Critique du livre « La Legende Final Fantasy XV » publié par Third Editions

Catégories : Ouvrage sur le jeu vidéo

Collection : RPG

Langues : Français

Date de publication : 28/11/2019

Auteur : Jérémie Kermarrec

Éditeur : Third Editions

Nombre de pages : 488

Format : 160 x 240 cm

Couverture : Cartonnée

Extrait de La Legende Final Fantasy

 

 

En 2019, sortir un livre sur l’histoire de la création de Final Fantasy XV parait un peu casse-gueule. En premier lieu, Final Fantasy XV n’a pas été le FF le plus plébiscité par les fans ainsi que par la critique. Et en second lieu, on avait l’impression d’avoir déjà tout lu et tout entendu sur la gestation douloureuse du J-RPG de Square-Enix. Enfin, on peut toujours douter de l’intérêt d’un livre avec aussi peu de recul sur un jeu sorti finalement assez récemment (29 novembre 2016).
Pourtant, après quelques pages de lecture, on se rend assez vite à l’évidence. Ce livre de Third Editions est essentiel quand on comprend que tant de choses se sont jouées lors de l’annonce de Final Fantasy XV (en 2006, il s’appelait Final Fantasy Versus XIII). Ce n’est pas uniquement l’évolution du projet qui se joue durant toutes ces années mais aussi celle de Square-Enix et de ses méthodes de travail. Et, en ce sens, la légende Final Fantasy XV est un objet très intéressant à étudier.

Description de l’ouvrage par Third Editions

Final Fantasy XV , comme chaque épisode de la série Final Fantasy depuis le VIII , a déchaîné les passions, créant une scission entre les adorateurs et ceux, déçus, qui n’ont pas retrouvé les promesses du projet originel, Final Fantasy Versus XIII . Jeu-événement qui s’est écoulé à plusieurs millions d’exemplaires, Final Fantasy XV est ici analysé en profondeur ; derrière le récit passionnant de sa gestation difficile, c’est toute l’évolution des studios Square Enix qui se révèle.

Focus sur mon expérience de lecture

Si « La légende de Final Fantasy XV » reste un livre de compilations de news, d’interviews venant de différents magazines, sites français et étrangers ; le but de Jérémie Kermarrec est de mettrre en lumlière lien les déboires de Square-Enix des débuts de l’année 2000 jusqu’au milieu des années 2010 pour expliquer la naissance de Final Fantasy XV.
Comme le souligne très bien l’auteur tout du long du bouquin, Square-Enix a, dans un premier temps, été victime de son organisation interne où chacun gardait jalousement ses astuces. Dans un second temps, on apprend également que Square-Enix repartait de zéro pour chaque Final Fantasy et ne gardait absolument rien comme les moteurs de jeu. Du coup, à chaque nouveau projet, il fallait créer un nouveau moteur plus performant encore que le précèdent. Cela faisait perdre énormément de temps surtout à une période où les studios occidentaux avaient des rythmes de croisière pour sortir plus rapidement leurs jeux.
En effet, le livre s’attarde longuement sur la transition difficile de la société japonaise vers la première génération HD de consoles (Xbox 360/Playstation 3). Une période où les différents PDG tentent (Yoichi Wada en tête) de restructurer efficacement leurs équipes pour sortir rapidement des jeux dont le Final Fantasy XIII.
A cette période où Final Fantasy XV est encore Final Fantasy Versus XIII (il deviendra Final Fantasy XV officiellement à l’E3 2013), les problèmes s’accumulent sur le projet. Et ces problèmes ne sont pas uniquement dû à des aspects internes ou techniques. Il y a également des problèmes d’ordre humain. Tetsuya Nomura alors réalisateur de ce FF XV semble ne pas toujours contrôler ses ambitions artistiques en imposant à son équipe des idées alors infaisables sur Playstation 3. Par exemple, Tetsuya Nomura voulait que les transitions soient fluides, sans chargement aucun, entre les phases de marches et les phases de combat. Evidement, à cette absence de chargement, Final Fantasy XV devait être en plus le jeu le plus sublime du monde. Impossible à ce moment là de jouer sur tous les tableaux…
Enfin, Jérémie Kermarrec relate la prise de pouvoir progressive de Hajime Tabata dès 2012 et comment ce dernier a réorganisé les équipes pour réussir à finir tant bien que mal Final Fantasy XV. Honnêtement, c’est peut-être la partie la moins intéressante puisque c’est celle qui est encore fraîche dans la tête de tous les fans de Final Fantasy. De plus, c’est également une période où Square-Enix abandonnait la culture du secret pour abonder d’informations plus ou moins intéressantes les fans et journalistes. Par conséquent, les anecdotes racontées sont peu surprenantes.
Dans ces quelques lignes, nous nous sommes attardés sur le gros du bouquin. Cependant, comme tous les livres de la collection Final Fantasy de chez Third Editions, vous trouverez un résumé de plusieurs pages sur l’univers et l’histoire de Final Fantasy XV (fort utile quand on a joué au jeu dans sa version Vanilla) ainsi que d’un décryptage des différents thèmes abordés.
Pour finir, à mon grand bonheur, des pages du livre reviennent sur la musique dans Final Fantasy XV et sur son immense compositrice principale Yoko Shimomura (Street Fighter 2, Kingdom Hearts, Parasite Eve, Seiken Densetsu etc etc). Si une chose est parfaitement réussie dans Final Fantasy, c’est bel et bien sa musique.

En somme, Jérémie Kermarrec et Third Editions signent un livre agréable à lire, à prendre en main et plutôt bien écrit. Pour ceux qui ont suivi l’affaire de loin ou qui ont oublié, « La légende Final Fantasy XV » permet de se remémorer les tenants et aboutissants du projet Final Fantasy Versus XIII. Les fans les plus acharnés n’apprendront probablement rien de nouveau mais, je pense, que le but est d’expliquer au plus grand nombre pourquoi Final Fantasy XV est un grand jeu malade selon moi.

Test réalisé par Gwoka sur une version offerte par Third Editions et ResetPR.

Merci à eux !

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