Le test de Returnal – Le Roguelite que l’on attendait tous sur PS5 ?
RETURNAL
Si vous suivez un tant soit peu l’actualité du jeu vidéo, vous avez sûrement entendu parler de Returnal ! Il faut dire que la production, en plus d’être une véritable exclusivité à la dernière console de Sony, la PlayStation 5, a beaucoup fait parler d’elle. Le nouveau jeu d’Housemarque a été pointé du doigt à maintes reprises pour sa difficulté d’ores et déjà considérée par beaucoup comme légendaire (à tort ou à raison, cela reste à prouver). Mais rassurez-vous, ici, vous êtes en bonne compagnie ! Eh oui, chez GamingNewZ, nous n’avons pas peur de tomber sur plus fort que nous. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons choisi de retrousser nos manches et de nous armer d’une DualSense dernier cri pour défoncer des bêtes répugnantes par dizaines sur la planète hostile qu’est Atropos.
Returnal – Le trailer de lancement
Ni une, ni deux, le jeu démarre, et vous voilà déjà dans de beaux draps. Votre magnifique vaisseau communément appelé Helios vient de s’écraser sur une planète pas comme les autres. Cette dernière, Atropos, est plus que dangereuse. À vrai dire, elle abrite une faune et une flore qui n’attendent qu’une chose : qu’une certaine Selene, une exploratrice de l’espace, s’aventure dans les méandres étranges et effrayants pour la pulvériser. Cela tombe bien puisque Returnal est un roguelite ! Qu’est-ce que cela signifie ? Que vous allez mourir encore et encore !
UN GAMEPLAY QUI VISE JUSTE
Après chaque mort, Selene à la fâcheuse tendance de revivre encore et toujours la même journée, et quelle journée ! Pour espérer voir le bout de cette boucle temporelle qui aime lui mener la vie dure et qui ne cesse de se répéter, Selene, c’est-à-dire, le joueur, doit trouver chaussure à son pied en s’armant d’un arsenal trouvé ici et là, de quelques atouts que l’on achète ou que l’on ramasse sur un cadavre tout frais et surtout de beaucoup de points de vie. Malheureusement, pour Selene, à chaque fois qu’elle meurt, elle perd tout (ou presque) : ses différentes améliorations d’armures et même son arsenal ne sont alors que des sombres souvenirs. Mais ce n’est pas tout, malgré un air de déjà vu qui désoriente notre héroïne, l’agencement des niveaux change également de manière radical entre les différentes runs ! Ces règles, qui ont été efficacement reprises, proviennent du genre roguelite ! Un genre qui, pour la première fois, s’émancipe enfin de la petite production indépendante à laquelle il était constamment rattaché. Cependant, même si les habitués du genre retrouveront vite leur marque, les nouveaux venus, eux, feront peut-être face à quelques obstacles… mais un conseil, ne baissez pas les bras : Returnal en a dans le ventre !
DualSense en main, Returnal fait tout simplement des miracles ! Le titre des créateurs de Dead Nation est un condensé de ce qui se fait de mieux sur le marché du monde vidéoludique. DOOM Eternal, Resogun, The Binding of Isaac : Rebirth… Ces nombreux exemples ont été digérés par Housemarque pour nous offrir un TPS au gameplay nerveux fortement inspiré du genre shoot’em up. Pour survivre donc, il ne faudra pas hésiter à bouger dans tous les sens tout évitant les nombreux projectiles déployés par la pléiade d’ennemis. Notez que la meilleure arme de Selene est son dash. Il la rend invincible pendant un court laps de temps, idéal pour faire face à un trop grand nombre d’adversaires. D’ailleurs, pour optimiser ce dash, remplacez la touche O dans les options par la touche R1. Vous verrez, malgré un petit temps d’adaptation, cela vous facilitera grandement la vie.
Est-ce trop difficile pour moi : Pour faire simple, nous allons vous poser une seule question : êtes-vous allé au bout d’un jeu d’aventure comme Uncharted par exemple, et ce, sans galérer avec la caméra ? Si la réponse est « oui », alors Returnal reste parfaitement accessible pour vous ! Gardez juste à l’esprit qu’il ne faut pas avoir peur de recommencer de zéro, puisque comme nous l’avons dit plus haut, à l’image d’un The Binding of Isaac, à chaque mort de votre personnage, une nouvelle partie commence. Cependant, pour ne pas trop vous faire galérer, Returnal propose de nombreux raccourcis au fur et à mesure de votre progression et vous laisse même conserver quelques items. C’est exigeant, c’est vrai, mais c’est loin d’être impossible. Au final, le seul problème réside dans l’absence de point de sauvegarde en pleine run. Si vous devez arrêter de jouer pour une raison quelconque, un conseil : pour faire une pause, passez simplement votre console en mode Repos.
UNE AMBIANCE REMARQUABLE
Un bon gameplay ne serait rien sans une ambiance digne de ce nom, et heureusement, Returnal a les deux. En plus de proposer aux joueurs un TPS dynamique et sans zone de couverture, le roguelite dévoile également un univers particulièrement attrayant. C’est simple, là aussi l’équipe d’Housemarque a repris de nombreuses idées pour offrir aux joueurs un univers qui tient drôlement la route. Il n’est donc pas rare de tomber sur des monstres rappelant soit les créations d’Hans Ruedi Giger, le créateur de l’Alien de Ridley Scott, soit celles du grand H. P. Lovecraft. Le tout est en plus servi par des effets lumineux et de particules impressionnants qui nous prouvent une bonne fois pour toutes que nous nous situons bien sur next-gen. Les amoureux du survival-horror seront également heureux de découvrir des séquences rendant un parfait hommage à P.T., la démo, malheureusement supprimée, qui nous permettait de nous faire une idée de ce que pourrait donner un Silent Hill par Hideo Kojima. Les joueurs dotés d’un casque de qualité pourront également profiter d’un sound-design envahissant qui ne cessera de jouer avec vos écouteurs droite et gauche. Par exemple, il n’est pas rare de se retourner in extremis quand un monstre attaque par l’arrière ou même de s’écarter rapidement d’un mur après avoir entendu des algues rampantes s’approcher (trop) dangereusement de notre héroïne.
Malheureusement, c’est du côté de la direction artistique que cela se corse. Même si cette dernière fait particulièrement rêver au tout début du jeu, grâce à une atmosphère pesante ô combien maitrisée et grâce à une jungle luxuriante pas comme les autres, la suite, elle, déçoit un peu. Les niveaux peuvent sembler vides, les textures sont parfois baveuses et certains éléments ne s’affichent qu’au dernier moment (après avoir passé une porte par exemple). Pour une exclusivité PlayStation 5 signée par Sony, on aurait pu s’attendre à plus. Après, il faut tout de même relativiser. Housemarque est loin d’avoir le budget de Naughty Dog ou même d’Insomniac Games. Heureusement, les effets visuels, eux, continuent encore et toujours de nous charmer, et ce, même après de nombreuses heures de jeu.
Si vous êtes un amateur de roguelite ou même un néophyte du genre, Returnal est fait pour vous ! Housemarque, les créateurs des déjà excellents Resogun et Dead Nation, maitrisent leur sujet et nous le font savoir ! Le TPS aux multiples références, qu’elles soient vidéoludiques, littéraires ou cinématographiques, ne cesse de surprendre en proposant un univers cohérent et énigmatique et surtout un gameplay nerveux qui pousse le joueur dans ses derniers retranchements. Pour faire court : Returnal offre un gameplay jouissif qui n’a pas à rougir face à celui de DOOM Eternal, et des mécaniques de jeu qui font honneur à celles de The Binding of Isaac : Rebirth.
8/10
Test réalisé par Jerome Joffard, merci à l’éditeur pour la copie fournie.
Catégories : Roguelite
Plateformes : PS5,
PEGI : 16+
Langues : Textes en Français
Date de publication : 28/04/2021
Développeur et Éditeur : Housemarque / Sony