Raging Loop – Le test sur Playstation 4
Catégories : Roman visuel, Aventure, Horreur
Plateformes : PS4, Switch, PC
PEGI : 16
Langues : Audio japonais, textes anglais
Taille : 1,66 GB
Date de publication : 18/10/2019
Développeur : Kemco
Éditeur : PQube
Prix : Disponible en téléchargement et en boîte
Si le nom de Raging Loop ne vous est pas inconnu, c’est qu’il avait déjà fait son apparition sur PC et plus tôt encore comme jeu mobile (sous le non de Rei-Jin-G-Lu-P) au Japon.
Ce roman visuel horrifique nous emmène dans le village reculé de Yozumizu, perdu dans les montagnes, où le narrateur de l’histoire et personnage principal, Haruaki Fusaichi, se retrouve coincé bien malgré lui. En effet après un accident de moto, Haruaki fera la connaissance de la jolie – quoi qu’à la personnalité atypique – Chiemi, qui acceptera de l’héberger. Malheureusement, notre héros va vite comprendre que ce village est tout sauf ordinaire, tout comme ses 13 habitants dont vous ferez rapidement connaissance.
Alors qu’il recherche un moyen de réparer sa moto et de repartir, une épaisse brume mystérieuse s’abat sur le village et commence alors le chaos.
Une légende prend vie au sein de Yozumisu, les loups veulent la peau des humains, le serpent peut savoir qui est loup une fois par jour, les deux singes connaissent leur identité l’un l’autre, le corbeau peut savoir si un pendu était loup et l’araignée peut protéger un humain par nuit. Bref, vous l’aurez compris, si vous connaissez le mythique jeu du Loup-Garou, Haruaki se retrouve au milieu d’une partie plus vraie que nature. La seule solution pour les humains est donc d’essayer de découvrir qui sont les loups durant un événement quotidien appelé « le Festin » et peuvent donc décider de pendre qui leur paraît le plus suspect. Un crime par jour est autorisé aux humains, et un crime par nuit est autorisé aux loups, car tout est régi par les règles de la Montagne et ne pas les respecter aboutit a une fin tragique par la « Corruption ».
Toutefois, rassurez vous, même dans l’horreur, notre héros trouvera bien le moyen de tomber sous le charme d’une des habitantes !
Notre héros
&
Pour pouvoir appréhender le jeu correctement et comprendre ses subtilités, une gentille guide – Rikako de son joli nom – vous proposera 4 notes explicatives sur Raging Loop (À propos du jeu, À propos des fonctions spéciales, À propos des fonctions de base, À propos des vidéos et du partage). Elle vous expliquera notamment comment utiliser le Scenario Chart dont nous reparlerons plus bas, et vous rappellera de ne pas spoiler vos petits camarades pour ne gâcher le jeu à personne. Votre second « guide », Sheep, un drôle de mouton, pourra lui vous donner un petit coup de pouce quand vous affronterez le terrible et cruel Game Over.
Le gameplay du jeu peut se décomposer en 2 parties ; durant les phases de narration, vous n’aurez rien d’autre à faire que de lire le texte, appuyer sur X pour passer au dialogue suivant, ou même laisser le déroulement automatique des dialogues avec R1. Vous aurez aussi parfois le choix dans la suite de vos actions, et il vous suffira de le sélectionner et de valider par la touche X. Et autant vous dire que dans un premier temps le mot ‘choix’ vous paraitra généreux dans la mesure ou vous ne pourrez justement pas choisir ! Une seule des options sera possible, mais je vous expliquerai ça peu après.
La cérémonie du « Festin »
Tout le menu est affiché dans la partie inférieure de l’écran, L1 (LOG) vous permet de visualiser les dialogues précédents, comme expliqué plus haut R1 permet quant à lui de passer en déroulement automatique des dialogues, voir de faire un fastforward (avance rapide), et enfin la touche carré vous donne accès au chart (organigramme). C’est via celui-ci que vous pourrez accéder à la seconde phase du jeu. En effet, ce chart vous permet de vous promener tout au long de l’histoire en revenant en arrière ou en avançant (tant qu’il s’agit d’une scène que vous avez déjà jouée). Pourquoi cela est-il pertinent ? Et bien parce qu’en avançant dans histoire, vous aurez l’opportunité de débloquer des clés (Keys) qui vous permettront de faire des choix au préalable impossibles car vous ne possédiez pas les informations nécessaires. Vous serez donc nettement moins frustrés ! Le problème… c’est qu’il vous faudra parfois mourir pour obtenir ces précieuses informations, et oui, rien n’est jamais simple ! Mais rappelez vous que vous pourrez compter sur Sheep pour vous mettre sur la bonne voie si besoin.
Enfin, il vous faudra surtout finir le jeu une première fois pour débloquer les informations essentielles et pouvoir vraiment influencer l’histoire. À noter aussi l’importance des sauvegardes manuelles (les sauvegardes auto se font elles à chaque début de chapitre) avant de prendre une décision ou d’utiliser le chart, qui vous permettront de ne pas succomber aux regrets au cas où…
Le grand méchant loup
En ce qui concerne la vidéo d’introduction, dès les premières images et les premières notes, on se sent plongés dans un manga japonais. Les graphismes du jeu, les décors, les personnages, tout rappelle le folklore nippon, jusqu’au petites musiques inquiétantes lors d´une scène un peu plus stressante. On appréciera aussi les bruitages lors de la lecture de la narration, le bruit de la pluie, d’une rivière ou encore celui de la moto du protagoniste par exemple.
Nos deux héros
S’agissant d’un roman visuel, seules les expressions des personnages changeront lors des dialogues, le reste du temps les images seront fixes mais vont parfaitement avec l’ambiance du jeu. Enfin, la narration n’est pas doublée, mais les dialogues eux le sont, ce qui ne manquera pas de nous immerger un peu plus dans l’histoire, même si on ne parle pas un mot de japonais !
Comme le jeu l’indique lui-même lors du didacticiel, suspense, thriller, horreur et mystère sont les maitres mots pour décrire l’aventure qui vous attend. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le pari est réussi. Si parfois la narration peut sembler un peu longue au départ, on s’immerge vite dans l’histoire et on a l’impression de lire un de ces livres dont vous êtes le héros. Les personnages, quoi que parfois victimes de stéréotypes (un gros costaud, une petite fille, un vieille dame, un ado énervé…) fonctionnent bien et les décors et musiques nous immergent totalement dans cette ancienne légende. Les dessins types manga, monnaie courante dans ce type de jeu vidéo japonais, sont un plaisir pour les yeux et les quelques clins d’œil à un jeu ou d’autres références feront sourire les connaisseurs.
On regrettera toutefois que le titre n’ai pas été sous-titré en français, privant de ce fait les non anglophones et japonophones d’un beau chef d’œuvre dans sa catégorie. Le vrai plus, c’est qu’arrivé au bout de l’histoire, on ne rechignera par a repartir de zéro avec toutes nos connaissances vaillamment acquises pour essayer encore une fois de changer les choses. Après tout, quand on nous donne une seconde chance, autant la saisir !
Test réalisé par Dydy sur une version offerte par l’éditeur.
Merci à eux !