ELEA – Le test sur PC
Catégories : Aventure, Point’n Click
Plateformes : PC, Xbox One
Langues : sous-titres Français, Anglais, Allemand, Russe, Chinois simplifié – Audio Anglais
Taille : 6 GB
Date de publication : 06/09/2018
Développeur : Kyodai Ltd
Éditeur : Soedesco
Prix : 9,99€ en téléchargement
Le studio bulgare Kyodai Ltd a développé ELEA, un jeu épisodique dont le 1er était en accès anticipé sur Steam depuis le 24 avril, dans une version encore incomplète. C’est à cette occasion que j’ai pu tester le titre qui s’est tout de suite avéré assez particulier. Nous prenons place dans une salle qui ressemble à un bloc opératoire, nous incarnons une femme qui se réveille allongée sur ce qui semble être un appareil de type scanner médical. Très vite, une succession de lumières particulièrement virulentes va l’agresser et elle semble s’évanouir. Nous la retrouvons ensuite dans une chambre de bébé qui est prévue pour accueillir le bébé qu’elle porte. Elle échange au téléphone avec son mari pendant que leur fils aîné est dans sa chambre. Une coupure d’électricité la pousse à se rendre dans la cave pour remettre le disjoncteur en route. Après quelques manipulations qui visent à déverrouiller l’accès à la chambre de son fils endormi, elle entre dans la pièce et c’est alors qu’elle est à nouveau victime d’une attaque avec des effets de lumière tout aussi psychédéliques et stressants que la première fois.
Le début de l’histoire est assez déstabilisant pour celui qui aura préféré éviter tout type de spoiler et débarquer dans l’aventure sans aucune information sur le jeu. Elea, la protagoniste, est à la recherche de son époux disparu 13 ans auparavant à l’occasion d’une expédition. Les premières scènes sont des flashbacks qui visent à mettre en place la suite du scénario. A l’occasion de la sortie du titre dans sa version intégrale, j’ai pu aller au bout de ce premier épisode. Cette aventure narrative à la mise en scène étrange va t-elle réussir à nous embarquer dans son histoire ?
Le titre est un Point’n Click, Elea va devoir interagir avec son environnement, que ce soit avec les objets ou les différents accès. Vos premières tâches vont vous servir à vous familiariser avec les commandes : prendre des objets, les manipuler, les replacer au bon endroit, ouvrir les portes etc. La tâche manque d’ergonomie, il faut être très près des points d’intérêt pour visualiser l’icône d’action dédiée, ce qui fait qu’on peut tourner et virer dans les divers lieux à la recherche des objectifs fixés. Ajoutez à ça une précision poussive et vous êtes partis pour de longues minutes de frustration. En outre, les déplacements manquent de fluidité, ce qui n’est pas rare dans ce type de jeu à la première personne, à déconseiller aux personnes ayant l’oreille interne fragile, au risque de se voir gratifié d’une belle nausée.
Abordons un des points sensibles du titre (… en fait tout est sensible dans ELEA). Vous serez face à une succession de scènes dont on ne comprend pas l’imbrication entre elles et dont parfois le sens nous échappe. Arrivé au bout de l’épisode, vous avez des fragments de réponses et beaucoup de questions.
Les diverses actions que vous aurez à réaliser ne viendront malheureusement pas donner de peps au rythme assez plat des scènes qui ont un minimum de sens. L’absence de logique dans les interactions à réaliser et le manque cruel d’indications ne viennent pas arranger l’affaire. Au final, on a une impression de vide meublé par des cinématiques trop étranges pour être appréciables.
Si les graphismes sont honnêtes, certains effets visuels assez psychédéliques rajoutent une couche d’étrangeté au tout. Au mieux on peut se croire en discothèque, au pire dans un délire sous produits illicites. D’ailleurs, les effets lumineux sont tellement agressifs que le jeu est littéralement interdit aux épileptiques. Concernant le son, les bruitages sont cleans, à l’opposé des sonorités bizarroïdes qui accompagnent fort bien les séquences du même acabit. Quant aux musiques, je serais bien incapable de dire si il y en a et de quelle nature elles sont, je crains qu’elles ne soient noyées dans la marasme qui envahit le cerveau du joueur.
ELEA était prometteur, un titre entre Science-Fiction et aventure narrative en Point’n Click, qui a réussi à me berner avec les quelques images que j’ai pu observer avant d’allumer mon PC pour y jouer la première fois. Ce qui a commencé à m’interpeller est le vide des visuels proposés par les studios en charge du jeu. Le genre serait-il réservé aux amateurs de jeux complètement barrés ? Ceci dit, pour une raison indéterminée, je suis vraiment curieuse de voir où le second épisode va nous mener. Il faut croire que la multitude d’effets visuels dignes d’un trip sous acide ont eu raison de mes neurones, ou bien cela signifie que j’accorde ma confiance aux développeurs, dont le synopsis semble comporter plus de réponses que de questions dans la suite de l’histoire.
Test réalisé par Midnailah sur une version offerte par Soedesco
Merci à eux !