Kaze and The Wild Masks – Le test sur Nintendo Switch

Kaze and The Wild Masks

 

Avec l’explosion de la scène indépendante depuis quelques années, il est difficile en 2021 de sortir un plate-former 2D façon pixel art qui se démarque de la production actuelle. Le studio brésilien PixelHive prend un léger contre-pied en ne prenant pas un compte les dernières productions mais en s’inspirant totalement de jeux de plate-forme des années 90 comme Donkey Kong Country ou encore – dans une moindre mesure – de jeux comme Wonder Boy. Le problème de Kaze and The Wild Masks est que, du début à la fin, l’impression de « déjà-vu » est très présente voir trop présente.

 

L’histoire de Kaze and The Wild Masks est simple. Pour sauver son ami Hogo et les îles Crystal d’une malédiction, la lapine Kaze va devoir affronter d’innombrables obstacles ainsi que des légumes et des fruits enragés pour faire revenir la paix dans son monde… Vous l’aurez compris, l’histoire de Kaze est uniquement là pour servir de contexte. L’important c’est le gameplay.
Dès les premières minutes de jeu, la ressemblance avec le jeu de Rare saute aux yeux. Comme dans Donkey Kong Country, il faudra rassembler des lettres, faire les niveaux bonus pour faire un 100% sur le niveau et obtenir des artworks de préproduction ou encore un niveau caché supplémentaire.
La ressemblance ne s’arrête pas là puisque les développeurs de PixelHive reprennent également des idées de game design du premier DKC avec notamment des phases façon runner qui ressemblent étrangement à des niveaux comme celui de la mine où mister Kong se retrouve dans un wagonnet et qu’il doit éviter de tomber dans le vide ou de rentrer dans des obstacles. Globalement, le jeu respire un peu trop le Rare de la grande époque. Certes, il y a pire comme exemple à suivre mais pour les « vieux » joueurs ou les habitués des jeux de plate-forme, la pilule aura dû mal à passer devant cette copie un peu paresseuse.
Paresseux est vraiment le mot qui revient sans cesse quand on parcourt la trentaine de niveaux que compte Kaze and The Wild Masks. Les niveaux n’ont aucune originalité et nous avons le droit aux sempiternels niveaux sous l’eau, dans les airs, avec de la neige, de la lave et ainsi de suite. Certes, le pixel art est très réussi et l’ensemble plutôt joli à l’oeil même si on regrette des arrière-plans peu travaillés. D’ailleurs, ne vous fiez pas trop aux images prises du jeu. A travers un écran de téléphone portable ou d’ordinateur, Kaze and The Wild Masks ressemble à un jeu mobile alors que sur Switch, on voit bien le côté pixel-art rétro du titre.

Pour dynamiser un peu l’ensemble et casser le rythme plan-plan, le jeu impose aux joueurs des transformations à travers les masques. Durant certains niveaux, Kaze tombera sur des temples où elle trouvera ces fameux masques qui lui donneront certains pouvoirs. Par exemple, le masque du Tigre permettra de grimper sur les murs ou encore le masque de l’Aigle accord le pouvoir de voler dans les airs. Ces transformations imposées rappellent en quelque sorte les transformations animales de Wonderboy The Dragon’s Trap. Ces nouveaux pouvoirs (au nombre de quatre) sont des moments qui servent au joueur à repenser quelque peu sa manière de jouer. Cependant, ce n’est rien d’extraordinaire surtout que les transformations sont imposées. Il aurait été intéressant, dans certains niveaux, d’avoir le choix des pouvoirs à utiliser pour penser autrement la façon d’aborder les pièges conçus par les développeurs.

Néanmoins, ne soyons pas trop dur avec Kaze and The Wild Masks. Le jeu est d’un classicisme parfois effrayant mais il reste un plateformer facile à prendre en main mais avec du défi. Malgré l’univers enfantin, le jeu est très difficile. Il demandera au joueur d’apprendre par cœur certains passages pour réussir à finir les niveaux. Et n’espérez pas avoir des points de sauvegarde tous les trois pas, il n’y en a qu’un seul par niveau (à la moitié de celui-ci généralement) et il est souvent bien espacé entre le début ou la fin. Comme pour les vieux jeux de plate-forme, il faudra échouer des dizaines et des dizaines de fois avant de voir le bout d’un niveau.
Cette difficulté se retrouve même dans les affrontements avec les boss où le point de sauvegarde n’existe même pas. Si vous échouez à la dernière phase d’un boss, il faudra recommencer à la première phase. Et avec certains boss notamment le dernier, les phases sont souvent bien longues.
Heureusement, pour les plus jeunes ou les moins patients, un mode « détendu » existe. Ce mode donne des cœurs et des points de contrôles supplémentaires. De quoi respirer plus facilement après des passages ardus.

Kaze and The Wild Masks n’est pas un mauvais jeu en soi mais il ne se détache pas assez de son modèle pour proposer une expérience un tant soi peu originale. En mode « détendu », ce jeu pourra peut-être plaire aux plus jeunes découvrant les jeux de plate-forme même si l’univers assez pauvre au final invite peu à la découverte. Quant aux vétérans, ils s’ennuieront assez vite, malheureusement.

 

Catégories : plate-forme

Plateformes : PC, Nintendo Switch, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series

PEGI : 7

Langue : Français

Taille : 546 MB

Date de publication : 26/03/2021

Développeur : PixelHive

Éditeur : SOEDESCO

Actuellement disponible en dématérialisé, Kaze and The Wild Masks sortira le 25 mai prochain en version physique. Elle sera distribuée par Just For Games.

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