Noreya the Gold Project : le test sur PC
– Je suis content. Je suis content, car pour la première fois en un nombre assez conséquent de news, j’ai réussi à trouver mes intertitres en moins de cinq minutes. Il faut dire qu’avec un nom pareil : « Noreya, the Gold Project », le titre de Dreamirl et PixelHeart invite à la découverte, au voyage, au rêve absolu.
– Quoi ? Mais tu te fous de nous ? Une marque de bijoux, Jul et un groupe de boomer des années 80, c’est ça pour toi, l’exotisme ?
– Eh oui, mon petit. C’est ça, pour moi, l’exotimse.
Histoire d’or
Dans Noreya, vous incarnez une héroïne infectée qui va devoir se départir de niveaux gigantesques afin d’affronter un dieu corrompu, protégé par des gardiens tous plus coriaces les uns que les autres. Ca, c’est en théorie, car dans les faits, vous allez déplacer une petite boule noire informe dans des tableaux au gros pixel qui tache. Qu’importe, le visuel est soigné, les décors sont très colorés et la maniabilité répond au poil. Certes, les ennemis sont très peu détaillés, incomparables à un Castlevania ou à un Dead Cells, mais le joueur comprend très vite ce qu’ils peuvent faire et comment ils se déplacent, et c’est l’essentiel, car vous allez en dérouler des taches d’encres.
Les cinématiques ont un côté cartoon refraîchissant
Donnez-moi la moulaga
Le système de progression du jeu, comme dans tout « metroidvania » qui se respecte, vous fait aller d’un point A à un point B afin de récupérer des compétences qui vous permettront d’explorer encore un peu mieux les tableaux. Jusque là rien de bien nouveau. En défouraillant les ennemis, vous allez récupérer de l’or, qui va vous permettre de prier les dieux de l’or ou de la lumière, en d’autres termes, augmenter vos dégâts ou votre barre de vie dans votre arbre de compétences. Tout est assez classique au final, mais encore une fois ce n’est pas là qu’on attend les développeurs.
Les coups se portent assez bien et sont assez nerveux. Les compétences à débloquer sont assez bien pensées et permettent vraiment de jouer dans des tableaux à énigmes, parfois bien prises de tête. A cela s’ajoute une durée de vie dans la moyenne des jeux de ce style, puisqu’il vous faudra vaincre tous les laquais du grand méchant. A ce titre, vous n’aurez finalement pas tant d’aller-retours à faire que cela puisque le level design est aux petits oignons, ce qui est un vrai soulagement. Le seul défaut étant que, si vous êtes un imbécile total pour ce qui est des tableaux d’énigmes, comme moi, vous aller galérer sévère pour progresser, car parfois vous ne pouvez pas explorer librement le château. C’est un peu dommage.
Ville de Lumière (le rapport, c’est le groupe « Gold »)
C’est d’autant plus dommage que le jeu est vraiment joli. Le character design minimaliste aurait pu être un frein, mais il est tellement rattrapé par les décors de toute beauté, que c’est un vrai plaisir d’explorer les niveaux. On a toujours envie d’aller plus loin. La bande-son est sympa (apparemment MisterMV y a participé), les boss sont intéressants, bref le jeu est blindé de qualités. Mais bon, je n’ai pas retrouvé ce qui m’avait autant plu dans Castlevania SOTN. Peut-être est-ce un style de jeu désuet, peut-être ai-je vieilli, je n’en sais rien, mais la niaque n’est plus là. Qu’importe, en toute objectivité, nous savons reconnaître la valeur intrinsèque d’un jeu chez Gamingnewz. C’est pourquoi Noreya écopera de la fameuse note du « j’me mouille pas pour cette fois », le sacro-saint 7 de tous les testeurs de France et de Navarre.
Certains boss vont mettre votre « platforming » à rude épreuve
Pour un Metroidvania, Noreya est un chouia en sous-performance. Malgré de grandes qualités, le jeu pèche par manque d’un je-ne-sais quoi, que l’on retrouve par exemple dans les jeux Nintendo. Alors, je pourrais accuser la firme de Kyoto de mettre des substances addictives en suspension dans les boîtes de ses jeux, mais comme tout se vend en 2024 en dématérialisé, ce ne serait peut-être plus pertinent. On pourrait également les accuser de vendre leurs jeux extrêmement cher comparé à la concurrence, ce qui provoquerait chez le joueur un sentiment d’accomplissement, « je joue à un jeu hors de prix, donc il est excellent ». Pourquoi pas, pourquoi pas ….
7/10
Catégories : Metroidvania
Plateformes : PC (à venir sur consoles)
PEGI : ok pour les enfants
Langues : 22 langues prises en charge
Date de publication : 21/06/2024
Développeur : Dreamirl
Éditeur : PixelHeart