Unicorn Overlord – Le test sur PS5

  1. Unicorn Overlord

Derrière ce titre un peu pompeux se cache la gestion difficile d’un jeu du studio Vanillaware. Après le grandiose 13 Sentinels : Aegis Rim, qui avait eu lui aussi un temps de développement long, la team Vanille nous sort un tactical RPG qui aura mis presque dix ans à voir le jour. Contrairement au précèdent jeu, ce n’est pas Georges Kamitani – président du studio et directeur sur 13 Sentinels – en charge du projet Unicorn Overlord mais Takafumi Noma, homme aux multiples facettes du studio, qui avait proposé l’idée du jeu à la fin du développement de Dragon’s Crown (2013).
Après la science-fiction façon visual novel/RTS de 13 Sentinels, Vanillaware revient à ses premiers amours avec l’héroic-fantasy. Malgré un terrain connu de la fantasy pour le studio, la communication autour du titre souhaite faire comprendre aux joueurs que Unicorn Overlord est le jeu le plus ambitieux de Vanillaware. Par conséquent, c’est avec beaucoup d’attente que nous avons lancé le jeu. Nouveau pari réussi du studio japonais ?

Unicorn Overlord – Trailer de lancement

Histoire :

Unicorn Overlord prends place sur le continent de Fevrith où cohabitent cinq grandes nations (Bastorias, Albion, Cornia, Dragenkard et Elfheim). Après que le général cornien Valmore se soit rebellé en s’engageant avec la force Zenoïra,le continent se retrouve déchiré et sous l’emprise de l’armée zénorienne. Alain, le prince de Cornia, à fuit son royaume pendant le soulèvement. Quelques années plus tard, celui-ci se lance dans une croisade contre l’empire du mal Zenoïra grâce à l’Anneau de la Licorne qui renferme un pouvoir capable de libérer les peuples opprimés et de vaincre l’empereur de Zenoïra.

 

Unicorn « Tactics ogre » Overlord

Unicorn Overlord est un tactical RPG, un genre parfois difficile à appréhender, mais que Vanillaware a rendu simple à prendre en main. Le prince Alain et ses troupes doivent libérer Févrith de la menace Zenoïra. Il faudra donc libérer chaque région du joug des armées de Galvus. Pour se faire, au fil de l’exploration sur la carte du monde, vous rencontrez des bases ennemies qu’il faut libérer. Le jeu bascule alors dans son mode tactical avec vos unités à déployer. Vous pouvez les envoyer prendre des positions fortes comme un pont, une tour de guet et évidemment capturer la base ennemie pour mettre fin au combat et remporter la bataille.

Évidemment, il existe plusieurs types de classes qu’il faudra apprendre à connaître pour avoir une troupe parfaite pour partir au combat. Vous avez des archers, des mages, des hoplites, des chevaliers, des anges, des voleurs et tant d’autres. Chaque classe a également des compétences propres comme la possibilité d’embraser certains endroits de la carte ou d’envoyer des flèches sur plusieurs unités. Pour les utiliser, il faut consommer des points de bravoure que vous récupérez en détruisant des unités adverses ou en capturant des bases.

Il ne faut pas uniquement prendre en compte la force des unités et celles de l’ennemi pour espérer vaincre sans trop de soucis. Comme dans n’importe quel tactical RPG digne de ce nom, il faut prendre en compte l’environnement. Certaines cartes de combat ralentissent les unités, diminuent la visibilité voir camouflent les ennemis qui peuvent alors vous surprendre à n’importe quel moment. Néanmoins, il n’y a pas que les environnements naturels à prendre en compte pour avoir une issue favorable, mais également les engins de guerre. Il est possible de récupérer et d’utiliser des catapultes aux mains de l’ennemi ou d’installer un mage (ou un archer) sur une tour de guet. Pour ce dernier exemple, le fait d’avoir un mage  sur une tour de guet vous permet d’avoir du support si une de vos unités rencontre l’ennemi dans la zone du magicien. Dès le début du combat, l’ennemi reçoit une pluie de boules de feu pouvant faire très mal. Cela aide vos troupes à battre plus facilement l’opposition. Bien évidemment, ce ne sont pas les seuls moyens à votre disposition pour remporter la bataille. Vous pouvez utiliser des objets comme des haies, des mines magiques, des bombes pour ralentir et faire mal aux adversaires. Enfin bref, vous l’aurez compris. Les possibilités sont nombreuses.

 

Les animations sont sublimes.
Avant même le début du combat, vous pouvez visualiser son issue à la façon d’un Fire Emblem.

Les « Gambits » façon Vanillaware

Les combats dans Unicorn Overlord se font automatiquement. Vous n’allez pas choisir leurs actions pour chacun des cinq combattants d’une unité. Pour se faire, Vanillaware a mis en place un système de « Gambits » de Final Fantasy XII. Pour résumer, vous pouvez choisir les actions des personnages selon différents scénarios possibles. Par exemple, vous pouvez décider que l’hoplite qui a un gros bouclier doit prendre les coups à la place de votre soigneur. Vous pouvez également décider que si un personnage à un niveau de vie inférieur à 20%, le soigneur doit prioriser celui-ci. Un autre exemple, il est également possible de décider d’utiliser certaines compétences sur certains types d’ennemis ou des ennemis avec peu de vie. Alain peut récupérer de la vie avec sa compétence « Lame Noble » lorsqu’il tue un ennemi. Par conséquent, vous pouvez décider que cette compétence doit être utilisé sur un ennemi avec moins de 10% de vie. Enfin bref, tout est « customisable » pour utiliser un mot parlant mais laid. Vous n’avez plus qu’à admirer les animations somptueuses durant les combats. D’ailleurs, pour ceux qui en auraient marre, il est possible d’abréger un combat et de voir seulement le résultat final en appuyant sur start.

Cependant, les combats ne durent pas éternellement car il existe deux sortes de points de compétences qu’utilisent les personnages. Les PA qui permettent d’utiliser des compétences d’attaque et les PP qui permettent l’utilisation de compétences passives comme des sorts de soutien du genre augmenter les coups critiques ou la défense brièvement. Lorsque tous les personnages ont utilisé leurs PA et leurs PP le combat prend fin. Celui-ci qui a fait le plus mal ou a décimé complétement son adversaire remporte le combat. Par conséquent, quand vous prévoyez les coups de vos personnages selon les situations, il faut prendre en compte les PA et PP car plus le sort est fort et plus il coûte des points. Il faut être sûr de la pertinence des actions prévues sous peine de se prendre un retour de bâton.

Il est difficile de tout expliquer dans un test car Unicorn Overlord est très complet sur l’aspect stratégie mais aussi sur l’aspect RPG. Il faut s’occuper de l’équipement des personnages, des montées en niveau (niveau 50 maximum) et des promotions. La promotion permet à chaque personnage – surtout ceux au début du jeu – de débloquer une seconde classe en échange de médailles obtenues après des batailles remportées ou des villes reconstruites. A la suite de cette promotion, le personnage voit ses statistiques augmentées et obtient de nouvelles compétences à utiliser.

Tout ceux qui aiment le Tactical RPG vont être aux anges. Le seul bémol au niveau des combat serait peut-être dû à une relative facilité au niveau normal. On vous conseille le niveau expert pour avoir quelques sueurs et des ennemis plus retors.

Au début, cela vous paraîtra confus. Au bout de quelques heures, les « Gambits » seront maîtrisés. D’ailleurs, je conseille de donner des actions simples en début de jeu pour prendre en main le système.

 

Comme d’habitude dans un jeu Vanillaware, la nourriture a son importance. Un bon repas à la taverne permet de créer des affinités avec les personnages. Quand un lien entre deux personnages est au plus fort, vous débloquez des scénettes supplémentaires. Cela permet d’approfondir un peu les personnages.

 

L’aventure c’est l’aventure

Si l’expérience Unicorn Overlord envoûte tant, ce n’est pas uniquement dû à son aspect Tactical RPG. De manière assez surprenante pour un Tactical, l’exploration est grisante. On adore se balader dans des décors absolument superbes à la recherche de trésors cachés et autres secrets. Vanillaware ne lésine pas sur les petits à côtés sans pour autant tomber dans le trop plein façon open-world AAA. Surtout, on ne se sent pas obligé de le faire, on a envie de le faire.

Malheureusement, si on aime l’exploration dans Unicorn Overlord, c’est surtout grâce au rythme fluide du jeu et à sa beauté, et non à un récit qui nous donnerait l’envie de nous plonger dans son lore. Le jeu du studio japonais ne peut être parfait et il pêche par un trop grand classicisme au niveau de son univers. Nous sommes dans de l’héroic-fantasy très classique sans surprise avec des personnages sans relief. Après un 13 Sentinels exceptionnel sur son histoire et sa narration, Unicorn Overlord fait un peu pâle figure. Ce n’est pas mauvais mais nous nous attendions à une masterclass digne du précèdent sur ces points-là.

 

 

Unicorn Overlord est un pari réussi de la part de Vanillaware. Le gameplay est touffu mais facilement compréhensible après les premières heures de jeu, même pour un néophyte. Surtout, il devient plus addictif, plus envoûtant au fur et à mesure que l’on prend tous les systèmes de jeu bien en main. De plus, Unicorn Overlord ne se repose pas uniquement sur un gameplay solide et un visuel sublime mais par une exploration de la carte du monde intéressante et souvent récompensée. Néanmoins, si nous devions mettre quelques légers bémols au titre du studio japonais, ce serait au niveau de son histoire et de sa narration bien trop classique s’appuyant sur des poncifs trop connus des fans d’héroic-fantasy.

 

8/10

 

 

Catégories : Tactical RPG

Plateformes : PS4/PS5, Xbox Series, Nintendo Switch

PEGI : 3+

Langues : Textes en Français

Date de publication : 08/03/2024

  Développeur et Éditeur : Vanillaware / Atlus (Sega)

 

 

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