Street Fighter V : Champion Edition – Le test sur Playstation 4
Catégories : Combat, Versus Fighting
Plateformes : PS4, PC
Nombre de joueurs : 1-2 joueurs en local, 2-2 joueurs en réseau
PEGI : 12
Langues : Audio Anglais et japonais, textes Français et autres
Taille : 6,41 GB
Date de publication : 14/02/2020
Développeur & éditeur : Capcom
Disponible en téléchargement et en boîte
Comment aborder la série Street Fighter sans faire un détour par les années 80, une décennie qui a vu naître la saga de versus fighting culte de Capcom. C’est en 1987 précisément qu’accompagnés du boss de fin Sagat, les célébrissimes Ryu et Ken, devenus depuis des combattants emblématiques du genre, vont envahir les salles d’arcade tout d’abord, puis les consoles. Mais c’est Street Fighter II (1991) qui va véritablement propulser la série dans nos salons, avec l’ajout de nouveaux combattants au duo d’origine Ryu / Ken, ainsi qu’un gameplay plus travaillé.
Depuis, la licence a fait du chemin et s’est vue déployée dans de nombreuses versions et épisodes, jusqu’à du cinquième opus sorti en 2016. Avec l’arrivée de cette Champion Edition quatre ans plus tard – quasiment jour pour jour – et à l’instar de Street Fighter II – Capcom intègre à l’original une très grande partie des contenus qui sont venus se greffer à SFV depuis sa sortie initiale.
Si les déjà possesseurs du jeu qui seraient passés à côté des contenus additionnels peuvent se les procurer par le biais de l’Upgrade Kit ou via quelques pièces de Fight Money (ou FM, la monnaie du jeu), la mouture complète Street Fighter V : Champion Edition s’adresse plus particulièrement à ceux qui voudraient découvrir la licence ou cet opus dans sa version la plus étoffée. Si tel est votre cas, préparez pieds et poings, prêts à asséner votre plus bel Hadoken.
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Si les gamers de France et de Navarre ne sont pas tous attirés par le Versus Fighting, nul n’ignore son principe. Tous les jeux de baston demandent d’acquérir les bases du combat par le biais de l’apprentissage des différents coups : pieds, poings et coups spéciaux. La pratique fait le reste, permettant d’assimiler les combos et les spécificités de chaque personnage. Le succès de licences comme Street Fighter, Soulcalibur, Mortal Kombat, ou encore Smash Bros, vient en partie du gameplay, mais surtout de l’univers que chacun déploie. En l’occurrence, le titre ne peut pas être plus explicite, il nous invite à incarner un personnage qui va en affronter un autre dans le cadre de combats de rue. Chaque protagoniste à son histoire, une personnalité et des techniques qui lui sont propres.
Avec cette Champion Edition, Capcom propose d’accéder à moult contenus et fonctionnalités, ces dernières étant d’ailleurs balancées dès la mise en route du jeu, au risque de perdre les nouveaux venus sous un flot d’informations. Mais soit, cela n’empêche pas d’aller à l’essentiel et de trouver les propositions qui nous intéressent dans le menu principal. D’ailleurs, on ne peut que féliciter Capcom pour le tutoriel particulièrement accessible qui n’oublie pas les néophytes en matière de versus fighting, et qui va de ce fait sembler noobesque aux habitués d’autres sagas de la catégorie.
Comme vous l’avez compris, le point fort de cette mouture Champion Edition réside dans son contenu. Elle propose 40 combattants (pour rappel, SFV proposait seulement 16 personnages à sa sortie) et l’éditeur met en place le retour de Gill, personnage issu de Street Fighter III, ainsi que Seth, le Boss de Street Fighter IV, inclus au roster des 40 protagonistes. Ce sont également 34 arènes de combat et plus de 200 costumes, exceptés ceux du mode Divination, de ceux issus de Cross-over avec des marques externes à Capcom, mais aussi à l’exclusion des DLC Capcom Pro Tour. En matière de costumes, Capcom ne s’est pas privé de placer quelques références à certaines de ses licences emblématiques, comme Devil May Cry ou Resident Evil pour ne citer qu’elles. Au total, ce sont 2000 éléments de contenu supplémentaires sortis à ce jour qui sont inclus à la Champion Edition.
Autre point fort de cette version : ses modes de jeu. Il y en a pour tous les goûts, tous les niveaux et bien sûr est mis en place un mode online développé, compte tenu du pan compétitif d’envergure associé à la licence. Un petit aparté : Pour ceux qui voudraient faire un tour dans les coulisses de la scène compétitive SFV, Irissia avait accepté de répondre à mes questions lors du Red Bull Kumite de 2018 à Paris.
Entre les modes solo ou multijoueur, le mode Arcade aux règles variables, le mode Histoire, le Versus en local complet, les défis, l’entraînement, les salons en ligne à créer ou rejoindre afin d’affronter d’autres joueurs, la section combat amical, les incontournables matchs classés et globalement tout une variété d’options possibles, il faut vraiment le vouloir pour de ne pas trouver chaussure à son pied. Une précision pour les débutants : si l’option entraînement peut être séduisante pour apprendre à maîtriser librement les coups de chaque personnage, la section versus devient vite plus intéressante en la matière. Comme bien souvent dans ce type de jeu, le training vous invite à tabasser un adversaire qui ne répond pas à vos coups. Aussi, afin d’avoir un minimum de répondant en face et ainsi véritablement progresser, le versus se pose là. Le niveau du combattant en face de vous – personnage au choix – est réglable, sur une échelle allant de 1 à 8. Il est ainsi possible de débuter avec une IA faible qui n’opposera pas de grande difficulté, mais qui a au moins le mérite de ne pas totalement rester inerte. Vous pouvez ainsi augmenter le challenge à votre rythme.
Enfin, à l’occasion de la sortie de cette Champion Edition, Capcom mentionne que les actuels possesseurs de la mouture initiale de Street Fighter V continueront de bénéficier de la version la plus à jour du titre et que tous les ajouts de modes de jeu et les mises à jour d’équilibrage sont gratuits pour les propriétaires de n’importe quelle version de SFV. L’éditeur rappelle également que tous les personnages additionnels peuvent être débloqués gratuitement en accomplissant divers défis et via l’utilisation de la Fight Money accumulée en jouant.
Licence culte, Street Fighter a su s’imposer parmi les meilleures en versus fighting. Avec cette Champion Edition, le cinquième opus, un peu maigre à sa sortie, se pose dorénavant comme un titre vaste, cossu, tout en étant accessible aux joueurs de tous horizons et de tous niveaux. Ce faisant, Street Fighter V s’avère être un moyen idéal de s’initier au genre, tout en étant en mesure de combler les plus exigeants. Au regard de son prix, vous n’avez plus d’excuses, si vous souhaitez vous lancer, les regrets ne seront pas d’actualité.
Test réalisé par Midnailah sur une version offerte par Capcom.
Merci à eux !