Le test de MXGP 2020 – Un démarrage réussi sur PS5

MXGP 2020

L’année 2021 n’a pas le temps de démarrer, que déjà, les passionnés de deux roues Milestone décident de prendre d’assaut la PlayStation 5 pour faire voyager sa communauté dans le milieu boueux de l’univers de la course de motocross. Eh oui, la licence maintenant annuelle MXGP réalise ses premiers pas sur consoles next-gen avec un certain MXGP 2020, notre sujet du jour.

MXGP 2020 – Le trailer de lancement

Installée sur des bases solides depuis quelques années maintenant, la licence MXGP peinait à se réinventer au fil des ans à l’image des dernières itérations sportives des sagas phares d’Electronic Arts et de 2K Games. Il faut dire que l’épisode MXGP Pro avait placé la barre haute en 2018 en proposant une formule efficace mêlant habilement une conduite arcade avec des éléments de gameplay venus tout droit du monde de la simulation. Aujourd’hui donc, deux ans après cet épisode qui a tout de même marqué un tournant pour la saga, et un an après MXGP 2019, le jeu de sport réunit tout ce que l’on craignait, c’est-à-dire un manque de renouvellement certain… mais pour autant, cet opus n’est pas dénué d’intérêt et disons-le d’emblée, se prédestine déjà comme étant le maxi best-of de la franchise à ne pas manquer, tout du moins, si vous êtes un amoureux des deux roues.

UN GAMEPLAY TOUJOURS AUSSI SOLIDE

Les joueurs habitués aux propositions de Milestone ne seront pas dépaysés en s’aventurant dans cette nouvelle production puisque comme nous l’avons déjà précisé plus haut, MXGP 2020 reprend à la lettre ou presque ce qui avait été proposé auparavant, mais à quoi bon changer une formule gagnante ? Dès les premières secondes, manette en mains, les sensations sont là ! On se plaît donc à essayer de gagner du temps en prenant minutieusement les courbes, à mettre la tête dans le guidon pour grappiller quelques secondes de plus sur les adversaires, à tirer notre pilote vers l’arrière de la bécane pour optimiser les sauts, à voir notre moto s’embourber dans les sillons créés par les adversaires ou encore à se prendre un panneau en pleine face après un virage raté. Surtout que les différentes destinations – un total de vingt circuits pour quatorze pays différents – sont particulièrement agréables à parcourir. Sur next-gen, les environnements sont attrayants et joliment animés par les petits cours d’eau qui traversent la piste, par la foule en délire qui n’hésite pas à se fait entendre ou par les différents effets météorologiques qui changent la façon d’aborder la piste. C’est efficace ! Il n’y a rien à redire. Pour plus de sensations encore, il est même possible d’activer le mode Simulation, un mode de conduite qui rend le tout un peu moins permissif en ce qui concerne les atterrissages et les contacts. Mais en contrepartie, sur PlayStation 5, cette option supprime l’une des plus grandes nouveautés du titre : les gâchettes adaptatives.

Au final, la force de cet opus est exclusive à la PlayStation 5 et réside bien entendu dans les différentes technologies apportées par la manette DualSense. Grâce aux gâchettes adaptatives de la nouvelle manette de Sony, les sensations en jeu sont décuplées. Maintenant, le joueur ressent la pression qu’il faut exercer sur l’accélérateur pour gagner en vitesse, lorsque le moteur est en rupture et lorsque la moto patine lors des freinages brusques. Le tout est en plus renforcé par les retours haptiques qui permettent de faire ressentir les différentes textures de terrain. C’est vraiment efficace, et chez GamingNewZ, on espère que tous les jeux de courses adopteront ces technologies.

Malgré toutes ces qualités, on aurait tout de même aimé un peu plus de finesse en ce qui concerne les animations des personnages. Ces derniers sont un peu trop rigides et n’apportent que peu d’indications sur leur position. Il n’est pas rare de se demander si notre motard se penche ou non vers l’avant pour gagner de la vitesse par exemple. D’autres problèmes résident, à commencer par l’impossibilité de faire des figures. En dehors des scrubs peu efficaces qui servent normalement à gagner en vitesse, notre pilote est donc cloué sur sa selle, ce qui est assez déstabilisant.

UN CONTENU UN PEU LÉGER

S’il y a un des points sur lequel on attendait le jeu au tournant, c’est bien du côté de son contenu et malheureusement, pour cette partie-là, les gars de Milestone se sont montré une fois de plus forts paresseux. On retrouve donc ce qui a déjà été proposé l’an dernier dans MXGP 2019, c’est-à-dire, un mode Carrière, un mode en ligne, un mode Partie Rapide, le Playground (un mini terrain de jeu en monde ouvert) et un éditeur de circuit. Dit comme ça, ça en jette, mais lorsque l’on s’attarde sur les différents modes de jeu, on remarque que le tout est plus ou moins superficiel. Prenons pour exemple le mode Carrière, soit le gros point noir de cet opus et de la saga en général, puisque, comme de par le passé, ce mode de jeu de MXGP 2020 se contente simplement d’enchaîner les courses les unes après les autres, et ce, sans mettre en place de fil conducteur ou même de simples voix off à l’image de ce que l’on a pu découvrir dans DiRT 5 par exemple. De notre côté, au vu de l’aspect réaliste de cette franchise, on aurait apprécié que la licence s’imprègne de ce qui a été réalisé dans les jeux WRC, mais vous l’avez compris, ce n’est malheureusement pas le cas.

En revanche, les joueurs qui aiment personnaliser leurs expériences vont être aux anges puisque MXGP 2020 est modulable à tous les étages. En plus des différentes options disponibles avant de démarrer une course, et ce, dans n’importe quel mode de jeu, le titre propose aux mécaniciens en herbe de personnaliser de fond en comble leur deux roues, que ce soit son aspect visuel ou la partie mécanique. Du garde-boue, aux suspensions, en passant par la réponse du freinage, tout y passe ! Toujours pour renforcer la partie touche à tout donc, le titre de Milestone propose également un mode Éditeur de Circuit qui est aujourd’hui renforcé par la possibilité de créer des terrains vallonnés, et l’option Waypoint. Une option qui propose aux joueurs de mettre en place des points de contrôle afin de défier la communauté. Des propositions, certes efficaces, mais qui n’apportent rien de révolutionnaire. Au final, au niveau du contenu, on saluera simplement le nombre de pistes disponibles et la présence de plus de cent marques officielles.

 

Même si ce nouvel épisode apporte que peu de nouveauté, MXGP 2020 reste un bon cru que l’on ne peut que vous conseiller, surtout si vous avez fait l’impasse sur l’épisode sorti l’année dernière. Le gameplay est bien évidemment toujours aussi solide, et est aujourd’hui nettement bonifié avec l’apport des différentes fonctionnalités de la DualSense. Il faut dire que sentir l’accélérateur sous ses doigts grâce aux gâchettes adaptatives est un vrai bonheur. Cependant, il faut tout de même noter que, bien que largement gratifiant par son gameplay réussi, le titre manque cruellement de contenu, la faute à une campagne paresseuse qui se contente d’enchaîner les championnats. Dans tous les cas, le jeu de course de Milestone reste une bonne pioche pour passer agréablement le creux vidéoludique de cette première partie de l’année 2021.

7/10

 

Test réalisé par Jerome Joffard, merci à l’éditeur pour la copie fournie.

Catégories : Course

Plateformes : PC, PS5, PS4, Xbox One

PEGI : 3+

Langues : Textes en Français

Taille : Environ 12 Go sur Next-Gen

Date de publication : 14/01/2021

  Développeur et Éditeur : Milestone

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