Iris and the Giant – Le test sur PC

Catégories : Jeu de carte, Puzzle, RPG, Rogue Like

Plateformes : PC Windows (Steam)

PEGI : 3

Langues : Textes en français, audio en anglais

Taille : 548 Mo

Date de publication : 27/02/2020

  Développeur : Louis Rigaud

Éditeur : Goblinz Studio

Disponible en téléchargement

 

Iris est une jeune fille déprimée, elle a souvent l’impression que quelqu’un pleure dans sa poitrine, une angoisse constante qui l’empêche de parler et attire les moqueries. Lors d’une sortie à la piscine alors qu’elle s’apprête à plonger, elle voit ses « camarades » d’école se moquer d’elle et alors qu’elle plonge, elle disparaît dans l’eau, à l’intérieur d’elle même, où elle va devoir combattre ses démons enfouis et surtout le géant, symbole de ses plus grandes peurs et source de son mal-être. D’abord sorti sur navigateur sur Itch.io, Android et Ios en novrembre 2018, le jeu s’offre une sortie en grande pompe sur Steam.

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Avant toute chose Iris and the Giant est un rogue like de construction de deck dont le principe est certes facile à comprendre, mais assez difficile à maîtriser. Chaque niveau se compose de plusieurs rangées d’ennemis et derrière eux se trouve un escalier qu’il vous faut emprunter pour passer au niveau suivant et ce jusqu’à atteindre le dernier niveau du jeu. Dans certains d’entre eux il existe néanmoins un autre escalier qui mène à un passage alternatif plus ou moins retors qui revient sur le chemin principal au bout d’un moment.

Il vous faudra donc défaire les ennemis pour atteindre le dit escalier, pour cela le jeu se décompose en tours. Quand c’est votre tour vous avez la possibilité de jouer une carte de votre main pour effectuer une action particulière sur vous, un ou plusieurs de vos ennemis. Vous pourrez par exemple les frapper de loin avec un arc ou au corps à corps sur une ligne avec une hache ou un ennemi unique avec une épée (ce qui vous permet de jouer toutes les épées dans votre main). Une fois un monstre vaincu, le suivant de la même rangée viens prendre sa place et la rangée avance d’un cran, vous approchant de l’escalier, si il vient à s’y trouver.

Viens alors le tour de vos ennemis qui vont être à même de vous attaquer en fonction de leur arme ou de leur type. Certains démons vous attaquerons à distance avec un arc, d’autres créerons des cartes délétères dans votre deck ou vous empêcherons d’attaquer. Il est donc nécessaire de vous en prendre aux bons monstres avec les bonnes cartes tout en faisant attention à votre volonté, l’équivalent de vos points de vie, car lorsqu’elle atteint 0, c’est la fin de la partie.

Mais ce n’est pas le seul moyen de perdre une partie, en effet vous avez dans votre sac au départ un certain nombre de cartes et vous pourrez en récupérer beaucoup lors de votre périple. Cependant si vous n’avez plus du tout de cartes, la partie s’arrête ici pour vous, il faut donc faire attention à ne pas trop en utiliser, mais ce n’est pas si facile. En soit le jeu est compliqué à appréhender au début, mais s’apprivoise de mieux en mieux au fil du temps. L’impact de la chance sur votre partie couplé à des choix douteux voire juste sub-optimaux pourront vous faire perdre la partie sans avoir eu le temps de dire rogue like.

Pour vous aider dans votre tâche, vous aurez divers moyens de vous améliorer. Vous pourrez en effet lors de vos pérégrinations trouver des coffres renfermant des cartes et vous permettant de choisir un certain nombre de cartes parmi celles proposées et ainsi les ajouter à votre sac. Également dans les niveaux, vous pourrez trouver de temps en temps au sol de drôles de cristaux rouges, en récupérer assez vous permettra de choisir un type de carte rare et puissant pour l’incorporer dans votre deck. Autre manière de s’améliorer dans une partie, tuer un monstre vous octroie une étoile, en avoir assez vous donne la possibilité d’améliorer une caractéristique de façon permanente ou d’ouvrir un coffre, le nombre d’étoile total pendant une partie vous permet d’ailleurs de débloquer des bonus, cartes, effets ou pouvoirs pour la partie suivante uniquement. Dernière manière de s’améliorer, une fois tués, les monstres épiques vous donneront  accès à un choix de pouvoir permanent qui vous accompagnera durant votre partie.

Le jeu possède également une mécanique de souvenirs qui se débloquent au fil de votre parcours dans les étages, chaque souvenir raconte une partie plus ou moins triste de la vie d’Iris dans son quotidien où l’on en apprends un peu plus sur elle et son entourage, ainsi que les problèmes auxquels ils sont confrontés. Ces souvenir vous permettrons en outre de vous améliorer, via un système d’améliorations. Ces dernières s’appliquent à tous vos runs et elles sont réversibles à tout moment entre deux parties. Il existe également des amis imaginaires pouvant être débloqués en réalisant des défis, vous octroyant des bonus à hauteur d’un bonus à la fois.

Iris and the Giant possède des graphismes pastels ultra léchés. Tout dans l’ambiance est minimaliste afin de nous plonger dans cet univers de tristesse intense qu’est celui d’Iris et ça fonctionne redoutablement bien. Contrairement à la plupart des rogue-like qui font la part belle au gameplay, Iris and the Giant est très axé sur la narration avec des cutscenes tous les 3 étages ou dès que vous trouvez un souvenir. Ainsi, Iris elle-même vous explique où elle en est de son combat contre ses démons intérieurs et ce qui la tourmente, cela permet de s’immerger et de comprendre les différents changements de décor, de démon et d’ambiance. La musique est là pour sublimer le tout, avec un piano aux petits oignons et appuyant correctement le thème de la déprime que la direction artistique s’inspirant de la mythologie grecque met en place avec brio.

Iris and the Giant est un rogue like traitant d’une problématique forte et poignante avec un gameplay totalement novateur et développé par une seule personne, Louis Rigaud, la performance est donc à mettre en avant. De plus, le jeu m’a littéralement tapé dans l’œil tant dans son esthétique que dans son ambiance. Le côté très très aléatoire du jeu que ce soit les ennemis ou les cartes disponibles au cours de votre run, voire même la pioche dans votre sac, pourront cependant décourager certains joueurs qui pourraient se retrouver frustrés de perdre car le jeu l’a totalement décidé. Ceci rend le jeu parfois très facile quand à d’autres moments il est incroyablement difficile. Notons cependant qu’il existe un mode facile qui permet de s’affranchir de la difficulté pour se laisser essentiellement porter par l’histoire et également un mode difficile, pour les plus hardcores d’entre nous.

Test réalisé par Archibald sur une version offerte par Goblinz Studio

Merci à eux !

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