RIDE 4 – Le Gran Turismo du jeu de moto ? – Le test sur PS5

RIDE 4

Les consoles next-gen ont à peine trois mois d’existence que déjà, les milanais de chez Milestone nous proposent deux titres sur ces dernières. Après MXGP 2020, la bonne surprise de la semaine dernière qui exploite parfaitement les différents atouts de la DualSense, la manette de la PlayStation 5, c’est donc au tour de RIDE 4, une autre production motorisée du studio, de faire son entrée sur ces nouvelles machines.

RIDE 4 – Le trailer de lancement

Disponible depuis plusieurs mois déjà sur PC, PlayStation 4 et Xbox One, RIDE 4, le jeu de course de Milestone, vient tout juste de se placer sur la ligne de départ de la PlayStation 5 et de la Xbox Series X, avec comme objectif premier, celui d’améliorer quelque peu la formule initiale en apportant notamment le combo sacro-saint 4K/60fps. Ne tournons pas autour du pot (d’échappement) trop longtemps, et disons-le de suite : le pari est tenu. Les développeurs ont réussi à formuler leur promesse ! Le jeu tourne parfaitement, tout du moins sur PlayStation 5, notre version de test, et ne faiblit jamais devant la multitude de concurrents (s’élevant maintenant jusqu’à vingt) qui foule la piste à 300 km/h. Mais voilà, nous avons plus ou moins fait le tour des nouveautés de ce portage…

UN MANQUE DE NOUVEAUTÉS ENTRE LES VERSIONS

Contrairement à MXGP 2020 sorti sur PlayStation 5 le 14 janvier dernier, un portage qui a su nettement se différencier de sa version d’origine par ses graphismes améliorés, RIDE 4, lui, se contente d’une version simplement liftée. Ce qui nous amène à notre plus grande déception concernant ce portage : les différents environnements font particulièrement tache et auraient gagné à être améliorés. Les fonds sont flous, les textures sont baveuses, et la végétation est sans relief. Cependant, un soin de maître a été apporté sur le design des deux-roues. En effet, de ce côté-là, rien à redire, les engins motorisés sont magnifiques et détaillés, et ce, sous toutes les coutures. Les amoureux de ce sport seront donc aux anges d’apprendre que les 176 grosses cylindrées disponibles sont toutes absolument magnifiques.

L’autre déception concernant les nouveautés réside malheureusement dans la prise en charge des différentes fonctionnalités de la DualSense. Bien évidemment, c’est un plus, donc il est difficile d’en tenir rigueur à la production de Milestone, mais encore une fois, lorsque l’on compare à ce qui nous a été offert la semaine dernière, la déception est grande. Ici donc, on ressent tout juste l’accélérateur en utilisant les gâchettes adaptatives. On note également le fait que toutes les motos utilisent les gâchettes de la même manière. De leur côté, les retours haptiques sont particulièrement timides et sont même carrément absents sur certaines portions de circuits. Bien évidemment, cela n’entache pas la conduite du jeu, qui elle, reste encore et toujours exemplaire. Le titre, axé simulation, vous demandera donc de prendre les courbes avec soin si vous ne voulez pas vous prendre plusieurs secondes dans la vue, de bien freiner avant d’entreprendre un virage, de ne pas tourner brusquement, sous peine de vous retrouver dans le décor, d’éviter tout contact avec les adversaires ou encore de ne pas mordre la pelouse sous peine de repartir avec des pénalités parfois (trop) sévères.

UN MODE CARRIÈRE RÉUSSI, QUOIQU’UN PEU FRUSTRANT

Au final, c’est grâce à son mode Carrière particulièrement complet que le titre tire son épingle du jeu. En effet, ce que l’on reprochait à MXGP 2020 la semaine dernière est ici complètement balayé. C’est dans ce sens que l’on considère que RIDE 4 s’aventure du côté de la saga Gran Turismo. Le mode Carrière du jeu de course de Milestone réserve bien des surprises en proposant aux joueurs des objectifs variés qui rappellent à bien des égards les épreuves de permis de la licence incontournable de Sony. En plus des différents championnats qu’il faudra réaliser sur une trentaine de circuits découpés en trois ligues distinctes (Ligue Américaine, Ligue Asiatique et Ligue Européenne), le titre vous propose donc différentes épreuves allant de la course contre-la-montre, en passant par des sections à traverser le plus rapidement possible, à des épreuves d’endurance mettant à mal votre plein et l’état de vos pneus, ou encore à des défis d’adresses qui vous demandera de passer entre des plots. Des défis qui sont pour la plupart fort réussis.

Malheureusement, parce qu’il faut toujours une petite déception, il est impossible de passer d’une Ligue à l’autre pour s’amuser. Si vous choisissez de vous aventurer sur la Ligue Européenne en début de partie, vous êtes dans l’obligation de clôturer cette dernière pour changer de région. Des choix, certes compréhensibles, renforçant ainsi le réalisme de l’expérience, mais qui ruine un peu le rythme de la progression. On regrette également le fait qu’il est impossible d’enchaîner les tours sur certaines épreuves contre-la-montre, ce qui pousse le joueur à passer par la case Menu. Pourtant, tout bon pilote qui se respecte sait que pour exploser le chronomètre, que la partie précédant la ligne d’arrivée est aussi à travailler.

 

En débarquant sur PlayStation 5 et sur Xbox Series X/S, RIDE 4 ne change pas la formule proposée trois mois plus tôt sur les consoles que l’on appelait autrefois current-gen. Les développeurs du studio ont simplement fait le choix d’améliorer partiellement la recette en proposant notamment du 4K, du 60fps et une modélisation plus poussée des deux-roues, ce qui pourra en décevoir plus d’un. Mais ce manque de nouveauté entre les formats n’entache en rien la qualité du titre initial. Le mode Carrière reste toujours aussi complet et le gameplay, quant à lui, continue d’être une référence du genre.

6/10

 

Test réalisé par Jerome Joffard, merci à l’éditeur pour la copie fournie.

Catégories : Course

Plateformes : PC, PS5, PS4, Xbox One, Xbox Series

PEGI : 3+

Langues : Textes en Français

Taille : Environ 37 Go sur Next-Gen

Date de publication : 21/01/2021

  Développeur et Éditeur : Milestone