Gods Will Fall – Le test sur Nintendo Switch

Gods Will Fall

Si je vous dis que les Dieux vont devoir payer pour tout ce qu’ils ont fait subir à l’humanité, en faisant face à un groupe de courageux guerriers celtes bien décidé à leur faire mordre la poussière ? Que vous allez être la main qui tient la hache, la lance, ou autre objet contondant dans un rogue-like bien décidé à vous donner du fil à retordre ? Vous restez lire les lignes qui vont suivre ou abdiquez d’office ? Test garanti sans aucun spoiler.

Après avoir terminé Demon’s Souls Remake, j’aurais pu penser qu’aucun jeu n’allait me résister. Mais ayant justement pu me forger une opinion par moi-même grâce à cette toute première expérience des Souls, j’étais bien consciente que cette difficulté tant de fois mise en avant (et qui m’avait d’ailleurs fait passer systématiquement mon chemin dès que le nom Souls-like était prononcé), était finalement plus de l’exigence qu’une réelle barrière infranchissable par les non initiés ou les « no skill » dont je pensais faire partie. Aussi, même si réussir à venir à bout de Demon’s Souls donne inévitablement ne serait-ce qu’une once de confiance supplémentaire en nos capacités, il est toujours préférable de rester méfiant. Grand bien m’en a pris, car Gods Will Fall s’avère plus ardu qu’il ne pourrait le paraître. Démonstration.

 

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Les 30 premières minutes de Gods Will Fall

Si je fais le parallèle avec Demon’s Souls, c’est avant tout pour la construction globale des deux titres qui ont de telles similitudes, qu’il est légitime de penser que les développeurs de Clever Beans ont puisé, du moins en partie, leur inspiration dans celui qui est considéré, à juste titre, comme le maître de sa catégorie. Les ressemblances commencent avec la construction globale du gameplay, à savoir l’entrée d’un des personnages – et seulement un – dans un donjon au choix sans ordre imposé, ce qui nous demandera d’occire les ennemis que nous allons croiser sur notre chemin, pour finalement atteindre le boss de fin de zone. Qui dit Rogue-like dit retour à la case départ si le protagoniste se fait éliminer en cours de route, avec ici la nécessité d’opter pour un autre guerrier afin qu’il tente sa chance. Il y a aussi quelques similitudes entre certains ennemis issus des univers de ces deux titres, que ce soit dans leur design ou leur manière de se déplacer et d’attaquer, je pense notamment à ces créatures cadavériques plus ou moins zombifiées qui assènent très rapidement plusieurs coups d’affilée, à grand renfort de moulinets de bras bien agaçants. Toi qui a fait Demon’s Souls, tu sais.

Un dieu ne fait pas l’autre, impossible de savoir lesquels sont les plus coriaces avant d’être parvenu jusqu’à eux…

En matière de différences, nous allons trouver la présence de rangées de gemmes qui vont se vider au fur et à mesure que nous allons décimer les ennemis du donjon arpenté, sachant que plus ces rangées seront vides, plus le boss de fin de zone sera affaibli, ce qui permet à chaque joueur de décider s’il veut défier des Dieux en pleine possession de leurs moyens – donc en évitant de toucher aux créatures que l’on va croiser – ou au contraire moins vivaces en éliminant le plus d’ennemis possible, si tant est que le héros survive lors de ses pérégrinations. Quoi qu’il en soit, le guerrier choisi parmi un groupe de combattants, chacun disposant d’une arme et de statistiques qui lui sont propres, va avoir quelques moyens supplémentaires à disposition afin d’atteindre son but, comme ramasser des armes abandonnées par ses victimes afin de les lancer sur les ennemis bien vivants, eux, dans le but de faire baisser leur jauge vitale en gardant ses distances. Il est également possible  de récupérer divers objets utiles, toujours avec pour objectif d’augmenter ses chances de réussite, ou encore de lire des écrits disséminés ça et là afin d’obtenir des informations et un lore qui s’étoffe.

La soif de sang, un élément de gameplay qui donne du piquant

Il existe également un système de récupération de vie qui consiste à activer un « cri de guerre » après avoir éliminé un certain nombre d’ennemis. Son fonctionnement demande d’être rapide car, plus le laps de temps qui sépare deux éliminations de vilains est important, plus les segments de la jauge de santé qui promettaient d’être récupérés fondent comme neige au soleil : lancez le cri de guerre trop tard et les quelques points de vie convoités ont disparu. Il faudra dans ce cas éliminer d’autres ennemis, pour pré-remplir la jauge et ne pas traîner à pousser votre cri pour mettre fin à la perte progressive de ce que vous aviez accumulé. L’exemple par l’image dans la vidéo qui suit.

Je vous parlais plus haut de la difficulté et c’est là que Gods Will Fall fait preuve d’une certaine fourberie (ce qu’on lui pardonne, si on aime le challenge) qui le rend finalement presque plus complexe que Demon’s Souls. Oui, vous avez bien lu. Ici, il n’est pas question d’avoir un nombre d’essais illimité, car une fois votre groupe de combattants un à un décimés, c’est un magnifique Game Over qui s’affiche sur votre écran, ce qui implique de devoir recommencer le jeu. A zéro. Au tout début. Même si vous étiez proche du grand final. Comme si vous n’y aviez jamais joué. Petit aparté : Pourquoi le premier jeu auquel j’ai pensé en faisant la cuisante expérience de l’échec version Gods Will Fall est Marble Madness, je ne saurais dire, tant les deux titres sont diamétralement opposés dans leur univers et leur gameplay. Quoi que si, je sais pourquoi, je me souviens avoir perdu quelques touffes de cheveux quand la boule que je faisais progresser tombait lamentablement dans le vide à un millimètre de la ligne d’arrivée de l’ultime niveau, au bout du 298ème essai. Ceux qui ont déjà expérimenté Marble Madness ou un autre jeu basé sur le même concept de l’époque savent. Désespoir et ténèbres. Un grand traumatisme.

Des valeureux combattants qui semblent bien petits…

Pour conclure cet exposé, je vous laisse le plaisir de découvrir par vous-même et en direct live la Direction Artistique et un aperçu de l’univers sonore de Gods Will Fall. Quoi de plus parlant pour déterminer si ces deux points peuvent vous convenir.

Un nouvel aperçu d’un donjon en vidéo

Si vous êtes de ceux qui sont persévérants et adeptes des Rogue-like purs et durs, Gods Will Fall saura faire le job. Vous constaterez rapidement que le choix du guerrier qui va se lancer dans tel ou tel donjon n’est pas anodin, l’un nécessitant de la rapidité là où l’autre demandera une force brute plus marquée. Évidemment, pour bien appréhender le gameplay, mais surtout pour découvrir les exigences de chaque zone et  il va falloir essayer, mourir et recommencer, d’autant plus que chaque divinité a son propre pattern qui n’est pas forcément rapide ou évident à saisir. Reste à savoir si la Direction Artistique et l’univers sonore peuvent vous séduire. Pour ma part c’est un oui pour l’aspect visuel et un grand oui pour la bande son dans son ensemble, en particulier la voix off aux sonorités celtes très plaisantes (ce qui n’est d’ailleurs pas sans me rappeler Jotun, un jeu indé que j’avais fort apprécié… ). Gods Will Fall apporte une touche de fraîcheur au genre, sans pour autant être remarquablement innovant, mais il n’en reste pas moins digne qu’on s’y attarde et que l’on vienne s’y casser quelques dents.

 

7/10

 

Test réalisé par Midnailah, merci à Koch Media pour la copie fournie.

 

Catégories : Rogue-like, combat, action

Plateformes : Switch, PS4, Xbox, PC, Stadia

PEGI : 12

Langues : Textes en français disponibles

Taille 6898 MB

Date de publication : 29/01/2021

  Développeur : Clever Beans

Éditeur : Deep Silver

Disponible en téléchargement

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