Gran Turismo 7 – Le test au volant sur PS5 et PS4

Le nouveau jeu de simulation automobile de Polyphony Digital débarque sur PS4 et PS5 avec la promesse d’offrir aux joueurs un véritable épisode de Gran Turismo, avec sa carrière, ses changements de pièces, son marché de l’occasion. Et évidemment, Gran Turismo 7 est particulièrement attendu par les pilotes qui jouent au volant. Voici donc notre test complet basé sur les volants Logitech, Thrustmaster et Fanatec.

 

Catégories : Course

Plateformes : PlayStation 5 / PlayStation 4

PEGI : 3

Langues : Français, Anglais

Taille : 100 GB

Date de publication : 04/03/2022

  Développeur : Polyphony Digital

Éditeur : Sony

Disponible en téléchargement

et en boîte

 

 

Le tour du propriétaire

Avant de s’attaquer à la conduite et aux volants compatibles, jetons un oeil à la proposition de ce Gran Turismo 7. D’un point de vue technique, le jeu assure le spectacle sur PlayStation 5 avec une absence d’aliasing, des éclairages complètement remaniés et un affichage en 4K 60 Hz quasi constant. Seuls quelques passages voient le framerate tousser légèrement, en attendant une probable optimisation de la part du développeur. Sur PS4 et PS4 Pro, le rendu reste comparable à la proposition de Gran Turismo Sport, avec certes des éclairages remaniés, mais un affichage en 1080p qui laisse une plus grande part à l’aliasing.

Dans les deux cas, la progression technique est bien réelle puisque Gran Turismo 7 nous propose un éclairage dynamique au fil du temps, avec la possibilité de jouer de jour comme de nuit, et une météo évolutive offrant une pluie plus convaincante que jamais, sur le pare-brise comme sur le tarmac.

Du côté du contenu, les habitués de Gran Turismo Sport seront probablement déçus. La proposition est en effet inférieure à nos attentes avec seulement 4 circuits ajoutés au lancement : Trial Mountain, Deep Forest, High Speed Ring et Daytona. Les trois premiers sont des créations issues des épisodes précédents, que nous n’avions pas vues depuis GT6, le dernier étant un circuit mondial, lui aussi absent de GT Sport. Idem du côté des véhicules disponibles puisque Polyphony Digital aligne 400 voitures avec un échantillon commun à GT Sport assez conséquent. Il faudra donc attendre les prochaines mises à jour et saisons pour voir apparaître de nouveaux circuits et voitures.

Gran Turismo 7 sort aussi avec une carrière complète, dans l’état d’esprit de celles de GT6. Au programme, des permis à passer, des missions à remplir et une connaissance de chaque circuit à prouver. Jusque là, rien qui ne s’écarte de ce que GT Sport propose déjà. Mais GT7 nous fait la proposition d’un “Café”, un lieu où vous trouverez un personnage prêt à vous récompenser si vous remplissez quelques objectifs. Les “Menus”, puisque c’est leurs noms, vous demandent soit de trouver des véhicules d’une même catégorie (des Porsches, des cabriolets, des sportives Françaises … ), soit de participer à un championnat. Au total, ce sont 39 menus qui vous attendent pour rythmer votre carrière et vous faire découvrir un large éventail de véhicules.

 

Au final, comptez une dizaine d’heures pour remplir les 39 menus, et autant pour les permis, les missions et l’expérience des circuits. Sorti de cette vingtaine d’heures, vous pourrez profiter au mieux des modes multijoueurs et Sport, qui devraient vous offrir la meilleure expérience, dans la lignée de celle de GT Sport. En effet, toute la partie solo, et particulièrement celle qui consiste à gagner des course contre des adversaires contrôlés par l’ordinateur, souffre du syndrome habituel : l’IA n’est pas au niveau, et les courses se ressemblent toutes. Vous en viendrez finalement toujours à commencer une course avec une trentaine de secondes de retard, et à devoir enchaîner les dépassements pour gagner la première place. Point d’essais, de qualifications, ni de véritable challenge au fil de l’aventure.

La conduite, la vraie réussite de GT7

Si le jeu est parfaitement jouable à la manette, et qu’il tire parti notamment des capacités de la DualSense, Gran Turismo 7 se révèle complètement avec un volant. Les moteurs physiques des différents véhicules ont été subtilement modifiés depuis Gran Turismo Sport, offrant une conduite plus intéressante, avec des appuis plus prononcés, et l’obligation pour le joueur d’être vraiment attentif et précis s’il veut enlever l’ensemble des aides à la conduite. Ainsi, GT7 se montre beaucoup moins plat qu’un GT Sport, avec parfois des accents d’Assetto Corsa, notamment au niveau des freinages qui gagnent enfin en mordant et en sensations. On n’en attendait pas moins. Reste que tout n’est pas parfait et l’on pourra toujours se plaindre du manque de réalisme des chocs entre véhicule et sur le circuit, qui permettent encore de s’appuyer sur les concurrents sans subir trop de conséquences.

De même, si la vue intérieure gagne fortement en réalisme et en dynamisme, elle ne permet toujours pas au joueurs  de faire disparaître le volant à l’écran. Avouez que pour les joueurs au volant, c’est assez gênant.

Le volant, justement, est toujours aussi bien géré dans GT7. On trouve à l’écran des options une liste de modèles officiellement compatibles, parmi lesquels le nouveau GT DD Pro, volant officiel de cet opus, le T-GT qui accompagnait GT Sport, ou encore les G29 et G923 de Logitech. Il y en a pour tous les budgets, surtout que la liste des compatibilités s’étend bien au-delà des modèles présentés ici. Comme pour GT Sport, tous les volants compatibles avec la plateforme sont parfaitement intégrés : 

 

Sur PlayStation 5 :

  • Thrustmaster T80
  • Thrustmaster T150 et T150 Pro
  • Thrustmaster T248
  • Thrustmaster T300 RS, Alcantara et GT Edition
  • Thrustmaster T-GT et T-GT II
  • Fanatec CSL Elite PS4
  • Fanatec Gran Turismo DD Pro
  • Fanatec Podium Racing Wheel F1
  • Logitech G29
  • Logitech G923 (PS4)
  • Hori Racing Wheel APEX pour PlayStation 5
  • Hori Racing Wheel APEX pour PlayStation 4
  • Hori Wireless Racing Wheel APEX pour PlayStation 4

Sur PlayStation 4 :

La même liste que ci-dessus, plus le T500 RS de Thrustmaster. A noter que le T500RS est aussi compatible avec la PS5 si vous jouez sur la version PS4 du jeu.

Quelles sensations pour quel volant ?

 

Commençons avec le volant officiel, le GT DD Pro de Fanatec, et ajoutons à cette analyse le Podium Racing Wheel F1 qui partage grosso modo les mêmes sensations. Ici, la technologie du Direct Drive apporte une très bonne réactivité et un bon retour d’informations pour ce qui est de l’axe des roues de la voiture. Les rattrapages de perte d’adhérence sont très faciles à réaliser tant on sent bien lorsque les roues accrochent et lorsqu’elles décrochent. Par contre, par de vibrations dues aux revêtements (tout paraît un peu lisse), ni même à la plupart des vibreurs. En gros, tant que la position de vos roues n’est pas modifiée par un élément, sa présence ne sera pas retranscrite dans l’axe du volant. C’est un choix de Polyphony Digital et de Fanatec qui, dans GT7, ne peut malheureusement pas être modifié dans les réglages du jeu, trop peu nombreux. 

Voilà en tout cas une vidéo pour vous permettre de voir le jeu joué au volant, avec le Podium Racing Wheel F1 et un volant de type GT, dans la dernière épreuve du Café de GT 7 :

Les T-GT et le T-GT II de Thrustmaster sont toujours aussi bien intégrés, avec la possibilité d’attribuer des fonctions aux différentes roues. Bien pratique pour la gestion en temps réel du contrôle de traction ou de l’ABS. Surtout, les deux volants officiels de Gran Turismo Sport voient leur transducteur arrière bien géré par la simulation. Ainsi, en plus des réactions de la voiture habituelle, vous aurez droit à des vibrations au freinage si les roues se bloquent, à l’accélération si les roues patinent. Du grand art qui permet au volant de donner autant d’informations que la DualSense. On apprécie beaucoup.

Acheter le T-GT II de Thrustmaster au meilleur prix.

Les T300RS, T248, T150 sont aussi de la partie, sans gestion des vibrations supplémentaires, mais avec suffisamment d’informations au niveau de l’axe pour que chaque volant donne le meilleur de lui-même. Là encore, on pourra regretter que GT7 ne propose pas plus de paramètres pour ses volants, mais dans l’ensemble, il n’y a rien à modifier. Du côté du T248, les LEDs et l’écran sont déjà intégrés et devraient, au fil des mises à jour du jeu et du volant, voir leur intégration encore améliorée.

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Du côté de Logitech, les G29 et G923 font de leur mieux malgré une grande pollution de l’axe par des informations trop nombreuses. Le G923, avec son True Force, est le plus “vibrant” des deux et ne permet pas vraiment de sentir la voiture. L’intégration reste cependant réussie, mais elle aurait mérité que l’on puisse choisir chaque effet et son intensité, comme sur la plupart des autres simulations de course.

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Pour les petits modèles, avec ou sans moteur, notre avis reste qu’ils ne sont pas suffisants pour profiter pleinement du jeu. Ainsi le T80 n’offre aucune sensation et se montre inférieur à ce que propose une DualSense ou une DualShock 4. De même avec les modèles Hori, motorisés ou non, dont l’intégration reste inférieure à celles des manettes de Sony. En clair, en dessous d’un T150, ça ne vaut pas le coup. Reste que tous ces modèles sont bien reconnus et jouables sans passer par la case des réglages.

Conclusion

Gran Turismo 7 nous laisse l’impression d’un jeu qui attend déjà sa mise à jour. C’est incroyable après 5 années de développement que le jeu de Polyphony Digital n’offre pas beaucoup plus de contenu que son prédécesseur Gran Turismo Sport. Nous pourrons aussi lui reprocher le manque d’ambition de sa carrière, classique et soporifique, l’IA en jeu qui reste inférieure à celle de la concurrence, et une collection d’épreuves qui manque toujours de challenge.

Et pourtant, GT7 ne manque pas de qualités et devrait plaire tant aux amateurs de la série, qui y verront un vrai renouvellement de la conduite, qu’aux débutants qui trouveront ici des aides bien réglées, capables d’amener le joueur vers une technicité progressive. Le côté multijoueurs est aussi de la partie avec l’héritage de GT Sport et de ses salons parfaitement orchestrés.

L’intégration des volants enfin, est égale à celle que proposait GT Sport, avec des réglages par défaut de qualité, chaque volant ayant eu droit à un travail soigneux de la part de Polyphony Digital pour des sensations de qualité. Nous regretterons tout de même le manque cruel de possibilités de réglages pour l’utilisateur qui ne pourra pas changer grand-chose aux choix du développeur. Gran Turismo 7 est donc un jeu plaisant au volant, avec un moteur physique convaincant, mais qui reste grand-public dans sa philosophie. Comme un tremplin vers un Assetto Corsa Competizione, plus exigeant mais aussi plus satisfaisant pour le joueur qui réussit.

Note : 8/10

Test réalisé par Olive Roi Du Bocal.

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