Behind the Frame – Le test sur PC

Je vais vous l’avouez tout de go, je ne suis pas fan des jeux contemplatifs. Mais s’il y a bien une chose qu’il faut retenir de Behind the Frame et des visual novels en général, c’est que vous allez retirer du jeu ce que vous y mettez. Eh bien moi, je voulais tester ce petit titre sans prétention car il n’allait me prendre que deux heures de mon temps et me faire voyager un peu. J’en ai retiré l’impression d’être bêta et un peu d’ennui.

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Avouons-le nous d’emblée, si vous lisez ce test, c’est que vous n’êtes pas ici pour « performer ». Les shooters e-sport vous donnent des crises d’épilepsie et vous n’avez pas assez d’APM pour vous amuser sur Starcraft II et League of Legends. Vous pourrez sans doute jouer à Behind the Frame qui ne demande après tout que la logique d’un enfant de six ans (de ma génération) et un PC type potato. La vraie question est : est-ce que je vais m’y amuser ? Difficile à dire, mais si l’on en croit l’adage « les choses les plus courtes sont les meilleures », alors vous passerez à coup sûr un excellent moment.

 

 

Vous êtes dans la peau d’une artiste peintre, et votre vie se résume à manger des toasts avec des oeufs, boire du café, écouter un vieux poste radio/K7 (les plus âgés comprendront) et disposer de gros pâtés de gouache sur une toile cubiste et minimaliste. Ça vous excite, hein? On pouvait sans doute se dire qu’avec un titre pareil, le jeu aurait pu proposer une expérience type « jeu de colorisation mobile 2.O », mais point de tout cela ici puisque vous vous contenterez de résoudre de trop rares énigmes qui ne feront pas vraiment surchauffer votre cerveau. Alors pourquoi ce jeu ne mérite-t-il pas le titre de « meilleure arnaque vidéoludique de 2021 »?

 

Votre chambre, l’endroit où vous passerez la totalité du jeu

 

Tout d’abord, Behind the Frames a été fait avec le cœur, et cela se sent. Même si je n’ai pas tout compris à l’histoire, les développeurs semblent vouloir nous porter vers un monde original, et y parviennent. J’ai beaucoup trop lu « Inspiration Miyasaki-Ghibli » gnagnagna-bleble-blah sur les sites et les papiers. Arrêtons deux secondes avec les arguments commerciaux, avouons que les dessins ont du charme, que le petit effet panoramique en HD est plutôt bien exécuté, mais ce jeu n’a rien à voir avec une création des studios Ghibli. C’est au mieux une démo technique, mais il lui manque une galaxie de profondeur d’écriture afin de pouvoir un nom pareil sur son press kit. Bref, passons, je m’agace…

 

L’usage du lolcat va finir par devenir un classique éculé du jeu vidéo

 

Hormis l’abus de rapprochement stylistiques aberrants mais propres à notre société post-moderne post-instagramienne, le jeu est sympa. Mais ce n’est pas vraiment un jeu. Un dessin animé interactif, à la rigueur. Mais encore plus court qu’un dessin animé, c’est cela l’exploit! C’est vraiment dommage car les compositions musicales sont clairement qualitatives et l’ambiance qui parcourt le jeu vous emportera sûrement un moment loin de votre quotidien à vous.

 

Le jeu me rappelle que je dois refaire mon CV. Merci, jeu!

 

En outre, Behind the Frames vous fera passer un bon moment trop court sur PC et, disons-le aussi, sur mobile. Un énorme sentiment de gâchis me traverse alors que je considère rétrospectivement ce jeu qui aurait pu être un chef d’œuvre si l’objectif du studio avait été plus ambitieux.

5/10

Test réalisé par Tardigrade sur une version de test Steam .

Catégorie : Visual Novel

Plateformes : Steam, Android, iOS

Langues : Anglais, Français, Allemand, Mandarin, Japonais etc…

Taille : 2 Go

Date de publication: 25 août 2021

Développeur : Silver Lining Studio

Éditeur : Akupara Games, Akatsuki Taiwan Inc.

Disponible en téléchargement

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