Le test d’Evil Dead : The Game sur PS5

EVIL DEAD : THE GAME

Prédestiné à débarquer dans Mortal Kombat 11 aux côtés de RoboCop, Rambo et Terminator, finalement Ash Williams, la star des films d’horreur des années ‘80, ne figurera pas dans le jeu de combat, mais en échange, il a le droit à son propre jeu. Disponible dès maintenant, ce Evil Dead : The Game, un jeu multijoueur au gameplay asymétrique, surpasse-t-il ses consorts ?

Evil Dead : The Game – Le trailer de lancement

UN GAMEPLAY QUI EN MET PLEIN LES YEUX

Après avoir une nouvelle fois fermé le clapet du Necronomicon à la fin du dernier épisode de la Saison 3 de Ash vs. Evil Dead, le bon vieux Ash Williams pensait avoir mérité une belle retraite, cocktail à la main et tong aux pieds… mais ça, c’était sans compter sur le fait qu’un pauvre abruti de première décide une fois de plus de lire les lignes maléfiques du livre des morts. Vous l’avez compris… Rebelote ! Les démons sont de retour, prêts à nous jouer de mauvais tours, sauf que cette fois-ci, ce n’est pas dans une production cinématographique signée Sam Raimi – oh que non ! – mais bien dans un jeu multijoueur asymétrique développé par Saber Interactive. Autrement dit, dans Evil Dead : The Game deux équipes vont s’opposer. La première, composée de quatre participants, incarne les survivants, et la seconde, destinée à un joueur solitaire, vous met dans les bottes du démon de Kandar, rien que ça.

Avec cette proposition, le titre, à l’image de Friday the 13th, de Predator : Hunting Grounds ou encore de Dead By Daylight, dévoile deux gameplay diablement opposés, et c’est d’ailleurs là l’une des grandes forces du jeu. D’un côté, les survivants doivent remplir un total de quatre objectifs pour refermer le Necronomicon et, par la même occasion, anéantir le démon qui l’habite. De l’autre, le joueur qui incarne le démon de Kandar doit tout faire pour arrêter ces fameux héros. Dans tous les cas, le gameplay est ultra efficace, puisque jouer les survivants pousse les joueurs à travailler en équipe s’ils veulent survivre un tant soit peu, mais surtout promet aux participants de vivre des affrontements plus que dynamique grâce à la présence d’une pelletée d’outils (pioche, fusil, tronçonneuse, machette…) capables de mettre à mal les sbires du démon de Kandar, mais aussi de finish-moves pour le moins dévastateurs. Toujours bien animés, ces finish-moves ne cessent de proposer un spectacle sanglant plus que jouissif. Autrement dit, les monstres n’en sortiront pas indemnes. De l’autre, incarner le démon de Kandar offre une approche plus stratégique. Si le joueur jouant l’antagoniste veut venir à bout des différents héros, il doit effectivement prendre le temps de poser des pièges à droite comme à gauche pour préparer le terrain ; une idée que l’on retrouve dans Friday the 13th, un titre qui avait réussi cet aspect avec brio en nous mettant dans la peau de Jason Voorhees. En plus de pouvoir installer des pièges ici et là, le démon de Kandar peut également posséder tout et n’importe quoi, à commencer par les nombreuses difformités qui occupent le terrain, mais aussi des arbres à l’apparence inoffensive qui peuvent surprendre les membres du camp des gentils, une voiture, ou même les survivants. Eh oui, ces derniers, quand ils ont trop peur, peuvent être possédés et remontés contre leurs amis. Une bonne idée qui reprend parfaitement ce que dégagent les différents films de Sam Raimi. Pour finir avec les possibilités offertes par le démon de Kandar, notez qu’il peut également invoquer des Seigneurs de Guerre aux capacités surpuissantes, dont le gameplay s’approchent de ceux des survivants.

Malheureusement, même si les deux gameplay font parfaitement le travail – côté spectacle en tout cas –, nous avons remarqué un manque d’équilibrage. À cause de cela, on a l’impression que les survivants sont surhumains, ils peuvent se sortir de tous types de situations ou presque et même prendre le dessus sur le démon s’ils travaillent parfaitement en groupe. L’ambiance anxiogène d’un jeu du genre disparaît alors complètement… D’ailleurs, c’est parfois davantage plus stressant de jouer le monstre que l’inverse. Étrange non ?

UN CONTENU QUI MANQUE À L’APPEL

Même si le jeu propose de nombreux personnages jouables (nous y reviendrons) et de multiples options pour les joueurs qui détestent jouer En Ligne, Evil Dead : The Game manque cruellement de contenu. Pour 40 €, il est décevant de voir que la production de Saber Interactive ne propose que deux terrains de jeu et un seul vrai mode, à savoir le mode qui oppose les survivants au démon. Malheureusement, ce dernier n’est pas assez diversifié. Il demande sans cesse de remplir les mêmes objectifs, et ce, dans le même ordre. Ce qu’il faut comprendre par là, c’est qu’au bout de 4 ou 5 parties dans un camp, puis dans l’autre, vous aurez tout simplement l’impression d’avoir fait le tour de la question.

Pour se faire pardonner auprès des fans pour cet égarement, Evil Dead : The Game a décidé de soigner tout ce qui concerne l’aspect fan-service, et ce que l’on peut dire, c’est que c’est entièrement réussi. En plus de faire de nombreux clins d’œil aux trois films de la saga Evil Dead et à la série Ash vs. Evil Dead – on retrouve la caméra embarquée des films lorsque l’on incarne le démon de Kandar, mais aussi les mini-Ash ou encore le chalet iconique de Ash Williams –, le titre récite de nombreux dialogues des films avec brio et récupère surtout une bonne partie du casting original. Bruce Campbell reprend son rôle emblématique, mais ce n’est pas tout. On retrouve l’intégralité des acteurs principaux de la série, mais aussi Hal Delrich dans le rôle de Scotty et même Ellen Sandweiss dans celui de Cheryl Williams. Du tout bon donc.

 

Evil Dead : The Game a plus d’un tour dans son sac ! En plus d’offrir un bel hommage à l’univers composé par Sam Raimi, le jeu de Saber Interactive offre aux joueurs une expérience multijoueur asymétrique qui a le sens du spectacle ; les affrontements sont vraiment spectaculaires grâce à la diversité des armes mises à dispositions et l’animation des différents finish-moves. Toutefois, malgré toutes ces qualités, le jeu manque cruellement de contenu : seulement deux cartes et un mode qui propose sans cesse de remplir les mêmes objectifs. Autrement dit, au bout de quelques parties seulement, vous aurez la triste impression d’avoir fait le tour de la proposition. Dommage.

6/10

 

Test réalisé par Jerome Joffard, merci à l’éditeur pour la copie fournie.

Catégories : Multijoueur Asymétrique 

Plateformes : PC, PS4, PS5, One, Series X|S

PEGI : 18+

Langues : Textes en Français

Date de publication : 13/05/2022

  Développeur et Éditeur : Saber Interactive

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