Vera Blanc : Full Moon – Le test sur PS4
Edité par Ratalaika Games S.L., Vera Blanc : Full Moon est un mélange de visual novel sauce « comic art » avec un zeste de puzzle game pour le côté interactif du titre.
L’histoire, teintée de mystères, commence ainsi : Vera Blanc (et non Vera Dinkley de Scooby-Doo) est une jolie jeune femme à qui la vie sourit, ou presque. Elle est issue d’une famille riche car son père est un styliste connu mondialement. Elle vient de réussir brillamment de grandes études et elle a un petit ami tout aussi brillant. Enfin bref, le futur de Vera Blanc semble radieux. Malheureusement, peu après la fin de ses études, elle apprend qu’elle a un cancer au cerveau et qu’elle est condamnée. Son père, Emmanuel Blanc, tente le tout pour le tout et emmène sa fille voir les plus grands spécialistes au monde. Par chance, les médecins arrivent à la guérir mais cette guérison soudaine lui apporte un étrange pouvoir : Vera Blanc peut lire dans l’esprit des gens.
L’oncle Ben de Peter Parker l’a dit : « De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités ». Vera Blanc décide donc de mettre à profit son pouvoir et de devenir la partenaire du détective Brandon Mackey pour aider les gens à travers le monde. Sa première mission l’amènera à Wolfach, en Allemagne, où d’étranges rumeurs au sujet de loups-garous tuant d’honnêtes citoyens font surface. Est-ce vrai ? Est-ce un canular ? Ce sera à vous d’enquêter… en quelque sorte.
N’y allons pas par quatre chemins, l’histoire de Vera Blanc : Full Moon ne vole vraiment pas très haut. Pour être gentil, cela ressemble à un épisode médiocre de Supernatural sans l’action, sans les beaux gosses et sans l’humour enfantin d’un Dean Winchester.
Tout d’abord, les personnages sont caricaturaux. Le Brandon Mackey est un détective talentueux, frimeur et qui en pince pour notre chère tête blonde. Les méchants ont tous des têtes de méchants et les femmes plantureuses cachent toutes un lourd secret. Rien de nouveau sous le soleil. Malheureusement, ces personnages caricaturaux ne sont pas sauvés par la justesse d’une écriture du scénario. Pour faire simple : le scénario est simpliste voir incohérent. C’est cousu de fil blanc et on remarque assez vite les limites de la narration de ce récit vidéoludique. Par exemple, au début du jeu, vous avez le choix de désamorcer une bombe ou de sauter du wagon, laissant ainsi la bombe détruire le wagon. Si vous choisissez de désamorcer la bombe et que vous réussissez, dans la scène suivante, la police fera état d’une explosion ayant causé la perte de quelques personnes et du wagon… Bonjour la cohérence ! Dans son écriture, le jeu prend à peine en compte vos choix. Nous sommes très loin d’une écriture à la 13 Sentinels : Aegis Rim pour citer un exemple récent. Certes, Vera Blanc : Full Moon est un tout tout tout petit jeu mais la moindre des choses est de garder une certaine cohérence aux yeux du joueur.
Cependant, Vera Blanc ne repose pas uniquement sur son histoire mais aussi sur des mini-jeux. Tout au long des deux heures -grand max ! – que constitue le jeu, vous aurez la possibilité de « jouer » à quatre types de mini-jeux pour faire avancer l’histoire et trouver de nouveaux indices.
Le premier, et le plus récurrent, consiste à lire les pensées des personnes que vous rencontrerez. Façon « Roue de la Fortune », vous allez devoir deviner des phrases en choisissant des lettres. Si la lettre choisie est bonne, elle vient s’ajouter à la phrase à trous. Vous avez trois tentatives, si vous échouez, vous ne lirez pas dans l’esprit de la personne et vous ne récolterez pas une information qui aurait pu être importante. Néanmoins, ne vous affolez pas trop. Si vous ratez ces informations, cela n’entrave en rien ou presque la suite de l’histoire. Le problème de ce mini-jeu est dû surtout à son faible aspect vidéoludique et au fait que le jeu soit entièrement en anglais. Si vous n’êtes pas ami-ami avec la langue de Shakespeare, vous pouvez rebrousser chemin.
Le second mini-jeu est un jeu des différences entre deux images. Généralement, ce mini-jeu intervient quand il faut retrouver la trace dans la nature des méchants ou d’un personnage disparu. Le troisième mini-jeu intervient lors des phases de « poursuites ». Il faut retenir des séquences de chiffres et les retranscrire. Le quatrième et dernier mini-jeu est une sorte de démineur pour les phases de crochetage.
C’est à peu près tout. Ces quatre types de mini-jeu se répètent plusieurs fois durant la partie et ne sont pas très intéressants à jouer. Seul point positif : si l’histoire est vraiment le seul intérêt à vos yeux, vous avez la possibilité d’enlever les mini-jeux.
Si Vera Blanc : Full Moon ne brille pas par son histoire ou son gameplay, peut-être que le côté « visual novel » arrive à faire sortir de la tête de l’eau le jeu de Ratalaika Games ? La réponse est non. Le côté « bande dessinée » est relativement médiocre. Les dessins sont grossiers, peu détaillés et n’ont absolument aucun charme. De plus, il y a du recyclage assez fréquent de certaines planches… Vera Blanc échoue également sur le côté « visual ». Evidemment, c’est un avis subjectif. Peut-être que d’aucuns apprécieront.
En somme, Vera Blanc : Full Moon rate sur tous les tableaux. L’histoire est mal écrite, inintéressante. Les mini-jeux sont peu nombreux et répétitifs et les dessins sont peu travaillés. De plus, il existe uniquement deux fins différentes. La re-jouabilité est quasi nulle.
Il est donc difficile de conseiller ce jeu même à des fans acharnés de romans interactifs. Actuellement, le seul point intéressant pour une niche d’une niche de joueurs est le platine très facile à obtenir.
MAUVAIS
Test réalisé par Gwoka, merci à l’éditeur pour la copie fournie.
Catégories : Visual Novel/Puzzle Game
Plateformes : PC, Nintendo Switch, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series
PEGI : 12
Langues : Textes uniquement en anglais
Taille : 63 MB
Date de publication : 11/11/2020
Éditeur : Ratalaika Games