Re:Zero – The Prophecy of the Throne – Le test sur PS4

Re:Zero – The Prophecy of the Throne

D’abord imaginé sous forme de Light Novels, Re:Zero est une licence qui a de nombreux fans à travers le monde. Son adaptation en dessin animé lui a permis de toucher un public encore plus large et d’obtenir une adaptation en manga ainsi qu’un nombre colossal de produits dérivés (notamment des figurines). N’étant pas passé à côté de cette hype significative, il était évident que je me pencherai sur le jeu-vidéo de la licence : j’étais curieux de savoir si l’ambiance du titre allait être respectée et si le gameplay vaudrait le détour. D’autant plus que son créateur original, Tappei Nagatsuki, a supervisé le scénario.

Pour passer rapidement sur l’histoire originale : Nous suivons Subaru, un lycéen banal qui se retrouve transporté dans un monde qui n’est pas le sien, où bêtes et humains cohabitent. Il développe alors un pouvoir passif tout à fait particulier : Lorsqu’il meurt, il revient dans le temps et doit trouver un moyen de changer les choses. Et il doit porter ce fardeau tout seul puisqu’il lui est interdit de dévoiler son secret à quelqu’un d’autre. Sa vie prend un tournant lorsqu’il rencontre Emilia, une demi-elfe prétendante au trône dont il va s’enticher. Il va devoir sauver ses proches promis à un funeste destin.

 

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Re:Zero – The Prophecy of the Throne nous plonge en plein milieu de l’arc de la sélection royale, présent dans la première saison de l’anime (disponible sur Crunchyroll). Pour plaire à la fois aux fans de la licence originale et aux joueurs curieux qui aimeraient se pencher sur le jeu sans connaître Re:Zero, les événements de cet arc vont être modifiés au fil du jeu pour créer un effet de surprise et ne pas reprendre simplement ce qui se faisait dans la version dessin animé. J’ai au départ eu du mal avec les choix scénaristiques qui ont pu être apportés, car les modifications ne sont pas suffisamment significatives pour apporter de réels rebondissements de prime abord. Les prétendantes au trône, dans la série originale, sont au nombre de cinq et au nombre de six dans le jeu-vidéo. La nouvelle participante est présente pour rafraîchir le scénario mais c’est très peu concluant. On se doute dès le départ de ce qui nous attend, mais ça n’empêche pas ce jeu d’être un très bon visual novel à découvrir.

On y retrouve toute cette ambiance si particulière, à la fois douce et sombre, qui m’avait particulièrement marqué au fil des tomes du Light Novel. Les changements d’état d’esprit des personnages sont également un point capital dans la série originale qui sont très bien retranscrits ici. Et comme je l’espérais, l’investissement personnel et la main mise du créateur original font que le jeu reste rythmé tout du long et globalement qualitatif.

Nous switchons entre deux gameplays, d’abord celui propre au Visual Novel en 2D : des dialogues entre les personnages avec quelques animations, qui pourrait s’apparenter à un livre visuel comme son nom l’indique. Cependant, nous avons parfois un choix de réponse à faire, qui nous immerge plus facilement dans l’histoire. Ce n’est donc pas uniquement des textes qui défilent et c’est quelque chose que j’apprécie tout particulièrement dans ce genre de jeux, et qui est capital selon moi pour que le titre ne s’essouffle pas après seulement dix minutes d’essai.

En ce qui concerne l’autre gameplay, nous incarnons notre protagoniste en mode « chibi » 3D, que l’on doit déplacer notamment pour récupérer des objets, parler à des personnages ou encore effectuer des missions. Ces phases d’observation nous sortent un peu de la lassitude créée par le mode Visual Novel, et nous permettent d’interagir dans cet univers et c’est quelque chose que j’attendais énormément : Un Visual Novel seul n’aurait eu que peu d’intérêt, mais cet ensemble m’a fait passer un très bon moment. Pour structurer le tout, les personnages sont limités en matière de déplacements, puisque les missions s’effectuent via un système de tour par tour (qui se fie au nombre de pas). Malgré tout, il ne faudra pas s’attendre à un gameplay captivant, puisqu’on se déplace dans un périmètre limité et que les objectifs à remplir sont d’une simplicité déconcertante…

 

Premier excellent point : les personnages sont doublés par les acteurs de la série originale, on s’engage donc aisément dans cette nouvelle histoire malgré ses faiblesses. De plus, le doublage japonais étant disponible dans les paramètres – ce qui n’est foncièrement pas toujours le cas – j’ai pu apprécier le son plus intensément. Ceux qui préfèrent les voix anglaises peuvent également le spécifier dans les paramètres et profiter d’une expérience de jeu plus proche de leurs envies. Personnellement, j’aurais été déçu de n’avoir droit qu’aux voix anglaises, car je fais partie de ceux qui privilégient toujours la version originale. Concernant les musiques, elles font leur travail : Elles aident à l’immersion mais ne s’imposent pas non plus.

Du côté des graphismes, les phases en 2D sont parfaitement réussies : on reconnaît les personnages et leurs expressions faciales, ils ont même quelques animations qui feront sourire les fans de la série comme moi. Mais les phases en 3D n’ont pas cette chance. La modélisation est grossière et minimaliste, j’aurais apprécié un petit peu plus de détails sur les personnages. C’est dommage car les décors eux, sont d’une toute autre qualité et renforcent d’autant plus cette controverse.

 

Dans l’ensemble, Re:Zero – The Prophecy of the Throne nous permet une belle expérience de jeu : qu’on soit fan de la série originale ou non. Les fans de Visual Novel y trouveront aussi leur compte et découvriront Re:Zero sous une autre forme : si l’envie de regarder la série les prend, ils auront encore leur lot de surprises puisque les créateurs du jeu ont décidé de modifier certaines trames scénaristiques pour créer des rebondissements inattendus. J’ai pris plaisir à replonger dans Re:Zero malgré toutes les faiblesses du jeu, notamment ces phases 3D qui restent assez minimalistes. Mais mon plus grand regret restera le fait que Subaru ne serve pas à grand chose en tant que tel, et que son pouvoir ne soit pas plus exploité. Le jeu se veut sans prétention et même s’il pourra plaire aux fans du genre, j’aurais aimé un développement un peu plus conséquent.

 

Note : 6,5/10

 

Test réalisé par Niwo, merci à Just for Games, distributeur français de l’édition physique, pour la copie fournie.

 

Catégories : Visual Novel, RPG

Plateformes : PC, PS4, Switch

PEGI : 12

Langues : Anglais, Japonais

Taille : 3882,00 MB

Date de publication : 05/02/2021

  Développeur : Spike Chunsoft

Éditeur : Spike Chunsoft

Disponible en téléchargement et en boîte

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