GoNNER 2 – Le test sur PC

GoNNER 2

Catégories : Action, Rogue-lite

Plateformes : PC, Xbox One (Game Pass), Switch

PEGI : 3

Langues : Français, Anglais, Allemand, Espagnol, Italien

Taille : 2 GB requis

Date de publication : 22/10/2020

  Développeur : Art in Heart

Éditeur : Raw Fury

Disponible en téléchargement

 

“Uaaagh… Djidjouu… Damned… Vassfj…Tiens, prends ça dans ta…” Voilà le genre de sons que ma compagne a pu entendre ces derniers jours à la maison, alors que je m’étais perdu dans Gonner premier du nom afin de préparer le test du second cru. Rage aveugle, montées de stress, suées incontrôlables, l’état dans lequel vous met un jeu du genre peut sembler fou à un observateur extérieur qui ne comprend pas le plaisir que vous prenez à vous faire du mal pendant des heures. Seulement aujourd’hui il est possible de partager ce plaisir solitaire honteux. Gonner 2 est arrivé, et il va faire du bruit.

Mieux vous jouez, plus la musique devient dingue

 

&

 J’ai fait une Gonnerie

Pour ceux qui ont déjà joué au premier Gonner : vous reprenez le même, et vous améliorez tout. La musique, déjà sympa quoique répétitive : mieux et plus variée. Le gameplay juste correct et d’une rigidité megadrivienne devient jouissif, combotesque à souhait et souple. Les hitbox sont bien meilleures et les patterns des ennemis génialement frustrants. Les graphismes gardent cet aspect minimaliste propre à la DA du studio suédois Art in Heart, deviennent un poil plus fouillés, chargés de détails et de clins d’œil aux pionniers du platformer. En somme les développeurs ont gardé le meilleur du premier opus et l’ont upgradé sans vergogne. De là à dire que Gonner 2 est la vraie copie et son prédécesseur le brouillon, il n’y a qu’un pas, que nous franchirons sans hésiter.

Le magasin est tout de même plus détaillé

 

Partition fine

Pour ceux qui n’y ont pas joué, c’est bien simple, si vous aimez le rogue-lite, la minimale et que vous cherchez un couch co-op fun pour une soirée avec vos potes, foncez. On vous a parlé du premier et vous n’avez pas osé franchir le pas car vous n’êtes pas du genre à vous jeter nu dans une montagne de verre pilé, ce n’est pas grave, oubliez tout. L’aspect “die and retry” du propos a été bien gommée par l’ajout de nouveaux contenus, en particulier le mode multijoueur. Pour faire court, tous les codes du rogue-lite sont présents, vous apparaissez sur des niveaux générés procéduralement, vous récupérez une arme, des munitions et vous tirez sur tout le monde pour récupérer des pièces qui vous permettront d’acheter de meilleurs objets. Jusque-là, rien de bien nouveau pour qui a déjà joué à un Neon Abyss ou un Rogue Legacy. La différence essentielle de Gonner 2 va se faire sur l’ambiance générale du titre. Il s’adresse plus particulièrement aux joueurs n’ayant pas envie qu’on leur raconte tout et qui aiment que le développeur leur laisse cette liberté d’imagination faisant souvent défaut aux platformers, toujours guidés par les messages codifiés depuis Mario et Metroid du style : “saute sur ceci, ramasse cela.” Dans l’univers de Gonner, les dialogues sont uniquement visuels et c’est ce que l’on pouvait d’ailleurs reprocher au premier, peut-être un peu trop abstrus pour un jeu 2D.

Le premier boss, un gigantesque piaf avec une allonge qui vous apprendra le wall-jump

 

“Il y a un peu plus, je vous le mets quand même ?”

Les petites améliorations fournies par l’équipe de Art in Heart n’ont l’air de rien, comme cela, mais en réalité, elles font toute la différence. Vous pouvez par exemple choisir entre deux niveaux en début de run afin de vous faire la main doucement ou de commencer directement par du hardcore. Les musiques procédurales reviennent pour le plus grand plaisir de nos tympans et provoquent la petite adrénaline qui va bien alors que les tableaux se surchargent d’ennemis. Plus de munitions ? Vous pouvez donner un coup de boule ultra-nerveux façon 2006 (“oh non pas ça, Zinedine… pas aujourd’hui !”) afin d’en récupérer sur les ennemis. Enfin, lorsque vous achevez un ultra-combo, l’écran se sur-sature et vous rentrez immédiatement dans le monde merveilleux de Yellow Submarine, et tout cela encore une fois, en musique.

Le niveau aquatique vaut à lui seul l’achat du jeu (quelle BO !)

 

Moralité : ne confiez jamais le développement de jeux vidéo à une équipe de DJs suédois, vous pourriez y passer des heures. Durée de vie assez longue pour ce shooter multi-jouable jusqu’à quatre en co-op, difficulté oblige. Le fun est bien plus présent que dans le premier opus et vous prendrez une bonne tranche de plaisir malsain entre amis à vous faire submerger par des hordes de gribouillis rouges sur de la musique techno minimale procédurale de qualité. Oui, cette phrase est bizarre, j’en conviens, mais ce jeu ne parlera pas à tout le monde. On pourra juste noter la lisibilité des combats en multi, un chouïa trop chargés visuellement. Néanmoins, si vous avez aimé l’excellent Neon Abyss, je suis à peu près sûr que vous ne regretterez pas d’avoir acheté Gonner 2.

 

8/10

 

Test réalisé par Tardigrade, merci à l’éditeur pour la copie fournie.

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