Test de WOW Shadowlands – Un aperçu de la next gen?

Présentatrice : Bonsoir, aujourd’hui dans « C’est ma vie » nous recevons un ancien joueur de Meeeuuporg ayant arrêté en 2019 et décidé de se reconvertir dans le journalisme spécialisé. Cependant, à la suite d’un évènement plutôt inattendu, celui-ci replonge dans les méandres du farming. Pour la tenue de cette interview nous avons décidé de l’appeler Monsieur T.

M.T : Bonsoir.

Présentatrice : Alors Monsieur T. pourriez-vous nous raconter comment est survenue cette rechute?

M.T : Ancien joueur de FFXIV, j’avais décidé d’arrêter pour me consacrer à l’écriture de tests de jeux vidéos sur internet. ça se passait plutôt bien, j’arrivais à rendre un ou deux tests par mois minimum. Mais un jour, à la rédac, on a reçu une clé d’activation pour tester la dernière extension de WOW. Shadowlands, ça s’appellait…

Présentatrice : On sent que vous êtes fébrile. Nous pouvons faire une pause, si vous voulez.

M.T : Non, non, ça va… Donc j’ai commencé à réinstaller World of Warcraft sur mon poste et… 

(il fond en larmes)

 

WOW le premier

Comment tester l’extension, je ne dirais pas d’un MMORPG connu de tous, mais d’un mythe, d’une légende toujours vivante en 2021, du jeu de tous les records ? Eh bien, c’est extrêmement difficile, tout le monde en conviendra. WOW, on aime où on n’aime pas. Parmi les indécrottables des FFXIV, Black Desert, Tera, Dofus et compagnie, beaucoup d’arguments viendront d’ailleurs du gameplay. « Je préfère le tour par tour » diront certains, « j’aime bien lâcher des techniques super ultra époustouflantes et des combos de malade » diront d’autres, excités par la japanimation et non sujets aux crises d’épilepsie. WOW, c’est tout l’inverse de cela. Malgré un système de combat temps réel nerveux et réactif, le jeu s’apprécie avec sa pipe et ses pantoufles. C’est avant tout un jeu d’exploration dans un des univers virtuels les plus riches et prenants jamais conçus, les mondes d’Azeroth, de Draenor, l’Outreterre, et maintenant, l’Ombreterre. À chaque extension sa nouvelle zone et la dernière en date, bien que moins marquante que d’autres (raaaah LEGION !) reste tout à fait correcte et surtout, bénéficie d’un storytelling très recherché, ce qui va certainement devenir la norme pour les prochaines extensions à venir.

Le monde des Nécro-seigneurs est merveilleusement dégoûtant

WOW le drama

Je ne vais pas vous raconter un mot de l’histoire de Shadowlands, pour la bonne et simple raison que cette extension fait la part belle au drama et aux retournements de situation, et que le plaisir de la découverte du jeu est pleinement lié à l’évolution du scénario. Malgré tout, je vais respecter le minimum syndical en vous parlant des quatre nouvelles factions rencontrées en Ombreterre. Les Kyrians vivent au Bastion, ce sont des sortes d’anges bleus avec des noms grecs et qui disposent de petites chouettes-esclaves qui travaillent pour eux pour le plaisir. Les Nécro-seigneurs vivent à Maldraxxus, arborent un design qui fait penser aux morts-vivants, se font la guerre entre Maisons façon GoT et ne jurent que par la force. Les Faë nocturnes vivent en Sylvarden, je n’ai pas besoin de vous faire un dessin, ils aiment les arbres. Enfin les Venthyrs de Revendreth ressemblent à des genres de vampires, très classes si vous voulez mon avis. Tout ce joli monde vit normalement en paix dans des zones différentes de l’Ombreterre qui est un genre d’au-delà pour les créatures de WOW (enfin, c’est ce que j’en ai compris). Ce sont donc des âmes, et parmi elles vos alliés et vous chercheront à rétablir un équilibre cosmique rompu. Voilà, je pense avoir synthétisé en cinq lignes des centaines d’heures de scénario.

Le jeu a incontestablement gagné en qualité graphique

WOW le contenu

Alors, pour le moment, comme je ne peux y jouer que le soir et les week-ends, je n’ai pas encore fait le tour de tout le contenu apporté par Shadowlands, je dois bien l’avouer. Malgré tout, je ne pense pas m’avancer en vous confiant que vous aurez de quoi faire pour 40 euros. Entre les events, le choix de votre faction et le gain en réputation (les complétistes des montures vont jouir quatre fois) l’explo et le crafting, je vous assure que vous en aurez pour votre argent. Après comme dans tout bon MEUPORG qui se respecte, vous faites votre feuille de route comme vous l’entendez. Pour la petite histoire, j’ai convaincu ma compagne de s’y remettre en nous avons prévu de refaire toutes les campagnes de Chromie (rejouer les campagnes historiques de WOW) ce qui nous amènera sans problème jusqu’en 2024 à raison de 2h par jour en moyenne, selon nos projections.

Revendreth, ou la rencontre improbable entre WOW et Francis Ford Coppola

WOW les dessins

Pour revenir à Shadowlands, le jeu a incontestablement pris en qualité graphique. Certains panoramas sont très impressionnants, au niveau de toutes les zones d’ailleurs, sauf peut-être celle de Maldraxxus, un peu moins jolie diront certains. Les critiques les plus acerbes diront que le character design des nouvelles factions et personnages sent le réchauffé. Ce serait oublier que nous avons eu droit à un swap color dans BFA (trolls zandalari, orcs mag’har, nains sombrefer et draenei sancteforges) et au sempiternel retour des démons dans Legion. Cette fois-ci, Blizzard a fait l’effort de créer un tout nouveau monde pour WOW et qu’on le trouve réussi graphiquement ou non, ce qui est une question de goûts, saluons tout de même la cohérence de l’ensemble. Une cohérence qui réussit à se faire sentir malgré la variété des environnements, ce qui a toujours été la marque de fabrique des développeurs d’Irvine. Les thèmes musicaux sont très bons, comme toujours, et je ne serais pas étonné que certains joueurs ne jouent à Wow que pour ses musiques (et mon mètre-étalon est Dragon Quest – « Koichi Sugiyama, fais-moi des enfants »). Alors certes, certains youtubeurs et joueurs influents de la communauté, même des développeurs parfois, se plaindront du fait que le jeu délaisse sa vocation à faire du Monde de Warcraft le personnage principal et fait la part belle aux personnages emblématiques de la série et aux rebondissements scénaristiques. Pour ceux que cela ne dérange pas, le jeu s’enrichit de nouveaux contenus, de nouveaux gameplays, de nouveaux personnages et d’un arc intéressant. C’est, me semble-t-il, l’essentiel que l’on demande à une extension de MMORPG.

 

Wow Shadowlands n’est pas une révolution. Celle-ci avait été lancée lors du Grand Retour ; c’est ainsi que nommeront les manuels d’Histoire le rework des classes ainsi que le downgrade des lvl 120 au lvl 50 initié l’année dernière. Le jeu marque pour autant un nouveau départ, une nouvelle boucle dans cet univers sans fin qu’a créé Blizzard. Et cette boucle semble prometteuse sur de nombreux points, notamment les graphismes, les musiques, le scénario et de nouvelles idées qui ponctuent le jeu de part et d’autre de l’aventure… Bon, j’ai fini mon test là, Mid ? Je peux y retourner, s’il-te-plaît ?

 

Note : WOW/10

 

Test réalisé par Tardigrade, merci à l’éditeur pour la copie fournie.

 

Catégories : Extension du jeu de rôles massivement multijoueur le plus vendu de tous les temps

Plateformes : Windows, MacOS

PEGI : 12+

Langues : Beaucoup

Taille : Environ 100 Go (si possible sur SSD)

Date de publication : 23/11/2020

Développeur & Éditeur : Blizzard Entertainment

Disponible sur Battle.net