanat et la cuisine sont accessibles dans le menu, lieu privilégié qui vous permettra également de fabriquer des sorts, au sens littéral du terme, à l’aide du mana que vous récupérez. A aucun moment vous ne serez guidés par le jeu, jamais un curseur ne vous indiquera où vous êtes. Imaginez être largué dans « Breath Of The Wild » sans aucun marqueur, vous comprendrez. Il est nécessaire de se fier à l’environnement pour trouver des repères visuels, une montagne fera parfaitement l’affaire. Votre sens de l’orientation ou un panneau peuvent également être utiles.

Le protagoniste possède toutes les faiblesses du commun des mortels, ses besoins vitaux doivent être comblés. Si le fait de boire, de manger et de dormir lui sont essentiels, une viande crue ou une eau impure peuvent le rendre malade. Sans vêtements adaptés, un froid intense peut le faire succomber, tout comme une chaleur trop importante. Les feux de camps élaborés à l’aide de quelques branches lui permettent de se réchauffer, ou de faire bouillir de l’eau afin de la rendre potable, ou bien sûr de cuisiner. Un rhume peut diminuer le personnage, une grippe peut le terrasser. Si toutefois il perd l’intégralité du contenu de sa jauge de santé, il s’évanouit. Il revient à lui, le temps de chargement servant à nous indiquer ce qui s’est produit. Le personnage réintègre le jeu dans des contextes différents, parfois près d’un feu de camp, parfois dans une grotte, ou encore prisonnier quelque part.

Outward peut s’avérer cruel. Votre principal allié est votre sac à dos, mais il est aussi un fardeau dont vous devrez vous délester afin de gagner en mobilité lors d’un affrontement. La stupeur et le découragement peuvent vous envahir lorsque vous vous retrouvez démuni de votre précieux allié, parfois sans possibilité de le retrouver. Vous êtes alors dans l’obligation de passer des heures à confectionner un nouvel inventaire décent.

Vous rencontrerez vos semblables dans différents lieux, allant des villages aux constructions isolées. Certains vont vous offrir de l’équipement, d’autres vous confieront des missions, vous proposeront des deals. Comme dans tout RPG, toutes les ressources sont bonnes à prendre, ainsi que tous les équipements utiles à la progression, dans la limite de ce que le modèle de sac dont vous disposez le permet. Pas d’XP dans Outward, mais des capacités et améliorations qu’il vous faudra acheter.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser à la lecture des paragraphes qui précèdent, Outward n’est pas une balade tranquille. Abordons maintenant la question des ennemis, le sujet qui fâche. Vous devrez en affronter des coriaces, que ce soit dans des donjons ou dans des contrées sauvages. En plus de votre kit de survie, il vous faut des armes et vous allez longtemps pester contre leur peu d’efficacité, qui va vous laisser un sentiment d’injustice : celles de vos ennemis font plus mal et peuvent même vous infliger des malus en supplément. De plus, on ne peut pas dire que les forces soient équilibrées, contrairement à nous les ennemis ne semblent pas avoir de problème d’endurance. Notre faiblesse peut donner un côté frustrant à l’affaire. Pièges et potions vont vous aider, ainsi que les sorts que vous allez pouvoir concocter plus tard dans le jeu.

Cet action-RPG va vous embarquer pour de nombreuses heures, en solo ou à deux, avec son mode coopératif local ou en ligne. Quel que soit le mode choisi, chaque nouvelle partie va proposer des différences dans un scénario qui réagit selon le contexte, à l’image des reprises de jeu variables selon les circonstances dans lesquelles la jauge de santé s’est retrouvée vide. De plus, la sauvegarde automatique implique l’impossibilité de revenir en arrière : la fonction « chargement de données » n’existe pas. Les plus assidus peuvent donc recommencer une nouvelle partie en ayant l’assurance d’une expérience unique.

L’univers d’Outward est beau et détaillé et même si il ne deviendra pas une référence en la matière, certains paysages ou points de vue sont splendides. La qualité des textures est inégale, il y a des éléments qui sont dépareillés du reste des graphismes. Les personnages rencontrés sont figés et dans l’ensemble moins aboutis que les backgrounds, mais soit, cela n’enlève pas grand chose à une expérience qui trouve sa force ailleurs. L’ambiance sonore est agréable et, c’est un évènement en soi, l’audio en français est disponible. Seule une technique qui a ses limites va venir entacher un tableau par ailleurs sans défaut majeur.

Outward propose un gameplay aussi complet qu’exigeant pour lequel cette phrase prend tout son sens : « on apprend plus de ses échecs que de ses réussites ». L’expérience est basée sur les erreurs commises dont les conséquences vont vous faire passer l’envie de recommencer. La frustration ressentie face à l’inégalité des forces entre les ennemis et le protagoniste fait partie intégrante de ce gameplay hors des standards de la catégorie Action-RPG. Sachant cela, vous êtes armé pour vous lancer dans cette vaste aventure qui demande acceptation, anticipation et patience. Si vous n’êtes pas prêt à tolérer toute la faiblesse de votre personnage, ainsi que la gestion et le soin à lui apporter qui vont en découler, vous allez subir l’expérience et en occulter la richesse. A contrario, celui qui va savoir lâcher prise et profiter des enseignements apportés par Outward saura apprécier la proposition des studios à l’origine du titre.

Test réalisé par Midnailah sur une version offerte par Deep Silver

Merci à eux !

5 réflexions sur “Outward – Le test sur Playstation 4

Répondre à Outward : Son premier DLC sera disponible au printemps – GamingNewZ Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *