Le test d’EndZone : A World Apart sur PS5
ENDZONE – A WORLD APART
Après avoir fait ses premiers pas sur PC courant mars 2021, EndZone – A World Apart revient avec pour ambition de conquérir le cœur des joueurs consoles. Un objectif pour le moins audacieux pour un jeu de gestion… mais qui a été accompli avec succès !
EndZone – A World Apart : Survivor Edition – Le trailer de lancement
UNE FORMULE TOUJOURS AUSSI EFFICACE
Le genre post-apocalyptique est à la mode dans le jeu vidéo, ça, c’est une nouvelle pour personne. Il faut dire que depuis que Dead Rising est venue charmer les joueurs en 2006, on a vu une profusion de production mettant en scène des survivants faisant face à un monde hostile. On pense avant tout aux deux The Last of Us, ou encore à Left 4 Dead, à Dead Island et sa suite spirituelle Dying Light, à la saga Fallout ou même à l’expérience à choix The Walking Dead de Telltale Games. De nombreuses œuvres qui ont marqué l’histoire du jeu vidéo et qui, aujourd’hui encore, résonnent régulièrement dans la bouche des joueurs. Toutefois, malgré cet engouement certain pour les créations post-apocalyptiques, peu de développeurs ont tenté de transformer la recette « fin du monde » en un jeu de gestion efficace. De tête, on pense simplement à Frostpunk et This War of Mine. Gentlymad Studios a donc profité de cette absence de concurrent sur ce créneau pour se lancer dans la partie avec EndZone – A World Apart, un titre réussi qui a fait ses preuves lors de son lancement sur PC en 2021.
Contrairement à Frostpunk et This War of Mine, le jeu de Gentlymad Studios revient à une formule plus classique du jeu de gestion. EndZone – A World Apart a donc beaucoup de similitudes avec la franchise ANNO ou, pour les plus vieux, avec Le Maître de l’Olympe : Zeus, le jeu de Sierra Entertainment. Le but ici est donc de partir de zéro pour bâtir une colonie digne de ce nom, sauf que – fin du monde oblige – les joueurs doivent faire face à une sécheresse virulente ou à d’autres catastrophes climatiques qui ne cessent de ravager l’environnement. Si vous ne voulez pas voir votre camp se décimer dès les premières saisons, il faut donc se dépêcher de récolter des litres et des litres d’eau et des tonnes de provisions. Vous l’avez compris, contrairement à ANNO 1404 qui laisse les constructeurs en herbe avancer à leurs rythmes, dans EndZone – A World Apart, il faut constamment penser à remplir le stock pour ne pas avoir de mauvaise surprise. Autrement dit, l’ambiance est là et la difficulté du soft accentue le côté post-apocalyptique de la production.
UNE VERSION CONSOLE BIEN ADAPTÉE ?
Finalement, vu qu’EndZone – A World Apart a déjà fait ses preuves sur PC, ce que l’on attendait surtout du soft, avec son lancement sur PlayStation 5 et Xbox Series X|S, c’est qu’il adapte au mieux son gameplay et son interface au jeu à la manette… et de ce côté, on peut dire que c’est du tout bon. Tout a été repensé pour qu’EndZone – A World Apart soit parfaitement jouable sur console. Sur PlayStation 5 par exemple, il suffit de presser la touche L2 pour avoir accès à tous les bâtiments qui, au passage, sont en nombre. En effet, les joueurs peuvent compter sur la présence de 90 constructions différentes qui ont chacune leur fonction propre, allant du puits, au château d’eau, en passant par des écoles, des camps d’exploration ou dles cabanes de pêcheurs. Rien de bien innovant, mais, au moins, il ne manque rien. En appuyant sur le pavé tactile de la manette, il est également possible d’accélérer le temps ou d’avoir accès à toutes les statistiques et autres données sur l’état de la colonie ou les constructions déjà établies. Tout se fait instinctivement ou presque. On regrettera cependant un manque de raccourcis. Par exemple, il est nécessaire de donner des tâches à ses habitants, alors que cela n’apporte rien de spécialement intéressant ludiquement parlant.
Que comprend la Survivor Edition ? Cette Survivor Edition comprend bien évidemment le jeu de base, ainsi que l’extension Prosperity et quelques missions secondaires inédites, toutefois quelques contenus présents dans la version Complete Edition disponible sur PC manque à l’appel. En effet, il manque le DLC Distant Places qui permet de partir découvrir de nouveaux horizons à bord de montgolfières. Décevant non ?
Par contre, avec l’arrivée de cette version next-gen d’EndZone – A World Apart, on aurait pu espérer plus côté graphisme ! Si le titre se montre généreux lorsqu’il s’agit de designer des structures – les différents bâtiments faits de bric et de broc sont franchement inspirés – et si l’aspect technique fait mouche, la production a, malheureusement, une direction artistique quelconque qui pourrait se confondre avec de nombreuses autres productions du même genre ; on aurait apprécié plus d’audace de ce côté-là, plus de parti pris. Dommage !
Pour tous les amateurs de jeu de gestion, EndZone – A World Apart se montre comme une belle surprise ! En plus de profiter d’une ambiance réussie et d’une vraie difficulté, le jeu de Gentlymad Studios est généreux en contenu et s’adapte parfaitement au gameplay à la manette. S’il faut un petit temps d’adaptation pour comprendre toutes les manipulations, rapidement, le tout est intuitif, et c’est tout ce que l’on espérait pour un jeu du genre.
7/10
Test réalisé par Jerome Joffard, merci à l’éditeur pour la copie fournie.
Catégories : Gestion
Plateformes : PC, PS5, Series X|S
PEGI : 12+
Langues : Textes en Français
Date de publication : 19/05/2022
Développeur et Éditeur : Gentlymad Studios et Assemble Entertainment
