Ace Attorney Investigations Collection, le test PC (Steam)

C’est comme si Capcom avait trouvé le bouton « Remake » sur son clavier et qu’il ne pouvait plus s’arrêter d’appuyer dessus ! Entre les versions remasterisées de « Resident Evil », « Devil May Cry », et maintenant les spin-offs d' »Ace Attorney », le studio a littéralement ouvert une machine à remonter le temps sur Steam. Qui sait, à ce rythme, on pourrait même s’attendre à une version HD de « Street Fighter II »… avec des microtransactions pour chaque coup spécial ! Mais bon, tant qu’ils continuent à nous inonder de bons vieux souvenirs (polishés en 4K, bien sûr), on ne va pas trop se plaindre.

Faut-il se procurer le procureur ?

Ace Attorney Investigations Collection, développé par Capcom, est en fait la réunion de 2 spin-off de la célèbre série Ace Attorney qui met en scène le procureur Miles Edgeworth, Benjamin Hunter en français (pourquoi ont-ils changé le nom ?), le rival du personnage principal, Phoenix Wright.

Loin de la cour, le jeu se concentre sur des enquêtes criminelles où Edgeworth doit se plonger directement sur les scènes de crime, interroger les témoins, et déduire les vérités cachées. Ce changement d’approche permet de renouveler l’expérience, en mettant l’accent sur l’investigation pure plutôt que sur les procès. En général, l’accusé, c’est vous et vous devez prouver votre innocence, au moins dans les premières affaires.

Contrairement à Phoenix Wright, vous voyez Hunter se déplacer physiquement dans ces épisodes

Dans ce jeu, l’action repose principalement sur l’exploration et l’enquête sur des scènes de crime. Miles Edgeworth marche librement sur ces lieux, contrairement à Phoenix qui se contente généralement d’interagir avec des images fixes. Cela crée une sensation de liberté plus grande et renforce l’immersion, du moins au début. En pratique, vous faites exactement la même chose que dans Phoenix Wright. Un système appelé Logique vous permet de confronter des faits afin de faire avancer l’histoire. Ce mécanisme, bien que stimulant, reste accessible à un large public.

Le jeu met également en avant un système de Confrontation, qui remplace les traditionnels « contre-interrogatoires » des jeux Phoenix Wright. Vous devrez déceler les contradictions dans les témoignages des suspects ou témoins, en présentant les preuves correctes au bon moment. Les confrontations sont généralement bien rythmées, et offrent des moments de tension où chaque erreur pourrait vous coûter des points de crédibilité. Cela donne à chaque échange un enjeu palpable, et si vous n’êtes pas concentrés, vous allez rester bloqués une paire d’heures.

La loi, c’est moi

Le casting du jeu est un autre point fort. Outre Edgeworth, le joueur retrouvera des personnages familiers comme Gumshoe (Dick Tektiv en français, ça c’est rigolo), et Franziska von Karma, la procureure allemande qui fouette plus vite que son ombre (sic). De nouveaux personnages apparaissent également, les criminels et témoins sont toujours aussi bien écrits. Le jeu parvient à équilibrer moments comiques et sérieux, ce qui est une marque de fabrique de la série Ace Attorney.

Les enquêtes sont bien construites, avec des mystères intéressants à résoudre, souvent liés à des trahisons, des meurtres complexes ou des complots. Cependant, malgré la complexité apparente de certaines affaires, l’histoire principale ne va pas casser trois pattes à un canard. Néanmoins, les fans de la série vont rester en terrain conquis, et c’est tout ce qui compte.

Chercher les indices est assez rigolo

Sur PC, les graphismes 2D du jeu sont restés fidèles à leur style original tout en bénéficiant d’un lissage pour l’écran haute résolution. Le style visuel reste vibrant, avec des sprites bien animés et vous pouvez même jouer avec des persos low-pixel. Les décors des scènes de crime sont variés et détaillés, mais ils gardent l’aspect rétro propre aux jeux DS. La bande-son, composée de thèmes mémorables, complète bien l’ambiance et reste un atout notable.

Le portage sur PC de Miles Edgeworth: Investigations est fluide, avec des temps de chargement quasi inexistants. Les contrôles à la souris et au clavier sont intuitifs, bien que le jeu soit également compatible avec des manettes pour ceux qui préfèrent une expérience plus proche des consoles. Plein d’options et de paramétrages sont appréciables, comme la multitude de langues ou le défilement rapide des dialogues. C’est la version ultime pour jouer à ce titre en tout cas.

Le crime paie

Avec ses cinq enquêtes principales + cinq autres, Investigations Collection offre une durée de vie plus que bénef’ (comme disent les jeunes, qui n’ont pas connu PWAA sur Nintendo DS, voire GBA). Chaque affaire devient de plus en plus complexe, et il est conseillé de bien suivre les dialogues pour ne manquer aucun détail.

Bien que l’expérience soit globalement positive, il y a quelques points faibles à noter. Le rythme du jeu peut parfois être lent, surtout lorsque les enquêtes s’étendent sur plusieurs chapitres. De plus, certaines énigmes peuvent paraître répétitives à ceux qui sont familiers avec la série, avec des déductions parfois trop évidentes. En gros, il ne faut pas jouer à ce jeu dix jours d’affilée. Pas comme moi, quoi.

L’opus est bourré de clins d’oeil aux précédents épisodes

Ace Attorney Investigations Collection, deux épisodes en un, un must pour l’amateur de Visual Novel, une régalade pour le fan de Cour Suprême qui sommeille en vous. Le jeu enrichit l’univers Ace Attorney avec de bonnes enquêtes et du « lore » supplémentaire pour les groupies de Miles Edgeworth que nous sommes tous. Malgré quelques longueurs, la saga de Capcom reste un standard de qualité des jeux d’enquêtes. Et si vous êtes trop nul pour repérer une arme du crime ou pour contester un alibi (comme moi parfois, il faut avouer), il y a toujours pléthore de bonnes soluces sur les internets.

8/10

Catégories : Visual Novel

Plateformes : Switch, PS4, Xbox One, PC

PEGI : Tous publics

Langues : Enormément, audio et sous-titres. Vous pouvez par exemple jouer en allemand doublé japonais.

Date de publication : 6/09/2024

Développeur : CAPCOM

Éditeur : CAPCOM

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