Test : OlliOlli World : Le DLC VOID Riders est-il un indispensable ?

OLLIOLLI WORLD

Après avoir profité de l’absence de deux des sagas les plus importantes du jeu de skate (Tony Hawk’s Pro Skater et Skate) pour se faire un nom, la licence OlliOlli fait aujourd’hui son come-back grâce au lancement d’un troisième chapitre ! Mais cette nouvelle aventure fixée sur une planche à roulettes et intitulée OlliOlli World décide de voir les choses en grand… Elle abandonne le style pixel-art pourtant cher à la série pour offrir aux joueurs un monde en « trois dimensions » arborant un visage unique. Mais cette nouvelle recette a-t-elle de quoi séduire une fois de plus le cœur des joueurs ? C’est ce que nous allons voir.

OlliOlli World : VOID Riders – Le trailer de lancement


LE TEST D’OLLIOLLI WORLD : VOID RIDERS

Après avoir réalisé un retour tonitruant en février dernier, la saga OlliOlli est de nouveau sur le devant de la scène grâce au lancement de VOID Riders, le premier DLC d’OlliOlli World. Reste à voir maintenant si cette nouvelle proposition est un indispensable ou non ?


Même si OlliOlli World n’a jamais proposé une expérience terre-à-terre – bien au contraire, le jeu de skate de Roll7 n’hésite jamais à mettre en scène des personnages et des situations complètement loufoques – avec VOID Riders, le tout premier DLC du jeu (sur 2) compte pousser le curseur « étrange » encore plus loin. Cette fois-ci, le soft nous propose de découvrir les Skaters du Néant, à savoir trois extra-terrestres qui répondent aux doux noms de Pftangxi (Tanguy), Sair’Rah (Sarah) et Khehvyn (Kevin) qui sont curieux d’en apprendre plus sur le monde du skateboard. De là s’ouvre aux joueurs un total de 21 nouveaux niveaux qui, bien évidemment, sont livrés avec leurs lots de défis inédits. Si 16 d’entre eux proposent aux joueurs de retourner du côté de Sunshine Valley ou encore de Cloverbrook et de Burntrock pour les découvrir sous un jour nouveau, 5 autres permettent de déambuler directement dans le V.O.I.D. ; un trou noir qui ne respecte en rien les lois de la gravité. Dans cet espace onirique opposant des couleurs chatoyantes à une imagerie plus terne, on peut notamment apercevoir des vaches flotter dans les airs ou encore des petits hommes verts s’adonner à tout un tas d’activités rigolotes. Mais finalement, l’intérêt de VOID Riders est tout autre !

Avec cette extension, OlliOlli World met en place des vaisseaux extraterrestres qui n’hésitent pas à aspirer votre héros dans leurs rayons ou même le terrain, ce qui permet de flotter plus longtemps dans les airs et ainsi effectuer des figures toujours plus spectaculaires ou encore de modeler les modules de l’environnement pour rendre les niveaux plus dynamiques. Désormais donc, les rails peuvent se mettre à bouger comme certaines surfaces qui s’envolent alors que vous êtes actuellement en train de rider dessus. Toutefois, si l’idée est bonne et accentue le côté runner de l’expérience, elle ne change en rien votre façon d’aborder la proposition. Le principe reste exactement le même, surtout qu’aucune figure n’a été ajoutée au passage.

En plus des 16 niveaux qui proposent aux joueurs de revisiter les trois premiers mondes (on imagine donc que le second DLC qui est prévu pour la fin de l’année s’immiscera dans les deux autres biomes de l’aventure) et des 5 niveaux inédits qui prennent directement place dans le V.O.I.D., cette nouvelle proposition vendue à 9,99 € ou comprise dans le Season Pass d’OlliOlli World permet également aux amateurs de mode de mettre la main sur des emotes et de nouvelles tenues. Ces dernières, à l’image du DLC lunaire, sont des costumes un peu plus fantaisistes que d’ordinaire. Encore une fois, cela ne change pas la façon du joueur d’aborder le jeu, mais d’avoir toujours plus de contenus à se mettre sous la main pour allonger la durée de vie (déjà conséquente).

Si ce premier DLC d’OlliOlli World ne réinvente pas la roue, loin de là, VOID Riders propose à tous ceux qui ont adoré le jeu de base de prolonger l’expérience de 2 ou 3 heures (en fonction de leur niveau de jeu) tout en parcourant des levels plus dynamiques, plus vertigineux. Une belle proposition donc, mais qui rallonge essentiellement le plaisir plutôt que de renouveler véritablement l’expérience.


LE TEST D’OLLIOLLI WORLD

UN UNIVERS QUI PREND DE L’ÉPAISSEUR

Bienvenue à Radlandia, un monde où voir des grenouilles chevaucher des abeilles et des bananes anthropomorphes patauger dans une piscine fait partie du quotidien… Pour autant, notre skateur, ou notre skateuse – au choix – est bien un être humain. Son objectif est de parcourir les terres étranges d’OlliOlli World pour prouver à tout le monde qu’il ou elle est le roi du skateboard et ainsi atteindre Gnarvana, le paradis des skateurs. Vous l’avez compris, le ton plus ou moins terre-à-terre des précédentes productions est, ici, complètement passé à la trappe pour laisser place à univers plus loufoque, plus fun, mais surtout plus enfantin.

Cette nouvelle direction prise par l’équipe de Roll7 est assumée jusqu’au bout et s’observe avant tout par le style visuel adopté. Comme nous l’avons dit en introduction donc, OlliOlli World n’a plus cette petite patte pixel-art qu’avait OlliOlli et sa suite OlliOlli 2 : Welcome to Olliwood, mais affiche désormais un monde en 2.5D au style cartoon et réussi. Les personnages tout ronds, tout mignons, donnent l’impression de nous plonger dans un dessin animé de Nickelodeon et les décors dévoilent des tons pastel enchanteurs (quoiqu’un peu trop monotones sur la longueur). Mieux, pour renforcer davantage cet esprit de série télévisée pour enfants, OlliOlli World choisit également de rendre tous ces environnements vivants en proposant en arrière-plan des personnages rigolos qui se meuvent dans tous les sens. On peut par exemple observer des arbres se promener le long d’une rivière (oui, c’est étrange, mais c’est ainsi), des protagonistes faire du skate ou encore des spectateurs-cactus vous applaudir lorsque vous exécutez de belles figures. C’est vivant, et l’on en redemande.

UN STYLE PLUS ACCESSIBLE MAIS MOINS EXIGEANT

L’arrivée de ce nouveau style visuel dit « enfantin » n’est pas anodine. Il fait écho au gameplay qui a été revu et corrigé… Ce dernier, en plus de gagner en profondeur grâce à l’arrivée de nouvelles mécaniques de jeu (nous y reviendrons) et de nouvelles figures, est aussi et surtout bien plus accessible que par le passé. Désormais, même les figures les plus compliquées peuvent être réalisées facilement. Autrement dit, les joueurs n’ont plus besoin de faire des manipulations alambiquées pour réaliser un joli trick, et franchement, ça fait plaisir. Cependant, on a du mal à comprendre pourquoi certains tutoriels, pourtant essentiels, arrivent si tardivement dans l’aventure. Le jeu est composé de 5 mondes à parcourir et c’est seulement lorsque le joueur débarque sur le quatrième monde que le jeu décide de lui enseigner les commandes pour réaliser des manuals, une figure qui permet de prolonger les combos.

Ce n’est pas le seul problème d’OlliOlli World, puisque cette idée d’accessibilité entache également la partie challenge du soft. Le titre est facile d’accès donc – ce qui permettra aux néophytes d’apprécier l’expérience – mais ne compense jamais cet état de fait en proposant des défis à la hauteur du talent des fans de la première heure. Même si certains objectifs demanderont de s’y prendre à deux fois pour en arriver à bout (et heureusement), la dimension scoring, elle, a complètement disparu. C’est simple, il n’est pas rare de multiplier le score demandé par 10 à la fin d’un niveau. Les joueurs habitués au genre vont donc devoir se tourner vers la partie En Ligne du soft pour ressentir cette difficulté manquante. En effet, chaque jour, ce mode de jeu propose de défier une dizaine d’adversaires sur un parcours généré aléatoirement. Une bonne idée qui rajoute de la durée de vie,


Un skateur à votre image : L’une des grandes nouveautés de ce troisième chapitre réside dans la possibilité de créer son sportif de la tête aux pieds. Et ce que l’on peut dire, c’est que l’option se montre particulièrement généreuse. Les joueurs ont le choix entre diverses planches de skate et des centaines de vêtements allant de la paire de chaussettes en passant par les baskets, les accessoires, la veste et le pantalon. Vous avez de quoi créer de nombreux personnages différents surtout que chaque défi remporté permet de débloquer toujours plus d’objets pour habiller votre skateur ou votre skateuse.


Toutefois, les joueurs seront ravis d’apprendre que grâce à l’arrivée de la 2.5D, les différents niveaux sont maintenant bien plus agréables à parcourir que par le passé. Dorénavant, les levels sont composés de plusieurs tracés secondaires, ce qui ajoute une forte rejouabilité à OlliOlli World. Ce n’est pas tout, les niveaux sont maintenant composés de plusieurs éléments inédits, à commencer par les panneaux sur lesquels les joueurs peuvent rouler pour ne pas tomber dans le vide, ou encore des rampes. Grâce à cette dernière idée, désormais OlliOlli World permet aux joueurs de faire des grabs (saisir sa planche pour réaliser une figure). Un type de figures qui manquaient grandement à l’appel dans les deux premiers jeux.

 

OlliOlli World est l’une des belles surprises de ce début d’année. Le jeu de Roll7 sait parfaitement se démarquer de ses ainés et se montrer comme un indispensable du genre grâce à l’arrivée de la 2.5D, d’un level-design plus osé et d’un nouveau style visuel. Toutefois, même si les nouveaux joueurs y trouveront parfaitement leur compte grâce à des contrôles mieux réfléchis que par le passé et des objectifs plus simples à appréhender, les vétérans, eux, seront vite déçus… La dimension « scoring » a en effet complètement perdu de sa valeur.

7/10

 

Test réalisé par Jerome Joffard, merci à l’éditeur pour la copie fournie.

Catégories : Skate

Plateformes : PC PS4, PS5, One, Series X|S, Switch

PEGI : 3+

Langues : Textes en Français

Date de publication : 08/02/2022

  Développeur et Éditeur : Roll7 / Take-Two Interactive

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