Devious Dungeon 2 – Le test sur Playstation 4
Catégories : Action, RPG, Plateforme
Plateformes : PS4 / PS Vita, Switch,
PEGI : 7
Langues : Français, Allemand, Russe, Anglais, Espagnol
Taille : 232,36 MB
Date de publication : 15/05/2019
Développeur : Woblyware
Éditeur : Ratalaika Games
Disponible en téléchargement
Au détour d’un test sur Nintendo Switch, j’avais découvert le premier opus de Devious Dungeon, qui m’avait laissé une bonne sensation. Ce jeu en Pixel Art avait bien plus à offrir que ce qu’il n’y paraissait de prime abord, mélangeant action, aventure, plateforme et RPG. Aussi, quand Ratalaika Games eut annoncé l’arrivée d’un deuxième épisode comportant quelques ajouts, il fut évident qu’il devait passer par ma console. Cette foi-ci, l’expérience a eu lieu sur Playstation 4 et le retour dans les niveaux créés par Woblyware a été aussi agréable que la première fois.
La première et plus marquante différence entre les deux épisodes se rencontre dès le départ du jeu où, à contrario du précédent opus, nous devons choisir un personnage parmi les trois disponibles, chacun ayant un arsenal et une compétence propre. Dans Devious Dungeon 2, il est toujours question d’un château, mais qui est cette fois-ci habité, non pas par un roi, mais par l’Invocateur, le méchant de l’histoire. Si le premier opus nous invitait à arpenter les catacombes situées sous la demeure royale, ce deuxième épisode demande d’explorer différentes zones du « sombre château ». Les objectifs restent cependant les mêmes : en résumé, il s’agit d’arpenter les niveaux en récoltant moult richesses et en dégommant des monstres, au sein d’un univers médiéval en Pixel Art.
L’expérience ne va pas se limiter à celle d’un banal jeu de plateforme, la dimension RPG du titre apporte un plus non négligeable. En effet, les éléments du décor peuvent être détruits afin de récolter des pièces qui servent de monnaie d’échange contre bon nombre d’objets. Armures, nouvelles armes, potions et j’en passe, vont permettre d’améliorer l’équipement du protagoniste ou de bénéficier d’avantages utiles à la progression.
Comme dans tout bon RPG qui se respecte, une barre d’expérience est alimentée par les points obtenus en liquidant les ennemis rencontrés. Plus le level du personnage augmente, plus ses caractéristiques progressent et chaque niveau atteint permet de choisir d’augmenter une stat sur 3 proposées. Évidemment, plus on avance dans le jeu, plus les ennemis donnent du fil à retordre. En d’autres termes, le personnage est de plus en plus fort, mais les ennemis sont de plus en plus coriaces. Comme dans le premier opus, l’expérience acquise l’est définitivement, la mort ne sanctionne pas d’une perte du contenu de l’inventaire ou des statistiques du protagoniste. Pour autant, Devious Dungeon 2 n’est pas une promenade de santé et il sera parfois utile de farmer afin d’être à la hauteur des 12 mini-boss que comporte le jeu, ou à plus forte raison du boss final qui conclut chacun des 6 mondes. Je ne saurais dire si j’ai perdu du skill ou si la difficulté est un cran au-dessus en comparaison du premier épisode, mais le niveau m’a semblé un peu plus salé.
Devious Dungeon 2 reprend le principe de son aîné avec la génération aléatoire des niveaux. Chacun des mondes propose un design qui lui est propre, mais en cas de mort, recommencer un même palier implique une nouvelle configuration des lieux. Cette formule est un réel atout pour le titre, puisqu’il implique potentiellement de devoir recommencer bon nombre de fois avant de trouver la clé et d’atteindre le portail permettant d’accéder au niveau suivant. Perdre ses repères à chaque nouvelle tentative ajoute du sel à l’expérience et permet d’éviter une redondance lassante.
Comme exposé précédemment, la grande nouveauté de cet opus réside dans la possibilité de choisir parmi 3 héros différents. Le mage envoie des sorts avec sa baguette et il a la capacité de léviter, ce qui augmente ses performances pour franchir les plateformes sans tomber sur des pics ou autres joyeusetés (tous les personnages sont dotés d’un saut de base, dont la hauteur varie en fonction de la pression sur la touche dédiée). Le barbare va manier haches, épées et massues et inflige plus de dégâts que ses comparses. Enfin, le voleur manie aussi bien les armes de distance que celles de mêlée et a pour aptitude le double saut. Tous ont des statistiques qui leurs sont propres, mais les différences peuvent s’atténuer grâce à toutes les possibilités d’équipement et de modification existantes, en particulier celles qui se trouvent dans la ville, le hub du jeu. D’ailleurs, en cas de mort, le protagoniste reprend sa route au départ du village, l’occasion de dépenser quelques écus afin d’augmenter ses chances de réussite.
Les images parlent d’elles-même, et l’ambiance sonore peut-être découverte via la vidéo se trouvant au début de ce test, cela sera plus parlant que tous les mots. La bande son me semble être très similaire à celle de l’épisode 1, que ce soit dans les bruitages ou les musiques. En outre, je ne peux que mentionner ce qui était déjà présent dans Devious Dungeon premier du nom, à savoir le soin tout particulier apporté aux détails, dans la limite des possibilités offertes par le Pixel Art. Les textures, les effets, les morceaux qui s’éparpillent, le sang qui gicle, tous ces éléments donnent du cachet à la Direction Artistique (et restent visibles par les plus jeunes).
Devious Dungeon 2 reprend toutes les bases de son aîné, tout en étoffant la proposition avec trois personnages jouables au caractéristiques différentes. L’idée est appréciable, même si elle reste trop peu exploitée : le choix de l’augmentation de telle ou telle stat lors du level up, ainsi que les différents équipements et bonus à obtenir dans le village lissent les particularités de chacun. Les arsenals restent cependant assez variés pour apporter une touche de renouveau et l’envie d’obtenir toujours plus d’équipement. Cet opus se parcourt avec plaisir et même si il me paraît un poil plus exigeant, il n’est jamais punitif. La persévérance sera votre alliée, fort bien accompagnée par des niveaux générés aléatoirement, qui atténuent la redondance inhérente aux jeux qui demandent de multiples tentatives.
Test réalisé par Midnailah sur une version offerte par Ratalaika Games.
Merci à eux !