Test : Expeditions : Rome, l’empereur des T-RPG est de retour

Qu’est-ce que j’en bouffe des RPG tactiques en ce moment… Le fameux Wartales (sur lequel je vous prépare un petit papier), Fell Seal – auquel je n’ai pas encore touché -, Warhammer 40K Mechanicus … A toutes les sauces, sur toutes les machines. Après, cela a toujours été ainsi. Je me souviens, il y a vingt ans, il y en avait déjà sur PC et sur consoles, avec du Fallout Tactics, du FF Tactics… Jusqu´à aujourd’hui avec du Mario-cross-Lapins crétins Tactics ! C’est vrai qu’on est allés un peu loin sur la déclinaison du genre, mais bon, comme j’aime ça, je ne m’en plains pas.

 

Réviser ses déclinaisons en s’amusant

 

La série des Expeditions est un des rares avatars du genre à proposer un background tiré de l’histoire réelle, ce qui est assez unique pour être souligné. Dans cet opus, vous incarnez le descendant d’un riche patricien de la Rome Antique qui vient de se faire assassiner. Votre personnage est en exil car la mamma craint pour sa peau, et il va devoir rejoindre son père d’adoption – il était coutumier d’en avoir un à Rome – en Asie mineure, actuelle Turquie, pour faire ses preuves en tant que légat(e).

C’était pas ma guerre mon colonel !

Voilà pour le contexte, maintenant place au jeu. Comme c’est un RPG, ne vous étonnez pas si le titre est un peu bavard. On aime ou on n’aime pas. Personnellement j’adore, mais seulement quand c’est bien fait. En l’occurrence ici, on ne s’ennuie pas, le scénario tient la route et les personnages que vous rencontrez sont bien écrits. Sachant ce que je pense des pitchs en général dans les jeux actuels, il mérite déjà la moitié des points.

 

Des classes classiques et surclassées

 

Maintenant, niveau combats, là non plus on n’est pas surpris de la part des devs. Ça tourne bien,  les rixes sont propres, avec des animations plaisantes et fluides, bref, comme d’habitude avec Logic Artists. Je trouve que l’équilibrage des compétences et du leveling est particulièrement bien fait dans les Expéditions et cet opus ne déroge pas à la règle. Chaque personnage, y compris le vôtre, a une classe bien précise : en gros vous avez du tank, du dps au contact, du dps à distance, ou du soigneur. Chaque classe dispose de trois spécialisations réalisables via l’arbre de compétence. Elles sont toutes complémentaires et les techniques que vous débloquez offrent une vraie profondeur tactique à Expeditions : Rome, probablement le jeu le plus réussi des développeurs à ce niveau.

On va repeindre la map en bleu, Splatoon style

Mais ce n’est pas tout. Entre les combats, vous avez des phases de world map où, tel un général romain des temps modernes, vous allez déplacer vos légions et les faire combattre, avec un petit côté gestion pas dégueu. Attention, je ne dis pas que Logic Artists a intégré le rival de Total War dans un T-RPG – le Père Noël n’existe pas les enfants – mais cela permet de varier le gameplay et de montrer qu’Expeditions Rome est un jeu généreux.

 

On dirait le Sud, le temps dure longtemps

 

Généreux comme ses graphismes à tomber. Si vous appréciez cette période historique, vous allez vous régaler. Le jeu tourne sous l’Unreal Engine, et cela se voit. Je n’aurai pas assez de place ici pour mettre toutes les captures que j’ai prises, mais mazette ça fait plaisir. Pour un soft de ce budget, avec les contraintes qu’on connaît sur les RPG à la vue de dessus, ils ne se sont vraiment pas moqués de nous. Les environnements sont variés, sublimes, bref, je crois que je vais m’arrêter de me répandre en superlatifs. Le jeu est très beau, point.

Pour une fois que je trouve un easter egg

Avec un contenu fourni et une histoire qui se déroule sur plusieurs actes, on peut dire sans trop se mouiller que vous en aurez pour votre argent. Surtout que le jeu est réglo niveau écriture, bordel ! Je sais que je me répète, mais on ne s’ennuie pas un seul moment, et ça ça fait plaisir.

 

Ave Cesar, ceux qui vont mourir te saluent

 

Expeditions : Rome propose quatre niveaux de difficulté. Je vais vous avouer que pour le bien de ce test, j’ai fait ma fripouille et pris le niveau César, équivalent du niveau normal. Si vous touchez un peu le tactical, vous pouvez aller directement niveau Pompée (le mode difficile). Cela ne m’a pas empêché de mourir parfois, quand je commençais à m’ambiancer un peu trop et à me prendre pour le grand Jules. Le jeu était là pour me dire : “ Nan, mon petit, ici on est là pour réfléchir alors arrête de gérer tes ordering comme un putois et travaille un peu ta compo.” Oui, le jeu parle djeuns’ dans mon esprit.

Cela, pour quelqu’un comme moi, c’est du fan service

 

Ce qu’il voulait me dire, c’est que les quatre classes disponibles sont complémentaires et fonctionnent un peu comme un pierre/feuille/ciseaux/puit. Le guerrier bourrin vous protège des archers, qui eux-mêmes sont terriblement puissants et fragiles à la fois. Le soigneur a un peu plus de portée avec sa lance et peut poser des malus, mais il n’est pas plus solide que l’archer. Enfin, le gladiateur n’a pas son pareil pour détruire les boucliers, mais il est particulièrement vulnérable aux archers avec leur pouvoir de détection.

 

Il est donc assez kiffant de déplacer stratégiquement ses petits pions dans des cartes aussi belles que bien pensées au niveau du level design. Les environnements méditerranéens tout en relief, en collines et en maisons cloisonnées font un théâtre de combat parfait pour notre petite troupe de choc. Bravo aux développeurs de Logic Artists qui ont réussi à nous pondre un jeu meilleur qu’Expeditions : Viking, et Jupiter sait si ce n’était pas facile.

Note : 9/10

Oui, je sais, je suis ingrat. Immonde, même. Je n’ai mis que neuf. Pourtant, j’ai hésité à mettre un dix. C’est juste que, je suis faible vous voyez. Le T-RPG historique n’est pas un genre si vaste. Je rêve de pouvoir jouer un jour à Expeditions : Mérovingiens, Expeditions : Trois Royaumes ou que sais-je, Expeditions : Alain Juppé – la revanche girondine. J’en veux plus, toujours plus. Et si je leur mets un dix, les développeurs, dans la satisfaction de cet achèvement qu’est l’absolu tardigradien, s’arrêteront de développer. Et cela, il n’en est pas question.

Test réalisé par Tardigrade, merci à l’éditeur pour la copie fournie.

 

Catégories : RPG tactique historique

Plateformes : PC

PEGI : 16

Langues : Textes en français

Taille : 30 Go

Date de publication : 20/01/2022

  Développeur : Logic Artists

Éditeur : THQ Nordic

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