Lapix X Labyrinth – Le test sur Playstation 4
Catégories : Action, Plateforme
Plateformes : PS4, Switch
1 joueur
PEGI : 7
Langues : Anglais, audio Japonais
Taille : 793,4 Mo
Date de publication : 31/05/2019
Développeur : Nippon Ichi Software
Éditeur : Nis America
Disponible en téléchargement et en boîte
Les productions japonaises qui franchissent les frontières européennes sont de plus en plus nombreuses, notamment celles de NIS America et Nippon Ichi Software. On ne va pas se le cacher, un titre issu de ce studio, c’est comme une dragée surprise de Bertie Crochue : on ne sait jamais à quoi s’attendre. Parfois c’est savoureux (par exemple Disgaea ou Yomawari), parfois moins. Quoi qu’il en soit, c’est toujours avec curiosité que je lance un jeu provenant du studio nippon.
Cette fois-ci, Lapis X Labyrinth propose de prendre les commandes de deux personnages, à choisir parmi un panel de 8 classes et dont le but sera d’explorer un labyrinthe afin d’y récupérer moult richesses. Mais ne vous attendez pas à une balade dont vous déterminerez le rythme, vous aurez un temps limité pour venir à bout des niveaux et atteindre la sortie. Bien sûr, des vilains viendront jouer les trouble-fête, sinon ce ne serait pas drôle.
Le titre ne s’embarrasse pas d’une multitude des tenants et aboutissants, il va droit au but : ce Dungeon Crawler nerveux demande essentiellement de casser du monstre. C’est parti pour une quête dans laquelle les caisses vides du village ne sont que le prétexte donné à l’aventure.
L’expérience débute par le choix de deux personnages possédant chacun une classe et quelques points sommaires de personnalisation. Le premier choisi portera la tête du personnage secondaire sur la sienne, un concept étrange qui continuera à être exploité au fil du jeu, votre protagoniste pouvant voir jusqu’à 3 têtes s’empiler sur son crâne. Chaque individu l’ayant ainsi rejoint pourra être lancé contre les ennemis, en switchant stratégiquement de l’un à l’autre, en fonction des points de vie restant, ou de l’avantage procuré par leur arme.
L’incontournable tutoriel va permettre de se familiariser avec les commandes et de placer le contexte sommaire. Les différents niveaux du labyrinthe demandent de collecter une certaine quantité de cristaux, ce en moins de 5 minutes. Il n’est pas nécessaire de tous les ramasser pour avoir accès à la sortie, mais récupérer l’intégralité des collectables disponibles permet d’obtenir plus de bonus ainsi qu’un rang plus important.
La progression se fera en évoluant sur des plateformes fixes ou mobiles, dont certaines seront munies d’éléments vous mettant des bâtons dans les roues, tout en affrontant des vagues d’ennemis plus ou moins imposantes. Plus leur nombre est élevé, plus les possibilités de fuir l’affrontement sont faibles, impliquant parfois de devoir tous les liquider avant de pouvoir continuer votre route.
Ce ne sera d’ailleurs pas un problème, le jeu étant pensé pour le laminage de créatures, à grand renfort de spam d’attaques uniques ou de combos. En plus de la jauge permettant des attaques combinées, celle du Fever Mode vous transforme provisoirement en Hulk. Autant vous dire que les méchants les plus récalcitrants ne vont pas faire long feu.
Pour boucler la boucle, contrairement aux personnages secondaires, dans l’hypothèse où le protagoniste principal se fasse éliminer, il est possible de le récupérer… en lui marchant dessus. Subsiste enfin un ultime moyen de ranimer l’un des protagonistes lorsque tous les combattants ont été annihilés, vous comprendrez donc que la défaite ne viendra pas de la difficulté des affrontements. Seul le compte à rebours apporte une pincée de défi à l’affaire : si la mission n’est pas remplie dans le temps imparti, une créature à laquelle il est difficile d’échapper vient vous chercher pour un aller simple vers le village.
Comme l’indique son nom, le titre propose de combattre au coeur d’un donjon labyrinthique comportant 9 étages composés de 8 paliers, eux-même divisés en 2 à 5 niveaux, le dernier impliquant d’affronter un boss intermédiaire. Chaque palier est clôt avec un combat contre un boss principal.
Entre chaque quête, un passage au village s’impose. Ce dernier ne permet pas le développement de l’intrigue, ce qui est fort dommage, car il aurait permis d’atténuer le vide scénaristique et de rompre la répétitivité de l’expérience. Il permettra de passer par la forge, d’améliorer ou d’obtenir des bonus provisoires s’appliquant aux statistiques des personnages, à choisir en fonction de leurs caractéristiques ou de celles des ennemis (caractéristiques qui ne sont pas sans faire penser à nos amis les Pokémons).
Comme vous l’avez compris, l’essentiel de l’expérience se déroule dans le labyrinthe et l’ensemble reste redondant. Le tout dépasse largement la dizaine d’heures de jeu et si les débuts sont franchement grisants, la lassitude risque de s’installer. Les quelques nouveautés intégrées (ennemis, design des plateformes…) ne vont pas suffire à atténuer un sentiment de déjà-vu exacerbé par une bande son agréable mais répétitive.
Rien d’innovant en matière d’univers, Lapis X Labyrinth reprend les standards, exploitant la palette de couleurs dédiée à chaque type d’environnement, parmi les grands classiques (vert pour la végétation etc…). Les personnages respectent eux aussi le style typique du studio. Chacun de ceux disponibles bénéficie d’un design « manga » lorsqu’il est présenté et passe au Chibi en jeu, à l’image d’un Fire Emblem Heroes. Globalement, le jeu est pétri de couleurs et n’engendre pas la monotonie. Par ailleurs, on peut justement lui reprocher un trop plein d’effets visuels qui rendent les combats illisibles, entre les effets de lumière et les couleurs qui fusent, difficile de s’y retrouver. Les mouvements des personnages sont cependant très fluides et la PS4 suit sans difficulté cet affichage qui peut être très chargé.
Lapis X Labyrinth est un jeu aux combats nerveux et au scénario minimaliste, nous pourrions presque l’assimiler à un Beat Them Up version Chibi. Absolument pas punitif, la progression est relativement simple de part le potentiel offensif des personnages et les possibilités minces d’échouer. Seule la notion de temps imparti pour boucler les niveaux apporte une pincée de sel à l’affaire. Le titre n’est pas avare en heures de jeu et c’est peut-être un désavantage : il ne parvient pas à se renouveler suffisamment pour éviter les écueils de la redondance, inhérente au genre du Dungeon Crawler. Le manque de lisibilité des scènes de combat va également desservir l’expérience. Lapis X Labyrinth n’en reste pas moins un titre sympathique dont le challenge assez soft ainsi que les mécaniques de combat énergiques vont permettre un sentiment de réussite gratifiant.
Test réalisé par Midnailah sur une version offerte par NIS America
Merci à eux !
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