Like a Dragon Ishin! – Un Yakuza qui rentre dans l’Histoire

Depuis maintenant plusieurs années, la licence Yakuza ou Like a Dragon comme il faut l’appeler aujourd’hui a vu sa notoriété s’accroître avec des joueurs de plus en plus nombreux à découvrir les histoires de yakuzas à Kamurocho.
Drapé de cette gloire récente, le studio Ryu Ga Gotoku en profite pour sortir le remaster de Dragon Ishin ! sortie en 2014 uniquement au Japon. Un Yakuza bien différent des épisodes canoniques puisqu’il prenait place – non pas à notre époque contemporaine – mais à l’époque du Bakumatsu (période de grands changements politiques au Japon). C’était probablement pour cette raison que Sega n’avait pas voulu sortir le jeu en Occident car encore plus « japonisant » que les épisodes canoniques.
Grâce à cette nouvelle notoriété, le choix a été fait de sortir cet épisode dans une monture graphique plus agréable pour les joueurs de 2023. Néanmoins, cette remise à niveau visuelle ne s’accompagne pas d’une refonte globale du jeu. La question se pose alors de savoir si ce Like a Dragon Ishin! avec un game design de 2014 mais un visuel de 2020 convaincra les joueurs récents de Yakuza ou Judgment. Nous allons essayer de répondre à cette interrogation dans ce test !

Histoire :

Dans les années 1860 à Kyoto, l’inégalité règne en maître, mais un samouraï est prêt à infléchir le cours de l’histoire dans sa quête de justice. Dans la peau de Ryoma Sakamoto, vous vous rendez à Kyoto pour trouver le meurtrier de votre père, vous innocenter d’un meurtre que vous n’avez pas commis et laver votre honneur. Ce faisant, vous mettez un terme à l’ère des samouraïs et changez à jamais la face du Japon

 

Contrairement à Yakuza : Like a Dragon, ce remake de Yakuza Ishin! revient à ses origines, le beat them all. Sous les traits de Ryoma Sakamoto, vous affronterez dans les rues de Kyo des rônins, des samouraïs en quête de gloire et autres voleurs à la petite semaine. Pour vous débarrasser de vos ennemis, votre personnage aura quatre styles de combat à sa disposition : Bretteur (sabre uniquement), Bagarreur (poings uniquement), Pistolet, Danseur Endiablé (style mélangeant ceux du Bretteur et du Pistolet). Chaque style aura ses propres combos, une roue unique de compétences.
Evidemment, selon la situation, il faudra switcher rapidement entre les styles de combat pour vous défaire de vos ennemis. Par exemple, le style Danseur Endiablé permet de faire des dégâts sur tout un groupe d’ennemis. En revanche, si un ennemi vous canarde de loin, le style Pistolet sera alors plus efficace.  Notre style de combat préféré est le Bretteur. Le combat au sabre uniquement permet d’avoir des combats stylés et des gerbes de sang éclaboussant les murs avoisinants. Jouissif !

Pour vous aider dans votre aventure, vous avez également la possibilité de forger de nouveaux sabres et des protections bien plus puissants que votre équipement de départ. Ces équipements peuvent même avoir des bonus passifs ou actifs selon ce que vous forgez (+2% en attaque, +5% de défense contre les pistolets par exemple). Malheureusement, certains sabres ou autres armures demandent énormément de ressources – et donc de temps – pour être forgés.


Si les combats dans la saga Yakuza/Like a Dragon prennent une part importante, les fans savent que ce sont des jeux avec énormément de quêtes annexes parfois très drôles et de nombreuses activités qui vous prennent beaucoup de votre temps de jeu si vous y prenez goût. Ce Ishin ne déroge pas à la règle. Ryoma Sakamoto peut aller danser, chanter, boire des verres, parier sur des courses de poulets, pêcher, voir des geishas et autres activités. Personnellement, je vous conseille d’aller faire chanter Ryoma et de choisir la chanson « Le samouraï au coeur pur ». Vous nous en direz des nouvelles !
Bien entendu, toutes ces activités ne sont pas obligatoirement à faire pour finir l’histoire mais elles apportent un peu de légèreté entre plusieurs phases de combat.

En ce qui concerne les quêtes annexes, le constat est plus mitigé. On se retrouve dans la pure formule des anciens Yakuzas. Il y en a beaucoup et elles ne sont pas bien écrites. Ce sont des quêtes qui vous demandent de faire pas mal d’allers-retours dans Kyo pour acheter un objet précis, des quêtes où il faut cogner sur deux-trois personnes. Enfin bref, du grand classique de la série. Il est dommage que le studio n’ait pas profité de ce remaster pour moderniser les quêtes annexes. Dans les dernières productions comme Lost Judgment, il y avait quelques quêtes vraiment intéressantes comme celle qui se déroulait dans le lycée de l’histoire. Dans Like a Dragon Ishin!, aucune quête ou presque ne retient l’attention. On les fait parce qu’elles peuvent être utile pour faire de l’expérience, avoir des ressources pour la forge.
Néanmoins, elles sont courtes et certaines gardent vraiment l’humour de la série qu’on aime tant. Un samouraï extrêmement doué avec son sabre (hum !) mais hideux qui demande de l’aide à Ryoma pour avouer son amour à sa dulcinée, une course à moitié nu dans les rues de la ville pour attraper le voleur de vêtement. Voilà des exemples de quêtes qui donnent vraiment le sourire.

Certaines quêtes vous mettront dans des situations inattendues !

Pour ce remaster, le studio japonais dit adieu au Dragon Engine, moteur maison depuis plusieurs années sur la série. A la place, l’Unreal Engine 4 est utilisé. Si l’on en croit la communication de Sega autour de ce moteur, le but est de rendre ce remaster incroyable visuellement avec des effets de lumières et des textures encore plus réalistes qu’auparavant.
Le pari est en partie réussi. Dans l’ensemble, Like a Dragon : Ishin ! est agréable à regarder. Les visages des personnages principaux sont détaillés, certains effets de lumières sont vraiment réussis et les intérieurs des boutiques sont criants de vérité. On se croirait presque revenu dans le Kyoto du 19ème siècle.
Néanmoins, il ne faut pas s’attendre à une claque next-gen. Le jeu sort également sur les anciennes machines (PS4, Xbox One). Les personnages secondaires ou autres badauds sont moins bien détaillés ainsi que certains lieux, bâtiments.
Sur la partie technique, le seul vrai problème de ce Like a Dragon Ishin ! est le popping des textures sur les personnages lors des cinématiques à chaque nouveau plan. Pendant une petite seconde, le visage et les habits des personnages sont « flous » avant que les détails apparaissent d’un coup. En soi, ce n’est pas très gênant mais ce popping peut casser l’immersion notamment à la fin du jeu où les champs et contre-champs sont nombreux. Nous imaginons que ce problème sera réglé avec le patch « Day One » sur la Xbox Series X, console sur laquelle le jeu a été testé.

 

On va pas se mentir, le jeu a de la gueule !

Like a Dragon : Ishin ! est un bon Yakuza. L’histoire est passionnante surtout si l’histoire du Japon vous intéresse. Le système de combat est jouissif une fois les combos et les différentes techniques assimilées. Le jeu est beau dans son ensemble. Les activités sont nombreuses et pourront vous accaparer pendant des heures et des heures.
Le seul problème est que l’on sent le poids des années sur ce remaster d’un jeu de 2014. Les quêtes annexes sont peu écrites alors que des efforts avaient été fait sur les épisodes récents notamment sur Lost Judgment. Certaines animations sont rigides. Le découpage en petites zones du jeu avec des petits temps de chargement (2-3 secondes) commencent à sentir bon la naphtaline.
Néanmoins, malgré ses petits défauts, pour tous les fans récents ou anciens des Yakuza/Like a Dragon, Ishin est un épisode à faire.

8/10

Catégories : Action, aventure

Plateformes : Playstation 5, Playstation 4, Xbox One, Xbox OneSéries, PC.

Langues : Français, Anglais, Italien,  Allemand, Espagnol, Italien, Chinois, Japonais, Coréen

Voix : Japonais

Taille : 30,6 Go

Date de publication : 21/02/ 2023

  Développeur : Ryu ga Gotoku Studio

Éditeur : Sega

Disponible en boîte et téléchargement

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