Giraffe and Annika – Le test sur Playstation 4 [PS4]
Giraffe and Annika
Catégories : Aventure
Plateformes : PS4, Switch
PEGI : 7
Langues : Anglais
Taille : 2,6 GB
Date de publication : 28/08/2020
Développeur : Atelier Mimina
Éditeur : Nis America et Active Gaming Media
Disponible en téléchargement et en boîte
Le studio Ghibli, Ni No Kuni, Le Royaume des Chats, voici les premiers mots qui me sont venus à l’esprit lorsque j’ai découvert les images de Giraffe et Annika, tout fraîchement édité par Nis America. La direction artistique de cette toute première aventure développée par Atelier Mimina présentait de beaux arguments susceptibles de nous convaincre de poser la main sur le jeu. Consciente de l’ampleur du défi pour un studio qui débute sa carrière, j’étais curieuse de voir comment l’équipe allait s’en sortir et répondre à l’ambition qu’elle semblait afficher : il n’est pas aisé de vouloir se frotter à des monuments tels que Ni No Kuni et Ghibli.
L’histoire prend place sur la mystérieuse île de Spica. Une jeune fille prénommée Annika émerge d’un rêve étrange et se retrouve sur cette île sans savoir comment ni pourquoi et sans aucun souvenir de son passé. Elle va rapidement rencontrer Giraffe, un jeune garçon qui semble la connaître et qui va lui venir en aide afin de récupérer trois fragments d’étoile, les clés qui lui permettront de recouvrer la mémoire.
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C’est dans ce contexte que nous découvrons un univers conforme à l’idée que l’on peut s’en faire après avoir vu le trailer. L’ambiance bon enfant teintée de magie, les cinématiques présentées sous forme d’images fixes, colorées, pleines de mignonnerie et dans lesquelles les dialogues apparaissent dans des bulles, toutes les conditions sont réunies pour que le titre s’adresse aux amateurs du studio duquel il s’inspire, tout comme aux plus jeunes joueurs. C’est d’autant plus frappant que la bande son nous invite dans un univers sonore proche de celui que l’on trouve dans les productions du célèbre studio d’animation. Notez cependant que le jeu s’est vu attribuer un PEGI 7 avec l’icône réservé au contenu qui comporte de la violence.
Ceci étant posé, plusieurs éléments vont aller à l’encontre d’une épopée qui semble vouloir s’adresser à un large panel de joueurs, à la fois en rendant l’expérience plus difficile d’accès pour les plus petits, et en apportant une dose de frustration à tous.
Il est indéniable que la difficulté n’est pas au rendez-vous, Giraffe et Annika se présente comme un jeu qui est plus une invitation à traverser une jolie histoire émouvante qu’un défi à relever. Que ce soit dans les phases de plateforme, d’exploration, les quêtes ou les séquences de jeu de rythme, la simplicité est de mise. Paradoxalement, le joueur n’est pas guidé, il va devoir comprendre par lui-même ce qui est attendu – notamment concernant les commandes/actions – et se diriger seul, en l’absence de mini-carte, ce qui n’est pas toujours intuitif pour un enfant. Un des autres points qui va fermer les portes de Giraffe et Annika aux plus jeunes est la barrière de la langue, le titre n’étant pas localisé en français et ce malgré la simplicité des dialogues, qui restent inaccessibles dès lors que l’on n’a pas acquis les bases de l’anglais.
Annika et l’énigmatique Giraffe
La difficulté ne sera pas plus présente dans de potentiels combats qui demanderaient la maîtrise d’une arme ou d’une magie, tout simplement car il n’y en a aucun de ce genre ! Vous devrez uniquement esquiver l’unique type d’ennemi – des fantômes – et quand bien même vous entreriez en contact avec l’un d’entre eux, les points de vie perdus sont facilement récupérables en plaçant Annika à proximité d’un des nombreux cristaux disséminés dans les environs.
Une pointe de difficulté fait cependant son apparition lors des séquences où vous affrontez les boss du jeu. C’est ici que le jeu de rythme fait son entrée, nécessitant de se déplacer à gauche ou à droite et de renvoyer au moment opportun des orbes dont l’adversaire vous canarde, tout en évitant des attaques qui peuvent infliger des pénalités. Là encore, rien d’insurmontable, d’autant moins que vous pouvez opter pour l’un des trois niveaux de difficulté proposés avant chaque confrontation. Si vous souhaitez améliorer le rang qui vous a été attribué à l’issue de celle-ci, il est possible de retenter votre chance en passant par l’inventaire et le carnet d’Annika, afin de recommencer un combat.
Le dernier point à souligner se trouve dans la maniabilité poussive du personnage. L’action la plus simple – comme un saut tout à fait standard – peut se trouver entravée par un manque flagrant de précision et une inertie déstabilisante. A l’identique, peu après le début du jeu nous allons traverser des lieux dans lesquels se trouvent des zones aquatiques. Quoi de plus frustrant que de tomber à l’eau car la commande ne répond pas comme elle devrait, puis de voir Annika mourir noyée. Ceci dit, rien n’est réellement punitif : les statues dédiées à la sauvegarde et la possibilité de reprendre votre partie sans avoir à recommencer un vaste pan de votre progression facilite l’expérience.
Un pont à l’extrémité invisible…
Giraffe & Annika propose un univers et une histoire qui s’avèrent aussi réussis que l’aspect technique est en retrait. La poignée d’heures – seulement – passée en compagnie des personnages du jeu va ainsi laisser un sentiment mitigé, qui va osciller entre le plaisir que sa direction artistique et l’aventure vont nous avoir procuré, et celui que l’ensemble est gâché par des failles techniques trop présentes, rendant le gameplay parfois laborieux. C’est joli, frais, mais il manque malheureusement le petit truc en plus qui aurait su faire la différence.
Test réalisé par Midnailah, merci à Koch Media pour la copie fournie.