The Bard’s Tale IV : Barrows Deep – Le test sur PC

Catégories : RPG, Dungeon Crawler

Plateforme : Steam

Langue : Audio anglais, textes Français

Taille : 55 GB d’espace disque requis

Processeur et Système d’exploitation 64 Bits – 8GB de mémoire vive

Date de publication : 18/09/2018

  Développeur : inXile Entertainment

Éditeur : inXile Entertainment

Prix : 34,99€ en téléchargement

 

La série The Bard’s Tale et le jeu vidéo, c’est une longue histoire débuté en 1985, vous savez cette époque lointaine qui met un sacré coup de vieux aux antiquités dans mon genre, l’ère préhistorique du gaming quoi. Je ne vais pas tourner autour du pot, ce dernier opus réussit à garder les éléments de ses ancêtres, tout en apportant un certain souffle de nouveauté, qui, entre vous et moi, est un bol d’oxygène pour les joueurs, toutes générations confondues.

Concrètement, on reste dans un Dungeon RPG à l’ancienne, avec un système de combat plus dynamique et un travail sur l’ambiance du jeu.

Dans The Bard’s Tale 4ème du nom, l’histoire prend place quelques 150 ans après celle du 1er opus. Après une cinématique d’introduction qui met en place les évènements du passé, vous apprenez qu’un despote pourrit la vie de la population, dans ce monde régit par des religieux un tantinet fanatiques. Les aventuriers y sont traités comme de vulgaires bandits et par conséquent sont recherchés et sanctionnables. Une joyeuse époque dans laquelle on pend à tour de bras. Vous incarnez un aventurier et vous pouvez choisir la classe qui vous parle le plus entre les 4 qui sont disponibles (Barde, Adepte, Combattant et Brigand), mais aussi personnaliser votre protagoniste grâce aux quelques possibilités de customisation qui vous sont offertes.

Bienvenue dans l’univers du Dungeon Crawler à la sauce The Bard’s Tale.

La mécanique de combat repose sur du tout par tour, avec une limite de points d’action à utiliser. Classique. Cependant, ce qui va démarquer cet opus de ses prédécesseurs, c’est la nécessité de tenir compte des compétences des personnages qui composent votre groupe de combattants. Vous contenter de répéter x fois la même action ? Que nenni ! Le gameplay de cet opus requiert de la tactique et les possibilités assez vastes apportent plus de profondeur qu’auparavant. Pour vaincre, ne comptez pas sur une équipe de gros bras à fort potentiel de dégâts, un groupe aux capacités variées subtilement choisies aura plus de chances de s’en sortir, en particulier si vous optez pour des combats contre des ennemis plus puissants que vous, qui vous feront ainsi cadeau de jolis butins en cas de victoire.

The Bard’s Tale IV, c’est aussi tout un monde d’énigmes et d’exploration lorsque que vos protagonistes ne sont pas en combat. Prévoyez de faire chauffer votre matière grise : autant certains casse-têtes vont être simplissimes, autant vous allez devoir faire appel à toute votre logique pour d’autres. Entre les différentes mécaniques et les compétences précises d’un personnage auxquelles il faudra faire appel, il y a de quoi se torturer quelques instants.

 

Entre l’exploitation des diverses compétences qu’on aura forcément envie de tester (4 types de compétences par protagoniste, pour plusieurs dizaines par classe, sachant que vous pouvez composer un groupe de 6 personnages) et l’exploration qui va vous mener à taper la causette avec 350 PNJ (et les différents choix de narration qui vont avec), il y a de quoi passer des heures sur le titre. De plus, toutes les possibilités en combat ainsi que la variété des énigmes évitent une potentielle répétitivité qui freinerait les ardeurs des plus férus de Dungeon RPG. Ceci dit, le manque de budget se fait sentir, techniquement c’est un peu beaucoup à la ramasse. Notez que l’équipe de développement continue à bosser sur des correctifs : depuis la sortie du jeu, 2 patchs assez fournis sont d’ores et déjà venus améliorer la situation.

Il n’y a rien à redire sur l’univers et l’atmosphère du titre, une plongée ma foi plutôt agréable dans cette ambiance rétro bien amenée. Loin de toute recherche de réalisme, les personnages nous immergent dans un style proche de la caricature, pour notre plus grand plaisir. Le level design est propre et rend l’exploration agréable, on sent qu’il y a une certaine recherche et un souci du détail. Mais le tableau n’est pas exempt de défauts, les textures ne sont pas jolies jolies et les bugs visuels fréquents. Sans pour autant gâcher l’expérience, plus de fluidité et un rendu moins figé des personnages se trouvant dans les environs auraient évité cette sensation d’un retour au niveau technique de la fin des années 2000. Le mieux est d’en prendre son parti et même d’accueillir avec humour les faciès des protagonistes qui semblent être victime de tics, voir de sortir tout droit du film “l’Exorciste”.

Quant à l’ambiance sonore, un pur plaisir. L’équipe a mis le paquet à ce niveau, mettant à contribution chanteurs et musiciens folkloriques gaéliques, ainsi que Ged Grimes du groupe Simple Minds pour la bande originale celtique.

Les dialogues quant à eux apportent un peu de vie à l’ensemble, même si la encore quelques bugs peuvent ponctuellement se faire sentir.

Sans préambule, faisons état de la chose qui fâche, histoire d’en finir et de passer à ce qui fait plaisir : la technique à la traîne qui peut rebuter. A la décharge de l’équipe de développement, il est difficile de donner naissance à un jeu abouti et techniquement performant lorsque les fonds manquent. A titre personnel, je ne peux que regretter la difficulté pour les studios de développement “modestes” à travailler dans des conditions optimales, et ainsi réaliser des productions telles qu’ils souhaiteraient les proposer. Ceci dit, il faut justement souligner le travail qui a été fourni pour nous offrir un jeu qui va nous immerger dans son univers, mais aussi la réussite du studio inXile à exploiter toutes ficelles du genre, tout en apportant de la nouveauté et dont les phases de combat sont un sérieux point fort. L’expérience The Bard’s Tale IV est plaisante, un brin de nostalgie agrémenté par un remaniement profitable de la série, qui devrait satisfaire les amateurs comme ceux qui découvrent la saga.

Test réalisé par Midnailah sur une version offerte par inXile Entertainment

Merci à eux !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *