Trek To Yomi – Le test sur PC

Trek To Yomi

Avec Trek To Yomi, le développeur Leonard Menchiari n’en est plus à son coup d’essai : le troisième titre de ce développeur californien, secondé par les équipes de Flying Wild Hogs nous transporte au Japon féodal dans une histoire de vengeance, d’amour refoulé, et d’hommage aux films de sabre des années 70-80. Complètement inscrit dans la longue lignée des jeux édités par Devolver Digital, Trek To Yomi est une courte mais intense promenade qui nous change du trop frustrant Sekiro ou trop classique Ghost of Tsushima.

 

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Le positif, d’abord. Dans tout jeu de combat, on craint le moment où la caméra va s’affoler et nous trahir au moment fatal : ici, il n’en est rien, puisque chaque scène du jeu est proposée à notre lecture comme un nouveau plan du film qui se déroule sous nos yeux. Un film tout à fait interactif, où l’on contrôle tout d’abord notre élève-samouraï, Hiroki, qui deviendra par la suite un vrai sensei, tenu par la promesse faite à son maître, tué sous ses yeux. Chaque scène donc, est un plan de film, et la caméra reste fixe jusqu’à la fin de la scène, c’est-à-dire quand on la quitte. La navigation au clavier est parfois hasardeuse, puisque les scènes d’exploration sont plus souvent en trois dimensions quand les scènes de combat davantage en deux dimensions, mais tous les détails à voir sont sous nos yeux : à nous d’y être attentif.

Plusieurs collectibles sont à trouver dans le jeu. Ils apportent de la matière à l’histoire mais sont loin d’être indispensables.

Les combats, ensuite. Les patterns des ennemis sont simples, la lecture de l’environnement pour triompher d’un trop gros groupe simple, et l’arsenal est cohérent avec l’époque et le style du jeu : un katana, un arc, des shurikens… que demander de plus ? Plus on avance dans l’histoire, plus on débloque de mouvements et de techniques pour terrasser plus vite et plus fort des ennemis de plus en plus complexes et agressifs, à la manière d’un Sekiro.

Le Die-and-Retry de Sekiro ne se retrouve pourtant pas dans les mêmes proportions : là où la frustration et la colère de devoir recommencer toute une grande zone avant d’arriver au boss pouvait décourager, Trek To Yomi dissémine très régulièrement des points de sauvegarde qui rend toute la vie perdue, et permet de reprendre sans trop de gravité le cours de l’histoire quelques minutes avant notre dernière mort – laquelle vient tout de même assez vite, si on ne prend pas garde !

Dans cette configuration de caméra, on sait qu’on ne craint rien : on peut explorer et se promener tranquillement.

Le style enfin. Entre les voix en japonais sous-titrés, la musique, les sons d’ambiances, tout nous transporte et rajoute à la crédibilité du titre. On se surprend à s’arrêter, juste quelques secondes, entre deux combats, pour apprécier le paysage, le bruit de la pluie, la lueur d’une flamme, avant de repartir terrasser les bandits de la scène suivante. Le travail artistique autour de ce jeu, rien que de sous cet aspect, mérite le coup d’œil.

Les points négatifs, maintenant. Il y en a un peu… Le titre est court, vraiment court : en quatre heures, vous avez terminé dans les grandes largeurs. Paradoxalement, il n’est pas possible de revenir à un moment précis du jeu pour fouiller une zone où un collectible aurait été oublié : donc, si vous souffrez de collectionnite aiguë ou de centpourcentisme, vous devrez recommencer à zéro, et croiser les doigts pour ne rien louper. C’est dommage.

Enfin, si les combats sont simples, patternisables et augmentent en difficulté comme on l’a vu plus haut, on ne peut s’empêcher de remarquer quelques petits bugs dans certains enchaînements, ou des loupés dans l’exécution de contres ou de techniques, de l’ordre de la milliseconde. Là aussi, c’est dommage.

 

Ce dernier bandit est parti pour Yomi, le monde des morts.

Trek To Yomi reste une expérience très intéressante et appréciable par son rendu artistique brillant, son travail du détail et son hommage assumé aux chanbaras. Si sa durée peut décevoir, le contenu ravira les fans du genre, encore plus les fans des titres déjantés de Devolver Digital, et surtout les amateurs de shintoïsme ou de spiritualité japonaise.

Note : 7/10

 

Test réalisé par Whackangel, merci à l’éditeur pour la copie fournie.

 

Catégories : Action, Aventure, Die-and-Retry

Plateformes : PC, PS4 & 5, Xbox One & Series

Langues : Japonais sous-titré français

Taille : 11Gb

Date de Publication : 5 mai 2022

Développeur : Leonard Menchiari ; Flying Wild Hog

Editeur : Devolver Digital

Disponible sur Steam

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