Maneater – Le test sur PC
Maneater
Catégories : Action, Jeu de rôle
Plateformes : PC, Xbox One, PS4, Switch
PEGI : 18+
Langues : Textes partiellement en français
Taille : Nécessite 20 GB d’espace disque
Date de publication : 22/05/2020
Développeur : Tripwire Interactive
Éditeur : Tripwire Interactive
Disponible en téléchargement
et en boîte
Cette version a été testée sur PC, via un code Epicstore fourni par l’Editeur.
Le jeu arcade a ceci de rassurant qu’on sait ce qu’on est en mesure d’en attendre : on avance, on tire, on recharge, et on recommence. Quand TripWire nous a parlé, voilà près de deux ans, d’un jeu où nous serions aux manettes d’un bébé requin pour le faire devenir gros et grand, il était difficile de ne pas saluer le comique de la proposition (en pensant obligatoirement à des scènes type « Les Dents de la Mer » ou « Sharnado » et autres nanars qui ont déferlé sur les internets ces dernières années. Franchement : déferler sur la vague en croquant du vacancier, qui n’a jamais rêvé d’une telle tranche de rigolade croustillante et croquante ?
Le pari était lancé. On voit dans la bande-annonce du titre qu’on gobe du nageur et de la poiscaille dans tous les sens, avec de jolis effets de caméra dans un cadre proche du paradis. A mesure que les informations tombent sur le jeu, on comprend que les développeurs ont intégré une dimension RPG dans la manière dont notre bébé squale grandira.
Une fois le titre dans nos mains, un tutoriel nous place aux commandes de la maman un peu fâchée de notre futur grand requin… et comme dans tout bon film qui se respecte, maman est tuée par les vilains chasseurs, laissant l’enfant avec une soif de vengeance qu’il faudra assouvir (j’ai aucun souvenir de ce passage précis dans Bambi, perso).
Hors de question pour ce petit bébé d’aller se frotter à de trop grosses proies dans un premier temps, mais dès sa prise en main le titre révèle une trop grande faiblesse, à savoir la répétitivité des actions à faire pour passer au niveau supérieur. Ok, c’est rigolo de bouffer trois fois le même poisson, c’est intéressant de réfléchir à la meilleure méthode pour tuer ce crocodile (en vrai, il n’y a qu’une seule méthode…), mais faire ça constamment sans aucun renouvellement de gameplay, au-delà des compétences débloquées tous les quelques niveaux, qui n’aident pas à mettre de piment sur les missions très plan-plan mises à disposition du joueur.
En plus de ces objectifs, les différentes maps à travers desquelles l’aventure s’écoulera disposent de collectibles à récupérer. Certains sont très difficiles voire impossible à obtenir sans les compétences idoines, ce qui pousse le joueur à revenir un peu plus tard et donne une sensation de rejouabilité. Le titre est en fin de compte assez triste, ce qui est frustrant et décevant par rapport à ce qu’on pouvait imaginer devant les premières images.
La patte graphique est cartoonesque et assez jolie, mais semble datée au niveau du moteur, ce qui a l’avantage de convenir aux machines un peu faiblardes. La question du son mérite un coup de chapeau sur l’idée d’utiliser une voix-off pour décrire les évènements à l’écran : les développeurs ont ainsi choisi de donner un ton de documentaire animalier, non dénué d’humour, ce qui donne un dynamisme intéressant à la narration du titre. Seul point bancal : la répétitivité, à la longue, de ces petites phrases.
Que retenir, donc, de Maneater ? Le croisement arcade/RPG fonctionne sur le papier, mais est très mal emmanché sur le titre, principalement à cause de la redondance des activités à suivre : seuls les bosses apportent un peu de fun à l’aventure, le reste pouvant vraiment passer à la trappe : ce serait presque moins ennuyeux de se balader au milieu des cartes (pourtant fort jolies) que de devoir y passer trois heures chacune à croquer des tortues pour gagner un niveau de plus : ce point rappelle par exemple le farming intempestif de Dark Souls premier du nom. L’humour est une qualité assumée et affichée à 100%, mais n’est pas un argument suffisant pour en faire un titre attractif, challengeant et marquant ; c’est dommage, vu le potentiel qui se cachait derrière les premières impressions, tant dans le fun que dans l’idée de jouer au croque-surfeur vengeur – fun qui n’arrive vraiment que dans les derniers niveaux, où tout devient paradoxalement beaucoup plus facile. Maneater est donc à prendre avec un peu de réserve, pour les fans de ce type de jeu répétitif et sans prise de tête.
Test réalisé par Wackangel, merci à Koch Media pour la copie fournie.
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