Test : Mars Horizon – My NASA Simulator 2020

Mars Horizon 1

 

Catégorie : Gestion de programme spatial

Plateformes : Switch, Ps4, Xbox One, Windows

PEGI : 3+

Langues : Français, Anglais, Allemand, Espagnol, Chinois simplifié, Japonais, Portugais du Brésil, Russe

Taille : 4 GB requis

Date de publication : 17/11/2020

  Développeur : Auroch Digital

Éditeur : The Irregular Corporation

Disponible en téléchargement sur Steam

 

Auroch Digital logoIrregular Corporation logo

 

Quand on vous donne à tester un jeu qui s’appelle Mars Horizon, vous pensez tout de suite à Kerbal Space Program. Mais si, vous savez, ce simulateur de conquête spatiale ultra hardcore, les petits bonhommes avec des tronches pas possibles. Au départ inconnu, ce type de jeu avait alors fait la surprise des utilisateurs Steam avec des reviews dithyrambiques, alors qu’il ne payait pas de mine. Maintenant oubliez tout ce que je viens de vous dire, car Mars Horizon n’a tout simplement rien à voir avec le jeu précédent.

 

Alors, je vous préviens tout de suite, je n’ai pas joué à Kerbal, j’ai juste regardé pas mal de reviews et lu de tests afin de voir que des confrères testeurs pas trop gauches avaient mis des plombes avant de faire décoller leur première fusée. Rassurez-vous (ou pas?) cela n’arrivera pas sur Mars Horizon. Après un tutoriel très simple où vous découvrez l’interface du jeu, les données importantes de votre partie et surtout, ce que vous allez faire afin de pouvoir la gagner, vous avez très rapidement votre première carlingue et d’une pression sur le clic gauche vous la faites décoller tranquillement.

Real Star Wars

Pour le coup, résumer les mécaniques du jeu ne sera pas une tâche très ardue. Vous choisissez une formation parmi les cinq du jeu (Europe, USA, URSS, Chine, Japon) et vous allez devoir battre les autres à la course à l’espace. Vous commencez le jeu dans les années 60 et l’objectif sera d’arriver à la conquête de Mars avant les autres. Pour ce faire vous disposez d’un base que vous devez faire grandir grâce aux fonds dont vous disposez ainsi que de trois arbres de recherche qui vous permettront de débloquer des missions, des bâtiments ainsi que des modules qui constitueront vos fusées, le nerf de la guerre quand on parle de course à l’espace.

 

Europe RPZ

 

Une affaire de pourcentages

Bien que les mécaniques fonctionnent plutôt bien et que le tour par tour du jeu soit relativement équilibré, s’il ne se limitait qu’à son aspect gestion, le contenu pourrait faire pâle figure en comparaison avec ce qui « poppe » continuellement sur le marché Steam. En effet, le fait de développer sa base spatiale peut, de manière assez surprenante, se révéler assez ennuyeux quand on ne laisse pas au joueur la main sur l’ingénierie propre de ses machines. Ici, contrairement à ce que l’on peut trouver sur un Kerbal, par exemple, point de modification à l’extrême, souvent extrêmement débiles ou ingénieuses, de ses engins. Vous choisissez la tête, vous choisissez le propulseur, et c’est tout! Un pourcentage calculé en fonction de votre matos vous dira si l’engin peut décoller ou non. Heureusement, pour Mars Horizon, les développeurs ont prévu un mini-jeu entre les phases de préparation de mission, plutôt réussi je dois dire. Le but de l’opération est de récupérer un certain nombre de ressources avec votre charge utile (la têtête de la fufusée, ndlr) en en dépensant d’autres, en faisant attention à des ressources telles que l’énergie, la chaleur, votre équipage etc… Le problème est que vous allez passer beaucoup de temps sur ce mini-jeu et on aurait aimé davantage de variété, et ce dès le début de nos parties. Malgré tout, c’est en réalité le point le plus divertissant du titre, et c’est un peu le problème quand on joue à un jeu de gestion.

 

Le mini-jeu proposé entre les phases de gestion devient complexe et intéressant

 

Bouquet final ou bouquet garni

Certes, Mars Horizon est complet pour son prix, et pour faire le tour de son contenu, pour peu que le jeu vous plaise vraiment, vous y passerez bien plus qu’une cinquantaine d’heures. Le jeu dispose d’une mini-encyclopédie consacrée à l’espace, une très bonne idée éducative pour le jeune joueur qui s’intéresse au domaine de l’ingénierie spatiale. Seulement, le « goût de reviens-y » n’y est pas tellement. L’aspect gestion de base est un peu là pour faire joli et l’effet « just one more turn » que l’on peut retrouver dans un Civilization VI, nous ne l’avons pas vraiment ressenti. Alors lancer une petite partie d’une heure de temps en temps, c’est faisable, mais y passer sa soirée tel un dératé du clic en manque de micro-management, je ne crois pas. Quel dommage pour un jeu dont l’ambiance et la finition méritaient un réel « plus » au niveau de gameplay, ce petit je-ne-sais-quoi qui fait que des séries telles qu’Anno ou Crusader Kings ont brisé tant de destins.

 

Je suis personnellement fan de la Spacepedia

 

Mars Horizon est un jeu très bien développé, et le joueur ressent à chaque minute de la partie la volonté de bien faire du studio. Le contenu est conséquent et on imagine que les développeurs continueront à faire évoluer leur jeu qu’ils semblent suivre de près. Seulement, le gameplay parvient à ses limites assez rapidement, si bien qu’on aura du mal à conseiller ce jeu à d’autres personnes qu’aux simples fans de gestion spatiale. Reste qu’en l’état, l’ambiance et l’expérience de jeu est garantie, mais ne vous y trompez pas, vous n’êtes pas en présence d’un Kerbal-like. Mars Horizon ressemble davantage à un Two Point Hospital qui aurait troqué ses médecins pour des astronautes et ses salles de réa pour des lanceurs lourds.

6,5/10

 

Test réalisé par Tardigrade, merci à The Irregular Corporation pour la copie fournie. Le jeu a été testé sur PC.

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