Saints Row IV : Re-Elected – Le test sur Nintendo Switch

Catégories : Action

Plateformes : Switch, PC, PS4, Xbox One

PEGI : 18

Langues : Audio anglais – Texte français

Taille : 8,3 GB

Date de publication : 27/03/2020

  Développeur : Deep Silver Volition, Deep Silver Fishlabs

Éditeur : Deep Silver

Disponible en téléchargement et en boîte

 

Après Metro Redux en février dernier, Deep Silver revient en ce mois de mars avec Saints Row IV : Re-Elected sur Switch. Le jeu est sorti initialement le 20 Août 2013 sur PC, PS3 et Xbox 360, puis en 2015 une version remasterisée appelée Saints Row IV : Re-Elected voit le jour sur Xbox One et PS4. C’est cette dernière mouture que Deep Silver adapte aujourd’hui sur la console de Nintendo.

La saga Saints Row est un GTA-Like. On y incarne un gang de rue appelé les « Saints » qui essaie de se faire une place parmi les autres gangs. Contrairement à la licence GTA, la saga de Deep Silver se veut plus fun et plus trash dans son histoire, ses actions… À mon sens c’est cette différence qui fait que Saints Row a réussi à se faire une place dans le marché du jeu vidéo.

Dans ces prochaines lignes nous allons voir si la Switch réussit à retranscrire avec succès ou non le portage du jeu.

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Avant toute chose, je vais préciser un petit point. L’histoire du jeu telle quelle est compréhensible par tous. Par contre, le jeu fait souvent référence à des événements qui se sont produits dans l’opus précédent (Saints Row : The Third). Il n’est donc pas obligatoire mais je recommande de s’informer sur les événements de son précurseur.

Saints Row IV se déroule quelques temps après son prédécesseur. Les Saints sont au sommet de leur puissance. Le gang a réussi accéder à la présidence des États-Unis. Peu de temps après cette élection, la planète Terre subi une attaque extraterrestre et les Saints se retrouvent captifs des envahisseurs, les Zin. Notre personnage, le boss du gang, va être prisonnier d’un monde virtuel (je développerai cette partie dans la suite du test).

Concernant la quête principale, elle n’est pas vraiment excitante. Les missions se ressemblent énormément et l’histoire en elle-même manque un peu de punch, sauf vers la fin où l’aventure devient un peu plus attrayante.

Les quêtes secondaires n’ont vraiment aucun intérêt, elles n’apportent quasiment pas d’éléments à l’histoire. De plus, ces quêtes se contentent à 90% de reprendre les activités sur la carte (activités que je décrirai un peu plus loin).

Le jeu contient tous les DLC (25 au total) et deux épisodes d’histoire bonus sont inclus : Enter The Dominatrix ainsi que How The Saints Save Christmas.

Pour commencer, je vais vous parler de la création du personnage. C’est totalement fou, dans le bon sens du terme. Toutes les parties du corps sont personnalisables. Pour ce qui est des vêtements, vous aurez des centaines de modèles qui vous sont proposés, allant des sous-vêtements jusqu’aux bijoux passant même par la couleur de votre vernis à ongle. Plus vous avancerez dans le jeu et plus vous débloquerez d’éléments vestimentaires et de tatouages pour votre personnage.

L’espace de jeu prend place dans le monde virtuel cité un peu plus haut. Cette simulation est contrôlée par Zinyak, le chef des Zin, nos ennemis. L’action se déroule dans la ville de Steelport et la carte est exactement la même que celle présente dans Saints Row : The Third.

Le grand méchant Zinyak

De surcroît, le jeu dispose d’un hub. Ce dernier se trouve dans un vaisseau extraterrestre situé dans le monde réel. C’est dans cette partie que vous prendrez les missions données par les personnes de votre gang. Vous pourrez aussi discuter avec eux et même les séduire, voire peut-être plus…

Le hub

À mon sens, l’un des gros points forts du gameplay sont les pouvoirs. Ces derniers se déverrouillent grâce à votre amie Kinzie, après votre première évasion du monde virtuel. Ces capacités se débloquent au fur et à mesure de votre avancée dans le jeu. Plus vous progresserez dans l’histoire et plus vous pourrez améliorer vos pouvoirs. Pour ce faire des « Clusters » (objets collectables) seront parsemés sur la zone de jeu. Il y en a en tout 1265 donc vous n’aurez pas de problème pour les trouver. De plus ils sont indiqués sur la mini-map. Pour obtenir certains Clusters il vous faudra certains pouvoirs. Le joueur disposera de super pouvoirs tels que la super vitesse, la télékinésie, l’écrasement, le super saut et encore bien d’autres.

La capacité de planer

Les grandes tours mettant à l’épreuve notre agilité et notre contrôle du super pouvoir de saut

Cet ajout rend quand même un élément de gameplay inutile : les véhicules. Que ces derniers soient terrestres ou aériens, je ne m’en suis quasiment jamais servi, sauf au tout début du jeu ou lorsque des missions m’y obligeaient. Dès qu’on débloque la capacité de planer, ce mode de déplacement est tellement « cheaté » que vous n’utiliserez plus que celui-là. Comme dans les précédents opus, vous aurez le choix de customiser vos véhicules terrestres (voitures et motos) autant sur le plan esthétique que sur la puissance et de les enregistrer dans votre « antichambre ».

Comme je l’ai évoqué dans la partie « histoire et scénario » un peu partout sur la zone de jeu sont disposés des dizaines et des dizaines d’activités et de distractions.

Commençons par ces dernières, certaines sont reprises de Saints Row : The Third avec un nom différent, comme les zones d’action (Opération gangs), les collections de virus (Vol de véhicules) ou encore les suppressions de sécurité (Assassinat). D’autres ont fait leur entrée dans la saga avec cet opus, comme les piratages de magasins ou encore les tours (qui mettront à rude épreuve votre habilité à manier votre super pouvoir de saut (oui les tours sont très hautes).

Pour ce qui est des activités, eh bien de la même façon que pour les distractions, certaines sont importées de l’opus précédent. Il y a par exemple la fraude à l’assurance (il faudra se faire percuter par les véhicules pour gagner un maximum de points) et le chaos tank (faire un maximum de dégâts avec un tank). Avec l’arrivée des super pouvoirs et des extraterrestres, les activités telles que la course (super vitesse, les rifts, le chaos ovni, le chaos télékinésie) et bien d’autres activités ont pu voir le jour.

Chaos robot

Chaos tank

Chaque activité possède trois niveaux de difficulté (facile, moyen, difficile). Une médaille (bronze, argent ou or) vous sera décernée suivant votre score.

Des défis sont aussi disponibles dans le jeu. Ils sont aux nombres de 66 et peuvent être réalisés de différentes manières. Certaines vous demanderont des médailles dans les activités. D’autres demanderont des accomplissements particuliers, comme tenir 1800 secondes en planant, tuer dix ennemis en utilisant la capacité vol de vie du pouvoir télékinésie ou encore parcourir 25 kilomètres en utilisant votre super vitesse.

Réaliser ces défis vous permettra de débloquer des augmentations pour vos super pouvoirs et vos améliorations.

En parlant des améliorations, je vais faire un point dessus. Elles sont comparables à ce qu’on trouve dans Saints Row : The Third : Elles augmenteront la puissance de votre personnage. Même si les premiers niveaux sont peu couteux en argent, ce ne sera que de courte durée ! Car en effet, avec le temps, elles se montreront de plus en plus onéreuses.

Ces améliorations vous permettront d’augmenter votre santé et votre barre de pouvoirs, d’avoir une arme dans chaque main, d’avoir des munitions illimitées et de renforcer les membres de votre gang. C’est une pléiade de bonus que vous aurez à votre disposition.

Pour vous aider à combattre les Zin, vous détiendrez un arsenal fourni regroupant des armes humaines et extraterrestres qu’il sera possible d’améliorer et ce, autant au niveau de leur puissance que du point de vue de leur esthétique. Au rang des nouveautés loufoques de votre panel d’armes, on retrouve le désormais célèbre Dubstep Gun qui fait danser les ennemis en les neutralisant à petit feu, mais aussi le Rapto-Matic qui crée un rayon tracteur, le générateur de trous noirs ou encore le Violator : une tentacule extraterrestre qui fait des ravages au corps-à-corps. Pour mon plus grand plaisir on retrouve aussi une épée laser qui est rapidement devenue mon arme préférée.

La batte tentacule alien

Pour ce qui est des références, le jeu en est bourré. Les développeurs ont parodié Matrix dans une mission, le joueur devant choisir entre une porte bleue et une porte rouge. Vous retrouvez aussi une parodie du célèbre jeu Street of Rage renommé en Saints of Rage. Une mission nous invitera à explorer un niveau très typé Tron. Il y a aussi des séquences en robot géant rappelant très fortement Metal Gear. Vers la fin de l’histoire nous avons même une mission avec le célèbre catcheur Roddy Piper.

Saints of Rage

Des objets de collection sont également présents dans la zone de jeu. Par exemple vous pourrez récupérer des enregistrements audio des principaux membres de votre gang pour en apprendre un peu plus sur eux. Il y a également des aventures textuelles racontant la montée au pouvoir de Zinyak jusqu’à l’invasion de la Terre.

Concernant la maniabilité, ce n’est pas un excellent point. Les joy-cons ne sont pas ce qu’il y a de plus adapté pour le jeu. Je pense qu’avec une manette Pro la gestion des contrôles serait meilleure. Au niveau des temps de chargement, ces derniers sont très corrects pour la Switch. Par ailleurs, un point que j’aurais aimé voir amélioré dans cette réédition du jeu : la caméra. Elle est toujours aussi capricieuse que dans la version originale.

L’aventure en solo est agréable mais elle est encore plus fun si vous jouez avec des amis, car l’intégralité de la campagne est jouable en coopération. En termes de durée de vie comptez une bonne quarantaine d’heures pour finir le jeu.

Un dernier point pour cette partie. Sur les autres supports (PS4 et Xbox One) la version Re-Elected donne aussi accès à l’extension Stand Alone « Gat out of Hell » qui est un spin-off du jeu. Malheureusement dans cette version Switch l’extension est absente.

La bande son est l’un des grands points fort du titre. Vous avez à votre disposition sept stations radio. Allant du classique à la musique électronique en passant par les années 80, le Reggae, le Rap, peu importe votre style de musique, vous trouverez forcément une station qui vous conviendra. Dans les titres connus on retrouve, What Is Love de Haddaway ou encore I Don’t Want to Miss a Thing du groupe Aerosmith. Cette musique est utilisée dans le film Armageddon où Bruce Willis essaye de détruire un astéroïde, et dans le jeu, cette musique se retrouve bien à la fin de la mission tutoriel où le joueur désarme une bombe nucléaire. Gros avantage dans cet opus, la musique est disponible même quand notre personnage est à pied.

Un cluster

Pour ce qui des graphismes c’est un peu le point noir du jeu. D’un point de vue général, le jeu est vraiment en deçà par rapport aux autres supports. Mais ça reste compréhensible, la Switch étant moins puissante que ses concurrentes. Cela reste parfaitement jouable malgré des pertes de fps (images par secondes) par moments. L’option « Résolution dynamique » résout en partie ce problème. Pour ce qui est de l’aliasing prononcé et de l’animation rigide, nous ne pouvons rien faire.

Saints Row Re-Elected sur Switch est un simple portage sans la moindre nouveauté, mais il est fort appréciable tout de même de retrouver ses 25 DLC. Dommage cependant pour l’extension « Gat out of Hell » non présente. Malgré une réalisation datée et des graphismes en dessous des standards actuels, l’expérience de jeu reste agréable car Saints Row garde ce qui est le plus important : son fun. Même si son tarif est un peu élevé mais reste correct par rapport à sa durée de vie, si vous n’avez jamais fait cet opus et que vous ne possédez qu’une Switch, jetez-vous dessus.

 

7.5/10

 

Test réalisé par Didjock, merci à Koch Media et Deep Silver pour l’exemplaire fourni.

 

2 réflexions sur “Saints Row IV : Re-Elected – Le test sur Nintendo Switch

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