Sundered Eldritch Edition – Le test sur Nintendo Switch

Catégories : Action – Metroidvania – Rogue Like

Plateformes : Switch, Xbox One, PS4, Steam

PEGI : 12

Langue : Français, Japonais, Allemand, Italien, Espagnol, Coréen, Portugais, Russe, Chinois, Anglais

Taille : 2148,53 MB

Date de publication : 21/12/2018

  Développeur : Thunder Lotus Games

Éditeur : Thunder Lotus Games

Disponible en téléchargement

 

Grand amateur de Metroidvania, mais jamais assez patient pour les terminer, j’ai pris un plaisir monstre avec ce Sundered, façonné de bien belle façon par les créateurs de Jotun.
Le test qui suit va vous expliquer pourquoi ce jeu, qui n’est pourtant pas exempt de défauts, est tout simplement l’un des meilleurs représentants du genre… en attendant Bloodstained : Ritual of the Night !

L’histoire de Sundered s’annonce sombre et malsaine. On s’en rend compte assez rapidement après une courte introduction où l’on dirige un personnage dans le désert maltraité par un vent de sable plutôt violent. Dans ces ruines sablonneuses, d’énormes bras noirs vous tirent vers un monde souterrain inconnu. Que faudra-il affronter pour vivre ou survivre dans ce monde sombre ?
Vous êtes Eshe et une voix s’exprimant à la façon du légendaire Cthulhu vous accueille. Si cette dernière ne parle pas concrètement de vengeance, mais plutôt de rédemption, on devine rapidement qu’il y a une certaine rancœur concernant un peuple.
Ce monde inconnu va vous faire découvrir des contrées étranges aux noms rappelant l’univers de Lovecraft, je pense notamment à Klir’luiph’tag’echt ou a Ph’aeshaeglehwgaeyah. La voix de l’esprit qui va chercher à vous aider (ou plutôt à vous corrompre, sans vouloir trop spoiler) tout au long du jeu est un régal. Et plus des mondes et de l’univers global, je crois qu’elle fait partie des éléments les plus importants concernant l’ambiance. Par ailleurs, on se demande si finalement ce n’est pas plutôt cet esprit le véritable héros de Sundered et non vous, un simple pantin de chair et d’os.
Vous allez devoir avant tout vous échapper, mais pour cela il faudra battre hordes de monstres en tout genre, boss immenses aussi puissant que des Dieux, mais aussi récupérer des pouvoirs.

Sundered se déroule comme un Metroidvania avec des salles à explorer, il se découvre comme un Rogue-like avec « progression par la mort », avec des pièces changeant d’architecture à chaque résurrection.
Et pour avancer il faudra mourir. Car tel un Rogue Legacy pour ne citer que lui, l’argent récolté vous permettra de faire grandir votre arbre de compétences. Et je peux vous dire que ce dernier est immense, il ne faudra pas hésiter à visiter, encore et encore la multitude de salles pour voir grandir votre arbre.
Thunder Lotus Games a fait en sorte que la difficulté soit très progressive. Elle ne sera pas pour autant faible, car comme tout Rogue Like qui se respecte (à croire que Metroid et Castlevania étaient déjà des Die & Retry) vous allez mourir souvent, trouver rapidement les autels permettant d’apprendre de nouveaux pouvoirs sera votre priorité. Double saut, grappin, voler, feront partie de vos capacités, vous permettant par la suite de découvrir de nouvelles salles mais surtout de ne pas vous faire massacrer par les vagues d’ennemis. Se promener et découvrir de nouvelles routes, s’enfoncer toujours plus loin dans ce monde malsain est un pur bonheur. Et malgré les multiples morts, malgré la répétitivité constante, on prend un plaisir embrasant à recommencer encore et encore.

Comme dit plus haut, les salles restent dans l’ensemble identiques. Les principales sont composées de plus petites qui elles changent de squelette et de structure après chaque mort. En partant de ce principe, Sundered évite que l’on s’ennuie à repasser toujours au même endroit, tout en évitant de se perdre sur des maps continuellement modifiées. Pourtant des kilomètres vous allez en faire. Après chaque mort évidemment pour retourner à l’endroit de votre défaite, mais aussi pour accéder à de nouvelles salles après l’obtention d’upgrade.

Cette version Eldritch de Sundered contient tous les DLC, dont un boss supplémentaire, mais aussi la possibilité de jouer à 4. Pas besoin de vous dire qu’à plusieurs le jeu devient une véritable boucherie. Vous pourrez alors affronter les hordes de bestioles avec vos Joycons ou avec vos Pro Controlers, entre amis. La Switch qui semble à l’aise en solo, continue de paraître sans gêne à plusieurs, malgré toutes les explosions à l’écran.

Après toutes ces lignes enthousiastes et pleines de louanges, il est temps de parler de ce qui m’a un peu refroidi.
Le souci vient de l’équilibre entre les moments de prospection et les passages de combat. Constamment dans le jeu vous allez avancer longtemps sans rencontrer âme qui vive et puis comme par magie une multitude d’ennemis va apparaître vous obligeant à lutter pour votre survie. Et une fois la salle nettoyée, ce sera à nouveau le désert. Étrange sensation que l’on aurait peut-être pu éviter en étalant le bestiaire tout au long de l’exploration. Cette menace et cette pression constante rend Sundered à la fois excitant mais aussi frustrant.
Étonnamment cela n’a nui en rien à mon appréciation et mon expérience du jeu. Sundered reste un bijou de gameplay, visuellement ainsi que dans sa narration.

Sundered est une pure merveille. C’est immédiat et les ajouts tel que le grappin ou les boules de feu se font les yeux fermés. Avec l’animation très fluide, l’héroïne Eshe devient une arme de destruction massive face aux nombreux ennemis qui vont s’abattre sur elle.
Sundered est donc aussi une claque visuelle. Dessinés à la main, les niveaux sont très bien détaillés. Je suis souvent resté émerveillé devant l’immensité des boss, ou bien la démesure de certaines pièces dans lesquels on découvre de fantastiques sculptures rendant le personnage du jeu haut de seulement quelques pixels. Je ne pourrais que regretter la redondance de certains tableaux. Suivant les zones où vous vous trouvez, vous allez voir et revoir les mêmes fonds, les mêmes architectures… Dommage, cela pourrait créer un effet soporifique chez certains joueurs.
A côté de ça, la musique est très discrète, mais elle saura monter en intensité lors de certains passages. Les bruitages seront aussi glaçants et inquiétants. Entendre au loin les hurlements de certaines bestioles n’est pas franchement rassurant, surtout lorsque l’on est totalement seul, dans ces longs couloirs. Les gongs et les cris qui annoncent l’approche d’une horde procurent les véritables moments d’horreur.

Dans Sundered, n’oubliez jamais que la mort est le seul moyen de progresser. Ce sera l’unique manière d’aller plus loin dans ce monde issu de l’univers de Lovecraft où les boss géants ne chercheront que votre destruction.
On appréciera le travail réalisé sur les graphismes et l’univers sonore, la tension permanente et l’ambiance, mais aussi sur le respect des principes des Metroidvania, tout en apportant une touche de modernité.
Thunder Lotus Games a crée un jeu dynamique et agréable en main qui avec ses fins multiples en donne pour son argent.
Un must have.

Test réalisé par C2ric sur une version offerte par Thunder Lotus Games

Merci à eux !

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