The Legend of Heroes : Trails of Cold Steel IV – Le test sur PS4

The Legend of Heroes : Trails of Cold Steel IV

Catégories : J-RPG

Plateformes : PS4

PEGI : 12

Langues : Anglais, Japonais

Taille : 39,4 Go

Date de publication : 27/10/2020

  Développeur : Falcom

Éditeur : Nis America

Disponible en téléchargement et en boîte

Ce test ne comporte aucun spoiler, que ce soit sur Trails of Cold Steel IV, ou sur l’épisode précédent qui lui est intimement lié.

L’arrivée en occident du troisième opus de la série The Legend of Heroes avait fait des heureux parmi les amateurs francophones du J-RPG développé par Falcom, puisque, fait inédit pour la saga, cet excellent épisode avait bénéficié d’une localisation en français. L’espoir était donc grand de voir arriver chez nous l’ultime jeu qui clôt l’arc narratif de la licence également traduit, d’autant plus que Trails of Cold Steel IV est indissociable du troisième opus. En effet, autant le numéro 3 est parfaitement jouable sans avoir expérimenté ses prédécesseurs, autant ce quatrième ne peut se passer des nombreuses heures de jeu proposées par son aîné. Aussi, l’absence de traduction en français a fait grand bruit dans la communauté des joueurs dont une part d’entre eux se voit privée en conséquence de la conclusion de l’aventure. 

Conçu dans la pure tradition des J-RPG, les nombreuses lignes de dialogue de Trails of Cold Steel IV ne seront donc accessibles qu’aux anglophones, qui retrouveront ainsi l’Empire d’Erebonia qui s’apprête à vivre une guerre mondiale.

&

La première chose qui saisit lorsqu’on lance Trails of Cold Steel IV, c’est la différence flagrante d’ambiance entre le début du troisième épisode et nos premiers balbutiements dans celui dont il est question aujourd’hui. Plus sombre, l’atmosphère dramatique de ce quatrième opus est dans la continuité des évènements qui lui ont précédé. L’histoire va ainsi se déployer au cœur de plusieurs phases narratives qui proposent un gameplay qui reprend les fondements du troisième opus, dont vous pouvez retrouver les détails dans mon test. Nous ne sommes cependant pas face à un strict copier / coller, quelques différences sont à noter, comme des boss capables d’élaborer leur propre stratégie afin de mettre à mal la vôtre, un protagoniste qui peut dorénavant augmenter ses statistiques de manière exponentielle durant un nombre restreint de tours, des Lost Arts qui demandent de l’exploration pour être trouvés, ou encore des combats de mechas à la difficulté bien plus corsée.

Si vous êtes amateurs de mini-jeux, vous allez être servis, cet opus porte quelques ajouts par rapport à son prédécesseur. Jeux de cartes, pêche, puzzle game à la puyo puyo, il y a de quoi faire. Falcom semble avoir eu un objectif similaire concernant les personnages qui vont parcourir le jeu, qui sont encore plus nombreux et issus de tous les épisodes existants. On sent que les développeurs ont souhaité chouchouter les joueurs de la première heure en leur offrant sur un plateau un large panel des différentes personnalités rencontrées au fil des épisodes, afin de conclure la saga en comblant les fans. Cependant, qui dit nombre de personnages impressionnant dit forcément choix concernant leur implication dans le scénario, et en la matière, ce qui satisfera les uns frustrera les autres. Quoi qu’il en soit, vous pouvez cette fois-ci encore approfondir vos relations avec les personnages, peut-être jusqu’à la romance.

D’une manière plus globale, le scénario va être justement le point légèrement en retrait dans ce dernier opus. Il faut dire que la barre était placée très haut, l’histoire et son développement étant majeurs dans le troisième épisode. Parvenir à maintenir le joueur en haleine encore bien plus d’une centaine d’heure, avec la même intensité, apporter tout autant de situations inattendues et fortes, c’est un exercice complexe. Le défi a été partiellement relevé : à l’instar de Trails of Cold Steel III, on retrouve ici des scènes d’une intensité folle, des combats épiques, des moments poignants et un final qui fait honneur à la série. C’est simplement que là où le troisième opus a été équilibré et prenant tout du long, en comparaison cette conclusion manque d’une pincée de régularité et de moments forts.

Lorsque j’ai lancé Trails of Cold Steel III, j’y ai immédiatement retrouvé l’esprit graphique d’un YS VIII Lacrymosa of Dana ou d’un Nelk & Legendary Alchemists : Atelier of a New World. Pour ce quatrième opus, les ingrédients sont les mêmes mais la recette a été améliorée avec une présentation plus belle du plat. La fluidité des animations et la technique ne sont pas les points fort du titre et les mordus de graphismes réalistes et pointus vont nécessairement trouver matière à critiquer l’absence de subtilité dans les expressions et les mouvements rigides des personnages, mais ils sauront également souligner le travail réalisé sur les détails, que ce soit dans les tenues, le chara-design, ou encore les effets lors des combats. Quoi qu’il en soit, on retrouve l’esprit typique du genre, en termes de style, d’ambiance sonore, ou même dans l’indication visuelle de leurs réactions ou leur humeur. Ces éléments permettent cependant de conserver l’esprit J-RPG qui fait tout le charme de ces productions, même si on pouvait s’attendre à un peu plus pour un opus récent. Tout se situe dans les attentes de chacun et dans sa vision toute personnelle de ce que doit être un jeu vidéo graphiquement réussi. Ceci étant posé, les déplacements rigides et les textures qui manquent de finesse n’entachent en rien l’expérience, ils en font même partie et permettent de retrouver l’âme des meilleurs J-RPG qui ont été exportés en Europe.

Quelques mots sur la partie sonore qui propose des bruitages et signaux sonores représentatifs du genre et avec ce côté un peu rétro plein de charme. Du côté des musiques, c’est toujours une réussite, les thèmes s’imbriquent parfaitement dans l’ambiance, parfois touchants, parfois stimulants, correspondant à la situation et à l’atmosphère recherchée, ils tombent toujours juste.

Legend of Heroes Trails of Cold Steel IV est dans la veine des sagas les plus emblématiques du genre en occident. Si on peut regretter l’absence d’une localisation française qui aurait permis aux non anglophones de connaître l’issue de l’aventure qu’ils ont commencé avec l’opus précédent, les amateurs de la série dans sa globalité vont sans aucun doute possible prendre plaisir à parcourir cet ultime épisode, malgré un  rythme moins soutenu que celui de son prédécesseur et le caractère ponctuellement prévisible du scénario. La licence n’en reste pas moins digne des plus grands J-RPG, et on espère voir cet opus prendre la place qu’il mérite dans l’Hexagone à l’occasion d’une traduction future.

8,5/10

Test réalisé par Midnailah, merci à Koch Media pour la copie fournie.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *