R-Type Final 3 Evolved – Le test sur PS5

R-TYPE FINAL 3 EVOLVED

Morte et enterrée en 2003, la saga légendaire R-Type fait son grand retour en 2021 avec un certain R-Type Final 2 qui, malheureusement, n’a pas fait l’unanimité. Est-ce que ce R-Type Final 3 Evolved exclusif à la PlayStation 5 va réussir à faire oublier les tares de son aîné ? Rien n’est moins sûr.


R-Type Final 3 Evolved – Le trailer de lancement


Pour commencer, et nous sommes sûrement plein à nous être fait avoir, R-Type Final 3 Evolved porte mal son nom. Le jeu n’est pas une suite à proprement parlé, mais bien une version améliorée de R-Type Final 2. L’opus de 2021 profite donc de son arrivée sur PlayStation 5 pour faire peau neuve. Il arbore alors de tout nouveaux graphismes en 3D tournant cette fois-ci sous Unreal Engine 5, le dernier moteur à la mode, afin d’exploiter pleinement la puissance de la machine de Sony. Il propose par la même occasion toujours plus de contenu. On retrouve donc tous les niveaux de R-Type Final 2 et de son DLC, mais aussi une aventure inédite composée de sept étapes entièrement réalisée par Kazuma Kujo, le créateur emblématique de la saga, rien que ça.

2001 : L’ODYSÉE DU SHOOT’EM UP

L’un des gros reproches qui a été fait à R-Type Final 2 à son lancement, c’est que la partie visuelle n’était pas à la hauteur des promesses. On attendait donc avec impatience l’arrivée de cette nouvelle mouture réservée à la PlayStation 5, pour voir si le studio a appris de ses erreurs. Malheureusement, ce n’est pas vraiment le cas. S’il y a bien une amélioration du côté des éclairages dynamiques, on ne peut, encore une fois, qu’être déçu de la direction artistique choisie. Elle n’arrive jamais à mettre en valeur les environnements traversés. Tout est très terne, et rien ne ressort, la faute à des ombres beaucoup trop fortes et des textures qui manquent clairement de finesses, ce qui ne rend pas du tout honneur aux capacités de l’Unreal Engine 5. La résolution de l’image fait également pâle figure à côté de ce que propose la concurrence. À cause de cela, on se retrouve avec des textures scintillantes et des modèles aux courbes agressives.

Tous ces problèmes sautent malheureusement aux yeux dès l’ouverture du jeu. Dans la cinématique d’introduction, qui nous propose d’explorer la base principale de notre personnage, on est obligé de plisser les yeux pour essayer de percevoir les différentes formes grossières qui se cachent dans le fond des décors ou même au premier plan. Autrement dit, il y a définitivement un problème avec les teintes, les contrastes, et les couleurs.

DE GROSSES IMPRÉCISIONS

Même si l’on est bien évidemment déçu de l’aspect visuel du soft – impossible de dire le contraire –, l’important dans un shoot’em up se sont les sensations manette en mains. Étant donné que R-Type est une saga incontournable du genre qui avait marqué l’histoire pour son action survoltée et son gameplay unique – en jeu, il est possible d’ajouter des modules à son vaisseau pour faire plus de dégâts ou mieux se protéger –, on partait donc plutôt confiant. Mais encore une fois, ça ne fonctionne pas.

Pour commencer, l’action n’est plus aussi frénétique qu’autrefois, la faute à un manque de dynamisme général ; on en vient même à regretter l’épisode sorti en 2003 sur PlayStation 2. Il faut dire que tout semble très timide. Le sound-design des tirs ou des explosions est complètement effacé, tandis que les effets visuels manquent de générosité. On est bien loin du spectacle que peut offrir un certain Resogun par exemple, qui pourtant, a maintenant dix bonnes années.

Dans un premier temps, le titre se montre étonnamment amusant, en dépit de son aspect visuel peu ragoûtant. Mais rapidement, et ce, qu’importe la difficulté choisie (parmi six niveaux), le jeu se montre frustrant, la faute à de trop nombreux errements. Notre vaisseau, personnalisable de la tête aux pieds, ne semble jamais adapté aux situations : il est soit trop lent, soit trop rapide. Il faut donc constamment jouer avec les touches L1 et L2 pour accélérer ou décélérer, ce qui n’a rien d’évident, surtout quand une armée de projectiles se rue vers nous. Pour plus de fluidité et d’automatismes, on aurait préféré une approche beaucoup plus organique, en bougeant simplement le joystick gauche par exemple. Ajoutons à cela que R-Type Final 3 Evolved ose ramer quand un trop grand nombre d’ennemis s’aventurent sur l’écran, ce qui est une hérésie au vu du genre, et pousse le joueur à la faute.

Pour finir, notez que des problèmes de collisions sont également de la partie. Plusieurs fois donc, nous avons vu un Game Over s’afficher à l’écran parce que les règles du jeu changeaient tout simplement en cours de route. Pour vous donner un exemple parlant, il suffit de se rendre à la toute fin du premier niveau, là où un boss tentaculaire sort de l’eau. Après l’avoir terrassé comme il se doit avec succès, ce dernier plonge à nouveau dans les eaux profondes. Ses mouvements étant peu prévisibles, on s’est pris une première fois les pieds dans ses tentacules juste avant qu’il disparaisse complètement de l’écran. Étant donné que cela ne nous a rien fait, on a baissé notre garde : on se croyait invincible pendant un court laps du temps… Malheureusement, ce n’est pas le cas. Un second tentacule est venu nous percuter et réduire notre vaisseau en miettes. Ce genre d’imprévus arrive bien plus souvent qu’on le croit… Et encore une fois c’est inadmissible, surtout dans un genre qui demande autant de précisions.

Si vous avez apprécié R-Type Final 2, pour sûr que R-Type Final 3 Evolved vous séduira vu qu’il se présente comme un menu maxi best-of du jeu de 2021. Toutefois, si vous êtes un grand nostalgique de la grande période du shoot’em up, vous allez vite déchanter, tant cette proposition regorge de défauts et d’imprécisions qui ne sont en rien compatibles avec le genre. Pour nous donc, c’est une grande déception.

4/10

 

Test réalisé par Jerome Joffard, merci à l’éditeur pour la copie fournie.

Catégories : Shoot’em Up

Plateformes : PS5

PEGI : 18+

Langues : Textes en Français

Date de publication : 28/04/2023

  Développeur et Éditeur : Granzella / NIS America

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