Samurai Shodown – Le test sur Nintendo Switch

Catégories : Versus Fighting

Plateformes : Switch, PC, Xbox One, PS4, PC

PEGI : 16

Nombre de joueurs : 1 à 10

Langues : Français, Allemand, Anglais, Espagnol, Italien, Japonais

Taille : 10,4 GB

Date de publication :25/02/2020

  Développeur : SNK

Éditeur : Athlon Games

Disponible en téléchargement et en boîte

 

Quelle fut notre surprise à l’annonce d’un nouvel opus de Samurai Showdown l’année dernière, ancienne gloire du jeu de baston 2D de la non moins célèbre Néo-Géo au début des années 90. La surprise fut plus grande encore quand en juin dernier le jeu se révéla être plutôt bon malgré quelques lacunes sur le plan technique et une certaine aridité dans le contenu proposé. Néanmoins, pour un fan de la série, ce fut un retour en grâce.
L’annonce d’un jeu de baston aussi atypique qu’un Samurai Shodown sur une console à moitié portable comme la Nintendo Switch reste toujours une très bonne nouvelle. Frimer sur la plage ou sur le camping de Fréjus en terrassant à la chaîne tous les touristes peut être un souvenir impérissable. Pour cela, le portage se doit d’être exemplaire. Malheureusement, ce n’est pas vraiment le cas.

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Dans ce test, il n’est pas vraiment question de remettre en cause la qualité du jeu de SNK. Samurai Showdown version 2019/2020 est un excellent jeu de baston. Tout d’abord, il est facile à prendre en main. Trois types de frappe, garde classique, plusieurs coups spéciaux. En somme, rien de surprenant pour un amateur de versus fighting. Là où Samurai Shodown dénote par rapport aux autres cadors du genre, c’est sur son rythme « à l’ancienne ». Ici, on se doit de réellement analyser son adversaire avant d’attaquer ou de contre-attaquer car chacune d’entre elles fait très très mal. Cela engendre un rythme plus lent mais des stratégies plus affinées pour des finals parfois jouissifs. Placer une garde parfaite qui permet de laisser le joueur adverse sans défense puis placer un combo voire une Lame Eclair, quel plaisir ! Si vous jouez avec un ami ou un joueur un peu expérimenté, les parties deviennent bien stressantes. Et ce sont ces sensations qu’on recherche quand on aime le versus fighting.

L’un des deux principaux problèmes sur le titre de SNK concerne le contenu. Objectivement, on peut estimer qu’il est un brin faible. Certes, vous avez le droit aux principaux modes que l’on est en droit d’attendre pour ce style de jeu (mode entraînement, versus hors ligne et en ligne, mode histoire et même un mode galerie) mais ils ne sont jamais travaillés pour donner envie d’y rester, hormis le versus classique. Tout d’abord, les menus sont austères. Une simple image de fond et des menus à dérouler horizontalement. Ensuite, les modes ne bénéficient pas d’un gros travail. Le mode entraînement reste basique. Vous avez la possibilité de suivre le tutoriel qui vous apprendra les bases du jeu ainsi qu’une partie libre où vous aurez le droit de dérouiller le CPU sans défense. Certes, pour un mode entrainement, il n’en faut peut-être pas plus. Néanmoins, cette sensation de trop peu perdure quand on se jette sur le mode Histoire. Quelques scénettes et c’est fini. Il n’est pas vraiment bien écrit, il n’est pas intéressant et reste très court. Pour être gentil, on dira qu’il a le mérite d’exister mais nous sommes bien loin de la grande époque d’un Tekken où le mode histoire valait le coup d’œil.
Enfin, il n’y a que 16 personnages jouables. Cela peut se révéler peu surtout qu’il faut passer par la case « DLC payant » pour avoir le droit à un roster de 22… Ah ! Encore une fois, il est bien loin le temps où il suffisait de terminer le jeu plusieurs fois pour débloquer tous les personnages.

Le second et dernier des principaux problèmes du titre est la partie technique. En juin 2019, lors de sa sortie sur PS4 et Xbox One, Samurai Shodown ne brillait pas par sa technique. Comme disent les moins jeunes, il faisait le « taff » avec son visuel ressemblant de loin à un Ultra Street Fighter IV de Capcom mais il ne faisait clairement pas partie du haut du panier. Sur la Nintendo Switch, l’aspect technique est très limite.
Dans un premier temps, le scintillement autour des personnages semble plus prononcé sur la version Switch donnant un aspect plutôt moche à l’ensemble surtout quand il y a des gros plans sur les personnages. Gageons que ce défaut s’atténue lorsque l’on joue en mode portable.
Dans un second temps, le jeu souffre d’énormément de chargements. Il y en a partout ! Un micro-chargement pour rejouer un même match après une défaite mal digérée, un long chargement quand on se lance dans un match en versus en ligne ou hors ligne. Cela arrive même dans le mode histoire. A la fin, c’est un peu frustrant de ne pas pouvoir enchaîner les combats. Certes, les chargements excèdent rarement la vingtaine de seconde mais comme ils sont nombreux, on sent bien ces quelques secondes d’attente. Honnêtement, on comprend mal comment le jeu puisse souffrir d’autant de chargements alors qu’il n’affiche pas des personnages, des décors absolument somptueux. Il y a sans doute derrière tout ça un problème d’optimisation.

Enfin, dans un troisième et dernier temps, Samurai Shodown a la fâcheuse manie de ramer. Dès que l’action se fait un peu intense avec des effets qui partent d’un combattant à l’autre, on perd quelques frames. Parfois, dans les séquences d’introduction des personnages, le jeu se permet aussi de ramer… Cela fait un peu tâche surtout pour un jeu de combat où chaque frame peut être importante.

Si l’on se concentre uniquement sur le gameplay, Samurai Shodown version Switch reste un bon jeu de baston. Malheureusement, il souffre de quelques carences qui font de cette version la moins aboutie techniquement. Pour une expérience optimale, on conseillera aux joueurs de se tourner vers les consoles de Sony et Microsoft ou encore vers un PC.

6/10

Test réalisé par Gwoka, merci à Koch Media pour cet exemplaire.

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