Uncharted : Legacy of Thieves – Un (in)dispensable remaster ? – Le test sur Playstation 5

Aaaah Uncharted, l’outsider de la Playstation 3 à ses débuts, qui, à l’époque, n’avait pas eu un succès énorme, possiblement dû au démarrage plus difficile de la console à sa sortie. Il a fallu Uncharted 2, pour réveiller les curieux, et rendre cette série une des licences fortes de Sony. Et Uncharted 3 lui succéda, toujours aussi grand spectacle, même si l’histoire en elle même était un peu moins intéressante.

A cette première trilogie, forte et solide, succéda ensuite un passage de Nathan sur la petite Ps Vita, avec un jeu d’une qualité folle sur une console portable, encore inégalé pour moi aujourd’hui du côté des jeux sortis sur la portable de Sony, même si malheureusement elle n’est plus d’actualité, paix à son âme. Enfin, vint la sortie de la Playstation 4, nouveau monolithe de Sony, qui ne pouvait pas manquer d’un nouvel opus de la série. Uncharted 4 fait son apparition, explosant les chiffres de ventes des opus auxquels il a succédé, avec un jeu qui prend le meilleur de ses prédécesseurs et qui clôture d’une bien belle manière les aventures de Nathan Drake (jusqu’à nouvel ordre ?).

Enfin, pour un dernier rappel d’une certaine façon, un “spin off” de la série, Uncharted : The Lost Legacy mettait en valeur le duo des deux fortes têtes que l’on a pu rencontrer au cours des précédents opus, Chloé Frazer et Nadine Ross, pour un titre tout en puissance qui n’avait rien à envier à son prédécesseur. Uncharted pour les novices de la série, c’est du AAA purement hollywoodien, du cinéma d’aventure et d’action manette en main (d’ailleurs la sortie proche du film n’est pas anodine), à l’instar des films pop-corns, on en prend plein les yeux et les oreilles, et on savoure ce voyage avec des étoiles plein les yeux.

Cela veut aussi dire que le gameplay reste simple et accessible, et que notre héros est bien plus proche d’un super héros que d’un Indiana Jones, dans sa capacité à survivre à vents et marées, sans parler des pluies de balles que nous balancent les ennemis. Sans toutefois négliger la touche d’humour omniprésente, qui cette fois rappelle dans un certain sens l’espièglerie de Harrison Ford interprétant Indy.

Techniquement parlant, les deux jeux sortis sur Playstation 4 étaient déjà des canons de la console, lui faisant cracher ses poumons tout autant qu’à sa petite sœur déjà à l’époque. Ca éclatait  les mirettes, on sentait même le souffle du vent en permanence, comme si on y était (enfin c’était peut être surtout le système de refroidissement des consoles qui était “légèrement” bruyant en pleine chauffe), bref le studio maîtrisait la console à la perfection et on savait qu’on atteindrait difficilement mieux en fin de gen, c’était quasi certain et ça a bien été le cas. Du coup, on se posait la légitime question de l’intérêt d’un remaster sur Playstation 5, d’autant plus avec la console rétrocompatible cette fois ci, et également du fait que de nombreux jeux ont bénéficiés d’un simple patch gratuit pour les embellir et bénéficier des atouts  de la nouvelle console de Sony.

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Un peu associés comme le cadeau surprise dans les paquets de Bonux, on pourrait légitimement se demander pourquoi avoir choisi de lier ces deux jeux en un seul titre, car même s’ils font tout deux parties d’une série, et que le second succède à Uncharted 4 chronologiquement parlant, ils n’ont pas vraiment de lien direct. On pourra d’ailleurs s’étonner que le précédent remaster s’appelait The Nathan Drake Collection, sans l’opus vita, ni le 4, et qu’on choisisse ici cette étrange association. Uncharted 4 de son côté clôt l’histoire de Nathan Drake commencée il y a 15 ans, et Uncharted Lost Legacy est un spin off qui met en tête d’affiche, je l’ai dit, deux personnages des opus précédents. Il faut aller probablement chercher du côté du moteur 3D qui est bien entendu le même sur les deux jeux, et sur le fait que Lost Legacy était prévu pour n’être qu’un dlc avant de devenir un standalone.

On voit d’ailleurs que Lost Legacy emprunte niveau gameplay les grandes lignes de son ascendant, mais ajoute quelques nouvelles phases bienvenues, que ce soit du crochetage, des combat en corps à corps plus encouragés avec des finish en duo digne des meilleurs matchs de la WWE, ainsi que pas mal de phases encourageant l’infiltration (mais qui peuvent vite se transformer en champ de bataille à la “Rambo”, Uncharted oblige)

On reste en territoire connu, et on prend tout autant de plaisir à diriger Chloé en lieu et place de Nathan, avec son humour à elle, plus sombre et individualiste que Nathan, mais avec des mises en danger toujours aussi folles. Le duo Chloé/Nadine est d’ailleurs assez percutant avec des phases de dialogues savoureuses.

De son côté, Thief’s End, est finalement ce qu’on attendait de Uncharted 3, une histoire maîtrisée, une réflexion sur la vie après l’aventure effrénée, le couple Nathan/Helena, l’importance de la famille, et tout ça mis en avant par de nombreuses séquences qui nous mettraient presque la larme à l’œil dans certains passages. Les deux titres partagent certains chapitres à la sauce quasi open world, nous apportons quelques moments d’explorations libres, où nos errances en dehors de l’histoire principale nous récompensent de trésors à récolter pour les fans de trophées.

Dans Uncharted 4, on retrouve également des moments de l’enfance de Nathan & Sam, son frère, qui donne un contexte à l’ensemble de l’histoire, et renforce un peu plus notre compréhension du personnage de Nathan baigné depuis sa tendre enfance dans la chasse aux trésors.

Quelques phases en véhicules nous permettront aussi de varier un petit peu les plaisirs du jeu, et surtout de gagner un petit peu de temps dans l’exploration de certains chapitres.

 

 

Du Panama, en passant par l’Écosse jusqu’à Madagascar, puis un passage dans des forêts montagneuses tropicales de l’Inde, vous aurez tout le loisir d’apprécier les divers panoramas des deux jeux qui sont, la plupart du temps, magnifiques.

Les améliorations graphiques apportées par ce remaster sont les bienvenues, en apportant un mode 4k/30 fps pour Uncharted 4 (Lost Legacy en possédait déjà un sur PS4 pro), ainsi que d’un mode 1440p en 60 ou 120 fps pour ceux ayant l’option sur leur téléviseur. Sony indique également que les animations des personnages ont été retravaillées.

Personnellement, ayant déjà relancé Uncharted 4 en version PS4 sur la PS5, je n’ai pas particulièrement trouvé de différences flagrantes en lançant cette version remastérisée. Ne vous y trompez pas, les jeux sont magnifiques, vraiment, il suffit de regarder les captures d’écrans tout au long de ce test, mais à part une impression de netteté un peu meilleure, je me demande si un simple patch n’aurait pas été suffisant.

Idem pour les améliorations censées être apportées par la dual sense, je n’ai pas trouvé ça révolutionnaire à l’instar d’autres jeux exploitant cette fonction sur PS5. Par exemple, lorsque Nathan échoue sur une île avec une pluie torrentielle, on sent bien le crachin entre nos mains, mais faute à une puissance de vibration étrangement faible (et pourtant réglée à fond dans les options), je n’ai pas trouvé ça remarquable ni à ce moment, ni tout le long du jeu. Lost Legacy fait un peu mieux, avec une force de vibration qui m’a semblé un peu plus forte. Les jeux n’étant pas non plus pensés pour cette fonctionnalité à l’époque, il est aussi évident que cela n’apporterait pas une révolution non plus malgré la bonne volonté des développeurs de vouloir l’exploiter ici.

Enfin, l’audio 3D a été intégré à la compilation, mais je n’ai pas trouvé ça non plus extrêmement flagrant, au contraire, j’ai surtout dû renforcer le niveau des voix aux détriments du reste, pour ne pas qu’elles se fassent submerger par les musiques et les bruits environnants ingame. Cela peut être dû à mon système audio, mais j’ai le souvenir que c’était déjà le cas sur Uncharted 4 sur PS4, obligeant de mettre le jeu a des volumes élevés (encore une fois, avec la PS4/PS4 Pro qui soufflait beaucoup pour le refroidissement, le casque était donc à privilégier). La dessus par contre, pas d’inquiétude, avec un système de refroidissement maîtrisé, aucune nuisance sonore de la ventilation n’est à déplorer, et on peut profiter du jeu dans de très bonnes conditions.

Pour conclure, la compilation regroupant Uncharted 4 et Lost Legacy était assez prévisible, au vu des diverses annonces de remasters sur la nouvelle génération de consoles et reste un must have pour les fans de la série, ou les nouveaux arrivants fans de jeux d’action/aventure.

Une bonne nouvelle également pour les possesseurs des anciens opus, avec un tarif plutôt raisonnable de 10€ pour obtenir la compilation, quel que soit le jeu possédé au départ. On reste par contre plus réservé sur le tarif de la compilation en elle même, qui est de 49.99€ en dématérialisé sur le store, et on encouragerait presque d’acheter plutôt un des jeux PS4 d’occasion en version physique pour ne payer que l’upgrade et bénéficier de l’ensemble à faible coût, étant donné l’âge des jeux (5 & 6 ans à la sortie de la compilation).

Au final, on ne saurait que remercier les studios Naughty Dog de nous avoir fait voyager d’une si belle manière, et nous donnant envie d’avoir encore de nouveaux titres Uncharted, exploitant à 100% la puissance de nos Playstations 5.

 

Uncharted : Legacy of Thieves

Catégories : Action/Aventure

Plateformes : PS5

PEGI : 18

Langues : Voix françaises, vost disponible

Taille : 90 GB

Date de publication : 28/01/2022

  Développeur : Naughty Dog

Éditeur : Sony

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