J’ai testé pour vous : les Gachas
… et mon PEL a survécu
Si vous n’avez pas habité dans une caverne des cinq dernières années et que vous possédez soit une tablette soit un smartphone, vous n’êtes pas sans savoir qu’une catégorie particulière de jeux fait rage sur ces supports et écrase tout sur son passage, autant la concurrence que la résistance futile de vos enfants.
Les Gachas, dont le terme provient du japon et désigne des machines vendant des jouets encapsulés, sont des free-to-play à la politique économique assez aggressive, dont le but est d’accaparer très vite le client avec un jeu faisable sans débourser le moindre sou, mais qui propose très vite de passer à la caisse soit pour progresser plus rapidement, soit pour obtenir de nouveaux personnages avec des mises à jour régulières.
Chez Gamingnewz, nous n’avons pas peur des risques, et c’est pourquoi nous avons plongé sans réfléchir dans ce monde de prédation et d’offres promotionnelles alléchantes. Investigation totale dans 3, 2, 1 …
Genshin Impact – le père fondateur
Genshin Impact, c’est un peu l’alpha et l’omega du Gacha. Premier jeu à être connu du grand public pour les sommes astronomiques que les enfants peuvent investir en subtilisant la CB de leur parents (on ne compte pas Farmville 2, mais passons), il a même valu des papiers dans les quotidiens nationaux sur le thème de l’addiction au jeu vidéo.
Alors, est-ce que sa réputation est sur-côtée ? Très certainement. Si son gameplay très proche d’un Zelda Breath of the Wild est rafraîchissant et invite à la découverte, le qualifier d’addictif me paraît hautement contestable, la faute à un grind très peu subtil. Malgré cela, la diversité des activités est sympa et le fait de pouvoir changer de personnage reste agréable.
Prédation-o-mètre : C’est maintenant un standard. Vous achetez de nouveaux persos ou des matériaux d’upgrade avec de l’argent réel ou virtuel. Ce dernier, vous l’obtenez en vous connectant régulièrement et en faisant des « quotis » (quêtes quotidiennes) Simple comme bonjour, mais préparez-vous à vous arracher les cheveux si vous laissez votre mioche toucher à ça.
Honkai Star Rail – l’ennui métaphysique
Juste derrière Dieu arrivent ses seins … euh pardon, ses saints (oui, les Gachas adorent en général mettre en valeur des ribambelles de Waifus pour les jeunes ou moins jeunes prépubères). Dans un univers totalement différent de Genshin, mais par les mêmes développeurs, vous avez Honkai. Ce jeu est là pour satisfaire les amateurs de RPG tour par tour, mais avec sensiblement les mêmes pratiques que Genshin.
Comme d’habitude avec les jeux mobiles, le début est très sympa, vous avez l’impression qu’un scénario de dingue va se mettre en place, les visuels sont stylés, le thème space opera est bien trouvé et le gameplay met un petit coup de frais au combat tour par tour. Sauf qu’arrivé au bout d’une dizaine d’heures de jeu, c’est là que le bât blesse avec des dialogues interminables, une histoire qui n’avance pas et toujours le grind, le grind, le grind.
Prédation-o-mètre : Comme le disait si bien le poète de comédie musicale : « A quoi ça sert d’être sur la Terre et de gagner des niveaux si c’est pour ne pas être plus fort ? » Ce jeu va vous proposer d’y mettre de l’argent mais comme il est chiant à en mourir, vous n’allez pas le faire.
AFK Journey – l’esthète
Belle découverte que ce petit Gacha vu dans une pub sur mon Youtubeur préféré. Eh oui, que voulez-vous, je suis doublement faible. Malgré tout, je ne le dirai pas souvent, mais merci à la publicité ciblée, car ce petit jeu a tout d’un grand. La direction artistique est incroyable, les persos ne débordent pas vraiment d’originalité mais le système de combat est honnête. Et surtout, la vue de dessus comme dans les RPGs à l’ancienne met vraiment en valeur le talent des graphistes.
Pourquoi AFK ? Parce que vous allez devoir enchaîner les combats pour monter vos persos toujours plus fort, toujours plus haut. Je vais vous spoiler tout de suite, cette sensation de puissance, vous allez en avoir marre très vite, mais si vous cherchez un petit jeu rapide pour passez le temps, ce dernier n’est pas sans qualités.
Prédation-o-mètre : Si vous aimez cliquer sur des boutons pour récupérer des récompenses, ce jeu est fait pour vous. Limite, vous passerez plus de temps à cliquer et encaîsser qu’à jouer. Ça m’a fait penser aux jeux de casino qui pullulent sur les app stores. Au bout d’un moment, on désinstalle.
Final Fantasy BE – Toujours plus
Brave Exvius est une bizarrerie en tant que jeu mobile. Déjà par son look vraiment très daté, vous aurez l’impression de jouer à un FF de la grande époque de la Super NES. Quitte à s’infliger cela, autant relancer FFVI non ? Laissons-lui tout de même le mérite de tourner sur la plupart des téléphones.
Pour ce qui est du fan service, on ne va pas se mentir, c’est un peu le Disneyland du fan de FF. Il y a tellement de persos, ça en devient malsain. Dans les dernières mises à jour, ils ont même ajouté des cinématiques 3D ultra réalistes. Cela n’a plus aucun sens, ce qui en fait donc un jeu génial.
Prédation-o-mètre : Vous allez tous mettre une petite pièce dans ce jeu infâme, je le sais. Quand ce ludiciel vous affichera : » Paie 0,99€ pour débloquer plein d’argent virtuel qui ne sert à rien », vous allez le faire. Et vous aurez raison, parce que c’est vraiment une bonne aubaine. Clin d’oeil.
Summoner War Sky Arena – le coup de com’
Non, sérieusement… Vous ne pensiez pas que j’allais écrire là-dessus ?
Harry Potter : Magic Awakened – la bonne surprise
Un jeu mobile que personne n’attendait, et pourtant ! C’est probablement le meilleur de tous les Gachas auquels j’ai joué jusqu’à présent. La direction artistique est tout bonnement magnifique, les musiques sont sympas, le scénario acceptable, mais c’est surtout le gameplay qui en jette.
Pour faire simple, vous combattez avec un deck de sorts et d’invocations, un peu à la manière de Clash Royale et vous devez faire baisser les points de vie de votre adversaire sur un plateau en temps réel en utilisant votre cartes coûtant chacune un nombre de points de mana défini, en zonant précisément vos sorts. C’est la première fois qu’un jeu nous donne vraiment l’impression d’incarner un sorcier de Poudlard (non, je n’ai pas joué à Hogwarts’ Legacy et je n’en ai pas envie) sur mobile, en tout cas.
Prédation-o-mètre : Là encore, vous allez mettre votre petite pièce au début, et peut-être prendre un season pass (de bien belles saloperies de la modernité). En tout cas, le titre restera installé sur mon iPhone.