Black Desert Prestige Edition – Le test sur Playstation 4
Catégories : MMORPG
Plateformes : PC, PS4, XBOX
PEGI : 16
Langues : Voix en anglais et textes en français
Taille : 50,49 Go
Date de publication : 06/11/2020
Développeur : Pearl Abyss Corp
Éditeur : Koch Media GmbH
Disponible en boite
Les MMORPG ne se battant pas en duel sur la PS4, c’est toujours un plaisir de voir une nouvelle licence débarquer. Pearl Abyss nous propose là une immersion dans de l’héroïc fantasy, et sans abonnement. Faudra-t-il être séduit pour autant ? Déjà sorti en août 2019 sur PS4, nous allons traiter ici l’édition prestige qui nous est parvenue le 06 novembre.
Concernant la direction artistique, les développeurs ont décidé de partir sur une patte réaliste. Ce monde fourmille de détails, autant dans les décors que sur les personnages et c’est très beau. Quel dommage que cette version PS4 ne soit pas mieux optimisée. Les temps de chargement des textures sont très longs, si bien que souvent, un château au loin va ressembler à un jouet en plastique. Les habitants des villes et villages ne seront que des ombres noires tant que les détails n’apparaitront pas, enfin quand vous avez au moins les ombres car ce n’est parfois pas le cas. A force vous connaitrez la place des PNJ et heureusement car vous ne les aurez pas toujours sous les yeux de suite. Les places sont vides quand vous arrivez et se remplissent tant bien que mal selon la puissance de votre console. Personnellement, j’ai eu également de gros soucis de réglages pour la luminosité. A partir du jeu, on ne peut modifier que les gammas, les paramètres de la télé nous permettant de faire le reste. J’ai dû descendre mes contrastes et augmenter ma luminosité, pour qu’un buisson à l’ombre puisse apparaitre correctement, et pour éviter que je sois trop éblouie quand il faisait jour dans le jeu. Une fois bien réglé, ce titre révèle toute sa splendeur dans les différentes forêts regorgeant d’ennemis, qui (étonnamment) se chargent beaucoup plus facilement que les personnages. Les grands champs de blés vous raviront le regard et vous pourrez apprécier le mode photo sur de grands panoramas.
Chipeur, arrête de chipper les PNJ !
L’interface, quant à elle, pose également souci. Cela donne à penser qu’elle a été copiée/collée de l’interface PC, sans mise à l’échelle des écritures. Les sous-titres des vidéos sont parfois illisibles. Heureusement que l’écran de dialogue avec les différents personnages est suffisamment confortable.
En parlant d’optimisation plus haut, cela inclut aussi les bugs. Ne vous étonnez pas de vous coincer entre deux planches, ou que votre radeau ne quitte plus une île car il est accroché sur la plage (véridique, je suis repartie à la nage!). Ce titre mériterait d’être retravaillé pour toutes les raisons citées ci dessus, un bon gros patch serait bienvenu.
Ça c’est un écran qui fonctionne bien !
Par contre, rien à dire sur la direction musicale qui accompagne bien votre aventure, avec des musiques douces ou au contraire très épiques. C’est un gros effort à noter sur ce point. Les effets sont bien réussis également, par contre faites bien attention au moment du choix de la voix de votre personnage. Il pourrait très facilement partir dans les aigus pendant les combats et vous vriller les tympans au passage.
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En ayant connaissance de cet inconfort visuel présenté ci dessus, ce titre s’avère addictif grâce à son contenu. Tout le monde sera ravi, des amateurs de JCE (Joueur Contre Environnement) ou PVE en anglais, aux férus de JCJ(Joueur contre joueur) ou PVP. Les joueurs roleplay seront particulièrement servis, c’est à dire les personnes qui désirent agir de la façon la plus réaliste possible. En ceci, le jeu vous a entendu car aucune téléportation n’est prévue et un cycle jour/nuit rendra les ennemis plus agressifs à la nuit tombée. Si vous avez besoin de vous déplacer, il faudra utiliser les transports disponibles : ânes, bateaux, chevaux, charrettes ou tout simplement vos jolis petits petons. Le seul manque à ce côté roleplay, sera d’avoir retiré la possibilité d’échanger des objets et produits entre amis. Tout passera par le marché commun, la salle des ventes en gros.
Mais tout d’abord parlons des fondamentaux, la création de votre famille ! Et oui, voilà une notion bien vague dans un MMORPG et qui fait la force de ce titre. Les différents personnages que vous allez incarner seront membres de la même famille, un peu comme une fratrie. Ils partageront les quêtes secondaires, les lieux découverts, les familiers, les montures, les bateaux, les dépôts et j’en passe. Il n’y aura donc aucune redondance à prévoir à la création d’un personnage à part sa quête principale. Pour le reste, les membres de ce groupe se complèteront les uns les autres. Ainsi vous pourrez choisir l’un ou l’autre de vos personnages selon votre humeur et vos envies ce jour là.
Une fois votre nom de famille choisi, vous passez à la création de votre personnage. Vous aurez le choix entre 20 propositions différentes. Même si des armes peuvent se ressembler, les compétences de chacun et leur façon de combattre seront uniques. Leur apparence pourra être modifiée et adaptée à vos goûts avant de vous lancer dans l’aventure.
Prête à mettre des raclées !
Une fois fraichement lancé à la troisième personne dans ce nouveau monde, vous découvrirez rapidement les menus qui vous serviront très souvent. Soyez curieux et n’ayez pas peur de prendre beaucoup d’informations dans la tête en même temps. Tout se décantera au fur et à mesure de votre avancée. Si vous avez le moindre doute, n’hésitez pas à consulter Internet, qui vous fera gagner un temps précieux. Comme dans tout MMORPG, vous aurez un journal de quêtes, avec votre quête principale, des quêtes secondaires, des quêtes de métiers, et des quêtes de famille. Petite particularité sur ces quêtes, car un seul membre de votre famille pourra les effectuer. Vous pourrez vous repérer grâce à l’outil carte, que je trouve particulièrement bien construit. Pour faciliter vos déplacements, un système de GPS et de navigation automatique vous sera proposé, rien ne vous obligera cependant à vous en servir même si c’est très intéressant de pouvoir utiliser vos menus pendant que votre personnage se déplace. La carte regorge de points d’intérêt aussi appelés géopoints. Vous devrez utiliser des points de contribution pour les débloquer et ainsi étendre vos lignes de commerce notamment. Vous obtiendrez ses points avec l’expérience. Cette carte vous permettra également de trouver des PNJ (Personnage Non Jouable) par métier, pour vous faciliter un peu la vie, ainsi que beaucoup d’autres informations qui ne vous sembleront pas capitales au début mais qui vous seront utiles en temps voulu.
Un bon exemple de carte très réussie!
Pour en apprendre plus sur ce nouvel univers, vous devrez créer des amitiés avec les différents PNJ que vous croiserez. Ainsi ils vous donneront des connaissances, ou des quêtes. Mais pour débloquer ces connaissances ou tenir des conversations, il vous faudra utiliser des points d’énergie et vous n’en aurez pas de façon illimitée. Globalement, à part pour combattre et pour prendre des quêtes, vous aurez toujours besoin d’énergie, même pour travailler dans vos différents métiers. Cette denrée rare se recharge avec le temps, mais vous tomberez souvent à court, à vous de bien gérer sa consommation. Difficile de savoir où voulaient aller les développeurs avec ce concept, on pourrait penser qu’ils ne souhaitaient pas que vous passiez trop de temps en ville avec vos différents métiers, afin que vous sortiez combattre un peu de temps en temps, ou c’est tout simplement un concept que l’on retrouve souvent dans les free to play, et qui vous pousse à consommer des objets spéciaux si vous êtes impatient. En tout cas, cela fait penser à un « pay to accelerate », c’est à dire consommer de l’argent réel pour aller plus vite. Personnellement je n’ai jamais ressenti le besoin de recourir à des toniques, ou seulement ceux que le jeu m’a offert.
Afin d’évoluer dans ce monde, il faudra évidemment être capable de vous battre, afin de terrasser vos ennemis. Nouveau point fort de ce titre, car vos mouvements sont rapides, très fluides, et essaient de se rapprocher au maximum d’un vrai jeu de combat par l’utilisation de combos de touches. Heureusement tout ceci vous sera expliqué dans votre menu compétence, qui peut paraitre un peu fouillis au premier abord mais qu’il ne faudra pas hésiter à potasser un peu.
Concernant le PVE, c’est un peu comme jouer à Destin, vous pouvez devenir qui vous voulez : un marchand, un paysan, un propriétaire d’écurie, un alchimiste, un cuisinier, un fabricant de matériel équin, un pêcheur etc. Vous pourrez choisir ce qui vous plait le plus et la gamme est large. Cependant, si certains métiers vous rebutent plus que d’autres, vous pourrez embaucher des ouvriers et monter un petit commerce grâce à eux. Vous pouvez les faire travailler dans des ateliers dont vous êtes propriétaire ou les envoyer dans les différents géopoints que vous avez croisés, afin qu’ils récoltent certains produits comme des légumes ou des minerais à votre place. Vous devrez les embaucher et les nourrir pour maintenir leur endurance. Personnellement, mes ouvriers ne tournent qu’à la bière, je sais c’est cliché mais ça me fait rire. Comme le temps continue de tourner pendant votre absence, vos ouvrier pourront continuer de travailler même après votre déconnexion. Toutes ces démarches vous demanderont des points de contribution et uniquement ces points, c’est à dire que vous pourrez vous lancer dès la première ville, même si vous êtes fauché comme les blés. Vous n’aurez plus qu’à vendre vos produits aux PNJ ou au marché commun. Personnellement, je n’ai pas eu à engager de gros frais en argent du jeu car les cadeaux suite aux quêtes terminées suffisent, et je farmais pour le plaisir. Mais vous pourrez très bien tenir une politique un peu plus agressive, vous en aurez en tout cas la possibilité.
Oui, oui je suis en train de faire sécher du poisson…
Pour la partie PVP, les combats se dérouleront principalement entre guildes, et le but sera d’avoir la main mise sur des bastions ou des territoires. Vous serez prévenu des guerres de guilde en cours dans le jeu. Vous pourrez embaucher des PNJ pour protéger vos forts, et engager le siège sur le fort des guildes adverses. Je vous donne là les principes fondamentaux, le mieux étant d’apprendre en faisant. D’ailleurs les guildes fonctionnent comme des entreprises, avec un chef et des personnes sous contrats, payés quotidiennement par cette guilde.
L’édition prestige, dont on parle ici, regorge d’objets payants, qui vous seront offerts à l’achat de ce pack. Vous en sortez gagnant car cela vous permettra de mener une aventure plus confortable grâce à son contenu. Attention de bien lire les informations sur les différents objets, pour éviter de les gâcher. Si vous tombez à court, vous pourrez investir dans la boutique de perles, qui propose aussi beaucoup d’éléments cosmétiques ainsi que des meubles supplémentaires, des montures etc. Un gros travail a été fait sur les tenues proposées. Je ne suis pas partisane des achats en jeu, et mon pack prestige me permet de ne rien avoir à acheter pendant quelques mois. Vous serez à l’abri du besoin, sauf si vous êtes un peu gourmand ou qu’un skin en particulier vous tape dans l’œil.
Cette tenue et la panthère proviennent du pack prestige
Avant de vous laisser avec ce test, ne soyez pas étonné de la traduction française qui tourne parfois sur trois pattes. Vous trouverez de grosses fautes de français ainsi que des soucis de tournures de phrase. Un exemple simple quand un poisson mord à l’hameçon il sera écrit : « Quelque chose a mordé ». Kof kof.
Si vous voulez en savoir plus avant de vous décider, voici une présentation du début du jeu : ICI
Après des débuts hasardeux, le contenu de ce titre nous rend complètement addict et nous fait revenir chaque jour. Graphiquement très joli, mais bien trop lourd pour la pauvre PS4, le passage à la next-gen le rendra certainement plus accessible et optimisé. Chacun pourra vivre sa propre expérience, seul ou avec ses amis, et aura de longues heures d’exploration devant lui. Malgré ses imperfections, le pari est réussi pour ce MMORPG console.
7.5/10
Test réalisé par Lynaua, merci à Koch Media pour la copie fournie.