The Yakuza Remastered Collection – Le test sur Playstation 4

Catégories : Action, Combat

Plateformes : Playstation 4

PEGI : 18

Langues : Audio : Japonais ; Sous-titres : Anglais

Taille : Yakuza 3 : 15,77 GB ; Yakuza 4 : 22,2 GB ; Yakuza 5 :  27,62 GB

Date de publication : 20 Août 2019 (version démat’), 11 Février 2020 (version boîte)

  Développeur : Ryū ga Gotoku Studio (anciennement Amusement Vision)

Éditeur : SEGA

Disponible en téléchargement et en boîte

 

Yakuza c’est le Tokyo nocturne, celui des bars à hôtesses, des casinos clandestins et comme son nom l’indique clairement, la face cachée de la ville et ses bas fonds, sous la coupe de la pègre locale. S’inspirant de Kabukicho (réel quartier Tokyoïte) le studio Ryū Ga Gotoku a façonné une véritable réplique de ce haut lieu de la vie nocturne Japonaise, nommée ici Kamurocho. Ce sera l’écrin d’une palanquée de jeux vidéo, car, rappelons le, l’épisode 7 est déjà paru au Japon et ne saurait tarder à arriver dans nos contrées (sans compter le sympathique spin off nommé Judgment). Tous les opus contiennent un segment s’y déroulant (même si l’on parcourera également les sosies d’Osaka, d’Okinawa, dans le 3 par exemple, et d’autres villes). Un temps boudé par les joueurs, en grande partie à cause de l’absence de localisation Française, le marché occidental a démontré ces dernières années un intérêt nouveau et concret pour la saga. Judgment, précédemment cité et sorti en 2019, fut d’ailleurs le premier jeu de RGG entièrement localisé dans plusieurs langues dont le Français. Un effort appréciable, mais difficile de dire si Yakuza 7 en bénéficiera car ce n’est pas le cas de cette Remastered Edition. Mais quels sont ses atouts ? Quelles sont ses faiblesses ? Il est temps de découvrir ce qui se cache lorsque la nuit tombe, que les néons remplacent la lumière du ciel et que les hommes tatoués font régner leur autorité.

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Étant sorti le premier, Yakuza 3 est, en toute logique, l’épisode qui a le plus mal vieilli : on sent rapidement que la série se cherchait encore, mais on remarque toutefois que le potentiel de la franchise est énorme. Dans tout Yakuza, le scénario prend une part non négligeable, rares sont les opus où vous ne devrez pas attendre une bonne demi heure (voire plus) avant de pouvoir parcourir librement les rues malfamées du vibrant quartier chaud de Tokyo. Un bon niveau d’anglais est donc nécessaire afin de ne pas se sentir submergé par ces amas de dialogues sous titrés (doublés ou non), mais ô combien intéressants si d’aventure vous les comprenez. Pilier de chaque titre, le fil rouge que sera le scénario principal vous donnera toujours envie d’en savoir plus, et là où les développeurs sont très forts, c’est dans le foisonnement quasi incessant d’activités proposées, de mini-jeux, de jeux dans le jeu et du nombre conséquent des quêtes annexes, en moyenne pas moins d’une centaine par épisode. Je vous le dis tout de suite, si d’aventure vous comptez vous lancer dans cette collection, prévoyez d’avoir du temps libre (et un dico pour les non bilingues) : pas moins de 3 Yakuzas vous tendent les bras ! Il est cependant important d’avoir connaissance des événements antérieurs, même s’il est tout à fait possible de se lancer dans l’aventure sans en connaître les prémices (chose que je vous déconseille formellement). Tout est plus ou moins lié, chaque épisode fait référence à des situations passées ainsi qu’à des personnages croisés auparavant par le légendaire Kiryu. Le bien surnommé Dragon de Dojima (référence à son impérial tatouage dorsal), sera le légendaire (ex-)gangster que vous incarnerez. Yakuza repenti, il garde pour autant des liens étroits avec les différents clans criminels de l’archipel Nippon. Son look le trahit souvent, dévoilant son passé, même auprès des non-initiés que forment les simples passants. Kiryu n’est sûrement pas innocent en ce qui concerne le succès de la franchise : personnage taiseux, quand il parle on l’écoute, et même ses plus redoutables rivaux le redoutent. Malgré son attitude ténébreuse, il sait aussi faire preuve d’humour et de douceur, notamment envers les enfants de l’orphelinat dont il a la garde. En plus de sa chère Haruka, sa fille adoptive rencontrée et recueillie dans les précédents titres, ce n’est pas moins de 8 enfants qui sont élevés par l’ancien truand.

Kiryu

Afin de les protéger, mais aussi de régler les trois quarts de ses problèmes par ce biais, notre héros n’hésitera jamais à utiliser ses poings, ses pieds et même le moindre objet à sa portée pour briser la face ou n’importe quel attribut de ceux qui le contrarient. Les enchaînements fracassants vos adversaires sont aisés à assimiler. Bien qu’ils manquent de variété, leur palette est renouvelée grâce aux heat actions : à force de frapper vos ennemis, une barre bleue se remplit et sa complétion permet d’accéder à une action spéciale en appuyant simplement sur la touche triangle. Gros dégâts assurés ! Ils sont nombreux et seront ajoutés au fur et à mesure de vos gains en expérience (glanés lors des combats ou en effectuant des missions). Le geste effectué dépendra de l’arme que vous aurez en main ou encore de la position de votre ennemi dans l’espace. Un moyen malin pour le Ryu Ga Gotoku studio de donner de la diversité aux affrontements. Les mini-jeux vont du Billard au Golf, en passant par le Baseball ou le Bowling pour ce qui est du sport, mais ce n’est pas tout : vous pourrez aussi pêcher, pousser la chansonnette en Karaoké et devrez même gérer un bar à hôtesse. Chaque mini-jeu dispose de son propre gameplay, ce qui ne les empêche pas d’être tous bien calibrés et agréables à prendre en main. Cependant, leur difficulté est variable. Si vous visez le 100% je préfère vous prévenir : vous perdrez quelques cheveux.

Le travail de Remasterisation se fait sentir dès les premières secondes. Premièrement, ce qui frappe, ce sont les 60 fps : parcourir de nouveau Kamurocho avec une fluidité tout simplement doublée est particulièrement agréable, notamment lors des combats. Mais les cinématiques aussi en bénéficient, avec un malheureux bémol pour ces dernières. Lors de certains changements de plans, le premier mouvement à l’écran souffre d’une saccade, un fait étonnant et regrettable au vu du moteur vieillissant et normalement peu gourmand. Mis à part ce petit couac, le reste du temps, l’affichage est limpide et aucun stutter ni chutes de frame-rate ne sont à déplorer. Les animations faciales, bien que peu retravaillées et plutôt avant gardistes pour l’époque, restent encore convaincantes ; et plus vous avancerez dans votre épopée, en passant d’épisodes en épisodes, plus ce point et tous les autres s’amélioreront. En termes de son, les bruitages dénotent légèrement, déjà vieillots en leur temps, ils sont aujourd’hui carrément anachroniques. Heureusement, ceci est contrebalancé par une bande son de grande qualité : que ce soit dans les bars, les cabarets ou les boîtes de nuit, vos oreilles seront traitées avec respect. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard si Sega a récemment mis en ligne une partie de la bande son des Yakuza sur des plate-formes telles que Spotify…

Le tarif peut paraître excessif, surtout quand nous sommes face à un léger lifting. En revanche, si vous comptez résoudre absolument tous les problèmes rencontrés par Kazuma Kiryu, il vous faudra passer pas moins de 300h à tabasser et effectuer diverses activités. Oui, vous avez bien lu. Bien que le RGG soit souvent accusé (à juste titre) de recycler ses environnements d’un titre à l’autre, la générosité reste le mot le plus adapté pour qualifier le studio. Si par contre vous ne vous concentrez que sur l’aventure principale, comptez tout de même un peu moins d’une centaine d’heures, ce qui est, encore une fois, franchement honnête. Comme je le disais plus haut, il est toutefois vivement conseillé de faire les deux premiers opus avant (idéalement le 0 aussi), sans compter que ces derniers ont, pour leur part, eu l’honneur de bénéficier d’une véritable refonte et seront d’autant plus agréables à parcourir. Une fois les premiers opus terminés, si vous avez encore faim de Ramen et autres mets succulents, vous serez fin prêt pour Yakuza 6, l’apogée de la série, en attendant le 7ème qui offrira un étonnant gameplay RPG. Vous avez désormais toutes les battes de baseball et les shurikens en mains pour vous décider. Je dirais simplement que si la culture nippone vous attire, les gangsters vous fascinent et que l’idée d’un bon règlement de comptes vous séduit, Yakuza est une oeuvre qui se doit d’être découverte. S’inspirant de Shenmue pour les possibilités qu’elle offre et des meilleurs films de Takeshi Kitano pour son ambiance, l’ignorer mérite le Yubitsume.

Test réalisé par Shepard sur une version offerte par Sega et Koch Media.

Merci à eux !

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