Une intéressante épopée de Monsieur PAF – Le test sur PC
Une intéressante épopée de Monsieur Paf
Catégories : Plateforme, casse-tête
Plateforme : PC
Langues : Disponible intégralement en français
Taille : 250 MB d’espace requis
Date de publication : 30/07/2020
Développeur : Ernestine
Éditeur : Plug In Digital, Ernestine
Disponible en téléchargement
Test effectué sur une version béta du jeu puis la version finale en 1.1.3 après environ 8h de tests
Première production du studio Indépendant Français Ernestine, Une intéressante épopée de Monsieur Paf est un jeu présenté dans un style plateforme/casse têtes en 3D isométrique.
Sorti le 30 juillet 2020, le titre nous invite à incarner Mr Paf, un aventurier explorateur tout en muscles, à progresser dans des niveaux aux graphismes variés à l’aide de vos méninges, et de vos poings ! Toute ressemblance avec Ralph du film éponyme de Disney est complétement fortuite, même si j’aime à penser qu’il aurait pu être une source d’inspiration pour ce jeu.
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Indiana Paf et les temples perdus
Préparez vous donc à explorer les salles des temples très colorés, au style Aztèque, à la recherche d’une sortie. Les énigmes sont plutôt variées au fur et à mesure de votre progression, et vous feront véritablement chauffer les neurones. Le jeu ne proposant ni tutoriels, ni indications ingame, vous devrez explorer et tenter de deviner la bonne méthode pour passer à la salle suivante. Bien entendu, certains mécanismes sont malgré tout redondants, et vous gagnerez vite certaines habitudes en entrant dans une salle, en faisant jouer les poings pour casser certains blocs, ou les capacités de Mr Paf, comme pousser, lancer, porter des blocs et autres objets du décor. Vous jouerez également souvent avec des totems qui réinitialise les éléments d’une salle, et qui seront nécessaire pour progresser par étapes, en les activant à plusieurs reprises pour certaines énigmes.
L’absence d’une carte, pour se repérer ou suivre la progression peut sembler dommageable sur la durée, car même si on se rend compte qu’il y a une sorte de hub central pour les 4 temples du jeu, il faudra parfois se rappeler du chemin inverse pour y revenir, avec les bons artefacts collectés, pour ouvrir une autre section du jeu.
On retrouve régulièrement des zones de jeux comportant plusieurs salles distinctes, qui nécessite de collecter un certain nombre d’objets, pour déverrouiller un autre ensemble de salles à parcourir, ou un objet important pour la suite, voire un nouveau pouvoir pour notre héros, qui voit ses capacités augmenter au fil du jeu.
Parfois, on perd le contrôle
Le titre se joue principalement au clavier ou à la manette. Je vous recommande vivement de choisir la seconde option, car le jeu au clavier peut sembler étrange au premier abord. En ayant discuté avec l’équipe de développement, il est ressorti que le réglage par défaut, était celui le plus plébiscité par les testeurs. Cependant, j’ai eu le reflexe de décaler d’un quart de tour les contrôles pour ressentir une impression plus naturelle dans les déplacements. Un petit tour dans les options permet de toute façon de configurer chaque touche à sa guise, et de choisir des contrôles « isométriques » ou plus « standard ». Niveau gamepad, on s’aperçoit vite que le jeu a été plus pensé pour cela, que ce soit au niveau des menus (avec des icônes de boutons A,B,X,Y très typé manette xbox même en jouant au clavier), que dans le jeu en lui-même, les contrôles m’ont semblé bien plus naturels dans cette configuration.
Reste un point important, qui a été assez rébarbatif pour moi en avançant un peu plus dans le jeu, c’est la maniabilité du personnage dans les sauts. Le déplacement sur 4 directions uniquement plombe le jeu dans certains passages, qui demandent de faire des sauts calculés et millimétrés, et de calculer également l’inertie du personnage sur des plateformes très étroites. Cela m’a demandé de refaire certains passages des dizaines de fois, avant d’arriver à atteindre le haut d’un niveau ; dans un grand soupir de soulagement… jusqu’à la prochaine fois.
De la 3D isométrique, de toute beauté
Basé sur le moteur à la mode, le fameux Unity, les développeurs ont fait du bon boulot sur ce point.
Les graphismes sont vraiment magnifiques, très colorés avec des couleurs chaudes, et les niveaux de détails sur les statues et autres éléments de décors sont impressionnants. Les salles illuminées par les flots de lave, marqueront forcément les visiteurs de ces temples en ruines.
Paf, lui est relativement simple, on devine à peine un ersatz de visage sous sa casquette, mais l’animation du personnage reste de bonne facture.
Seul petit bémol, on a de temps en temps un manque de lisibilité dans ces décors très riches, et on ne voit pas du premier coup, un passage permettant de progresser dans une salle suivante, mais cela reste rare, et le jeu poussant à l’exploration, on finit malgré tout par trouver notre route.
Niveau configuration vidéo, le jeu se veut très léger, mais le moteur Unity étant assez léger, n’importe quelle configuration récente, même bureautique avec une IGP fera tourner le jeu sans sourciller.
Musique d’ascenseur, ou ambiance sonore ?
Au niveau musical, le jeu est vraiment très light. Une musique de fond, ressemblant à celle que l’on peut entendre dans Minecraft, par exemple, tourne en boucle. Les bruitages sont également très simples, on aurait pu s’attendre à peut-être un peu plus de variété sur l’ensemble. Cependant, on n’est évidement pas sur une production AAA à gros moyen, donc ce point n’est pas à proprement parler un problème pour apprécier le jeu.
Au final, pour les fans de Puzzle games qui demandent beaucoup de réflexion, ce jeu à tout pour plaire. Des graphismes plaisants, des énigmes variées et avec une difficulté progressive, pas de doute, Une intéressante épopée de Monsieur PAF porte bien son nom d’«intéressant».
Reste quelques points qui mériteraient d’être améliorés pour aider le joueur, une maniabilité pas vraiment en phase avec l’exigence de certains passages, et le jeu aurait pu être un vrai sans faute.
Il reste néanmoins un titre sympathique à faire pour les amateurs du genre.
Test réalisé par Ombr6, merci au studio Ernestine pour la copie fournie.