Dynasty Warriors 9 : Empires – Une dynastie de trop ?

Dynasty Warriors 9 : Empires

Sept ans après la sortie de Dynasty Warriors 8 : Empires qui essayait de renouveler la série des Dynasty Warriors avec un aspect tactique et stratégique plus importants, Omega Force et Koei Tecmo tentent à nouveau l’expérience avec Dynasty Warriors 9 : Empires. A l’époque, l’essai avait été laborieux. Le jeu était techniquement très faible et l’aspect stratégique avait été rapidement mis de côté à cause d’un gameplay inadapté. Par exemple, il était possible de partir en solo pour prendre le château adverse grâce au grappin en moins de cinq minutes chronomètre en main. Qu’en est-il avec ce nouveau Dynasty Warriors : Empires ? Les défauts du précédent sont-ils corrigés ? On vous donne des éléments de réponse dans ce test. C’est parti !

Test effectué sur Xbox Series X

 

On ne cesse de se répéter mais, généralement, on ne joue pas à un Dynasty Warriors (ou Samurai Warriors) pour avoir des graphismes somptueux, de la 4K, du ray-tracing et autres joyeusetés visuelles. Non, on joue à un Omega Force pour fracasser des ennemis par centaines. Néanmoins, il faut tout de même s’attarder sur cet aspect notamment en ce qui concerne le framerate. Sur ce point, le jeu propose deux modes. Le mode « Cinématique » qui propose des graphismes un peu plus fins mais avec un framerate qui peut peiner par moments. Il y a le mode « Action » qui donne la priorité à la stabilité du framerate. Pour les besoins du test et étant de l’école du framerate stable, nous avons surtout joué avec ce dernier mode. Si la plupart du temps Dynasty Warriors 9 : Empires propose un 60 FPS stable, il y a parfois quelques à-coups notamment lorsque votre personnage enchaîne les coups spéciaux et que certains éléments magiques se déclenchent sur la map. Si ces ralentissements restent assez rares, nous sommes surpris que cela puisse encore arriver sur un titre comme ce Dynasty Warriors 9 : Empire.
Pourquoi ? Tout simplement parce que le jeu est visuellement daté. Nous avions parfois l’impression de jouer à un jeu de début de gen précédente. Les décors, les personnages sont grossiers. Les animations sont rigides. En somme, ce Dynasty Warriors ne brille pas par une technique irréprochable. On aurait apprécié un peu plus d’efforts sur ce point précis.
De plus, si les fans pourront passer outre, ils ne pourront pas mettre de côté les nombreux mini-chargements présents dans le mode  Edition  sur lequel nous reviendrons plus tard. Après chaque décision prise, vous avez droit à un temps de chargement de dix secondes. C’est plutôt court mais vous pouvez avoir une dizaine de mini-chargements en cinq minutes. Par conséquent, il devient rapidement irritant de devoir attendre alors qu’on venait seulement de prendre la décision de créer une organisation commerciale sur un territoire. Evidemment, ce problème concerne uniquement la partie gestion du titre. Lorsque vous êtes sur le terrain à vous battre, il n’y a plus aucun chargement.

Le cœur de l’aventure de ce Dynstasy Warriors 9 : Empires est le mode Edition. A travers une dizaine de campagnes se déroulant durant la période des Trois Royaumes (pour faire simple, la période qui amènera à la réunification de la Chine), vous avez le choix d’opter pour un officier parmi les personnages proposés. Il pourra être un ou une adepte de l’épée, de la lance, de la masse et autres armes plus ou moins contondantes. Vous avez également la possibilité de choisir un personnage que vous avez créé préalablement pour commencer ces campagnes. Vous commencez alors simple officier avant de monter petit à petit dans la hiérarchie si vous réussissez à vaincre les armées adverses ou si vous remplissez les objectifs de l’empereur du moment. Dynasty Warriors 9 : Empires ne repose pas uniquement sur les combats. Il y aura de la gestion, beaucoup de gestions.
Pour faire simple, à la manière d’un Total War, vous commencez avec un territoire que vous allez devoir étendre au détriment d’autres nations. Pour ce faire, il faut évidemment combattre mais il est également possible de créer des alliances, d’avoir des accords commerciaux et agricoles, d’embaucher grâce à des pots de vins les généraux adverses. Dans les premières heures, ces phases de gestion sont absolument grisantes. On se plaît à saboter les défenses adverses afin de préparer une invasion ou de simplement renforcer les défenses de notre territoire car l’armée adverse grossit de mois en mois. Cependant, cet aspect gestion est loin d’être aussi précis qu’un Total War. Il n’est pas possible, par exemple, de choisir précisément le type de défense qu’on veut allouer à tel ou tel territoire. C’est seulement un pourcentage qui augmente lorsqu’on fait ce choix. Néanmoins, on prend plaisir à administrer comme un vrai petit Seigneur de guerre.
D’ailleurs, les choix que vous faites ont un impact sur la façon dont votre peuple vous regarde. Si vous organisez énormément de pillages ou de circonscriptions, votre barre « malfaisant » s’agrandit et le peuple vit mal. A l’inverse, si vos décisions sont jugées bonnes pour le peuple, d’autres barres comme « Ingénieux », « Eloquent », « Courageux » montent. Ces barres de personnalités ne servent pas uniquement à la partie gestion mais également à la partite combat du jeu. Par exemple, si votre barre « Malfaisant » gagne un niveau, vous recevez le titre de Dictateur. Sur le terrain, ce titre de dictateur vous donne un bonus d’attaque mais vos troupes prennent plus de temps à exécuter vos ordres.

 

A la lecture de ces quelques lignes, on pourrait se sentir perdu avec la partie gestion de ce Dynasty Warriors 9. Vous n’avez encore rien vu ou plutôt lu. Durant la partie gestion, vous pouvez également vous promener et discuter avec des officiers pour ainsi augmenter vos liens avec eux. Des liens forts vous permettent de débloquer en combat des événements spéciaux très importants comme la possibilité d’invoquer des tornades qui détruisent l’armée adverse.
Il est également possible de vous marier, d’acheter des gemmes pour les combats, du mobilier, des attaques spéciales, j’en passe et des meilleurs. Pour faire simple, vous passez beaucoup de temps à gérer vos territoires et à organiser la prochaine invasion. D’ailleurs, pour ceux qui se sentiraient vite submergés par tous ces menus et les possibilités offertes, nous conseillons de passer un peu de temps sur le mode Tutoriel. Il vous aide grandement à appréhender le jeu. Dès que vous avez compris tous les rouages de la gestion, tout se déroule selon votre plan. Malheureusement, un plan que vous répétez sans cesse dans les autres campagnes, puisqu’il fonctionne à chaque fois. Renforcement des défenses, développements commerciaux, sabotage, pots-de-vin, invasions et on recommence. Finalement, cette partie gestion manque de subtilité.
C’est également le problème des combats du jeu. Entendons-nous bien ! Dynasty Warriors 9 : Empire est jouissif quand il s’agit d’affronter des hordes d’ennemis. La prise en main est rapide. On peut bourriner avec quelques touches pour enchaîner avec une petite attaque spéciale (LB+X ou Y, B et A) avant de finir avec l’attaque mûsou qui entraîne définitivement la mort d’une cinquantaine de soldats.
C’est la partie stratégique de ces combats qui pose réellement un problème ainsi que de sa pertinence. En somme, lorsque vous assiègerez un château, vous devez prendre des bases pour construire des béliers qui enfoncent les portes. Vous pouvez également invoquer des tornades, des éclairs si vous protégez suffisamment votre sorcier. Dès que vous réussissez ces actions, vous avez gagné. L’ennemi plie. Invariablement. Il n’y a jamais de surprises durant les affrontements si vous faites ces actions. D’ailleurs, les objectifs répétitifs des missions sont simples et faciles à remplir. Par exemple, on vous demande de tuer le sorcier du camp adverse pour éviter les invocations. Les cartes sont tellement petites (elles se ressemblent toutes d’ailleurs) que vous avez le temps d’occire le sorcier et de revenir protéger le vôtre.
Par conséquent, au bout des dix premières heures, vous avez tout compris des subtilités de ce Dynasty Warriors 9 : Empires. C’est dommage que le jeu ne propose pas des campagnes plus complexes avec des ennemis plus retors. Cependant, la partie purement baston est toujours aussi agréable.

Finalement, Dynasty Warriors 9 : Empires peine vraiment à faire beaucoup mieux que son prédécesseur. Sur le plan technique, le jeu est toujours en deçà de la production actuelle. Sur la partie gameplay pure, c’est également un peu la même chanson. C’est toujours agréable de se retrouver dans la mêlée à déclencher des techniques spéciales, de voir son armée foncer dans un château et tenter de le prendre. On ne s’ennuie jamais durant les premières heures. Malheureusement, au bout d’une dizaine heures de jeu, les coutures se voient. Les stratégies à mettre en place se répètent et on finit par faire les mêmes actions inlassablement pour conquérir toutes les régions ou anéantir une révolution.
Un jeu que l’on conseille aux gros fans de la licence en manque de mûsou, sinon on lui préfére Samurai Warriors 5 sorti il y a quelques mois par la même équipe d’Omega Force, plus abouti techniquement et beaucoup plus jouissif manette en mains sans cette partie gestion.

Catégories : Musoû

Plateformes : Playstation 5, Xbox One Séries, PC, Nintendo Switch.

Langues : japonais (sous-titres français et jeu entièrement traduit en français)

Taille : 40 go

Date de publication : 15/02/ 2022

Développeur : Omega Force

Éditeur : Koei Tecmo

Disponible en boîte et téléchargement

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