Le test de Sackboy : A Big Adventure – La PS5 a déjà son jeu de plates-formes !
Sackboy : A Big Adventure
Catégories : Platformer
Plateformes : PS4, PS5
PEGI : 3+
Langues : Textes et Voix en Français
Taille : Environ 30 Go
Date de publication : 19/11/2020
Développeur : Sumo Digital
Éditeur : Sony
Après avoir comblé grands et petits avec trois épisodes canoniques sortis respectivement en 2008, 2011 et 2014, puis après avoir proposé une petite expérience PS Move ou encore un jeu de course à la Mario Kart, le sackripant le plus mignon et iconique de la saga LittleBigPlanet est de retour avec un tout nouveau spin-off portant pour la première fois son joli nom, à savoir Sackboy. En effet, Sackboy : A Big Adventure a profité du lancement de la nouvelle génération de console de Sony pour proposer de nouvelles péripéties multijoueurs et colorées.
Sackboy : A Big Adventure – Le trailer de lancement
Cette fois-ci, tout comme LittleBigPlanet 3, ce n’est plus l’équipe de Media Molecule qui est en charge du projet – cette dernière étant particulièrement occupée à travailler sur son nouveau bébé Dreams – mais bel et bien Sumo Digital, et ce malgré l’accueil peu reluisant de leur dernière conception. LittleBigPlanet 3, même s’il proposait de bonnes idées et de nouveaux personnages jouables aux gameplay intéressants, était le moins bon épisode de toute la saga. Il faut dire que la formule, bien qu’efficace, commençait à s’essouffler et que le tout était entaché par de nombreux bugs qui n’ont jamais été corrigés. On attendait alors ce spin-off, avec autant d’enthousiasme que de craintes, mais nous avons décidé de faire table rase du passé et de faire entièrement confiance en ce Sackboy : A Big Adventure, et à raison !
UNE PELOTE DE LAINE TOUJOURS AUSSI BONDISSANTE
Afin de mettre à mal le grand méchant Vex ainsi que son idée saugrenue, celle de mettre en place un Tournebouleur pour détruire une fois de plus le monde des rêves, Sackboy devra, seul ou accompagné de trois autres joueurs (en offline comme en online), partir à l’aventure dans des mondes en trois dimensions. Eh oui ! La grosse nouveauté de ce spin-off réside dans l’abandon de la 2.5D pour passer définitivement à la 3D à l’image d’un certain Super Mario 3D World sorti pour la première fois sur Wii U en 2013. Est-ce que cette nouvelle formule nuit à la recette initiale ? Que nenni. En deux ou trois mouvements, on retrouve nos vieux réflexes. Le travail fourni par Sumo Digital est donc à saluer puisqu’à aucun moment, on n’a l’impression de trahir ce qu’avait construit Media Molecule en son temps.
Les décors sont tout simplement sublimes, colorés, fourmillant de détails en tout genre, de surprises et de textures différentes (laine, carton, papier, plastique, coton…). Le tout est absolument magnifique et saura ravir vos rétines de joueurs en manque de sensations next-gen. Et même si l’on regrette l’aspect un peu plat des premiers niveaux, un comble pour un platformer, rapidement la construction de ces derniers impressionne de par leur beauté évidemment, mais aussi par leur verticalité ou encore leurs idées toujours bienvenues. Dans certains mondes, il faudra par exemple jouer de vos réflexes en sautant de plateforme en plateforme alors que d’autres vous proposeront de vous munir d’un jet-pack, de résoudre des énigmes, ou utiliseront à bon escient les différents gadgets de la DualSense. Il faudra par exemple recourir à la détection de mouvements de la manette de la PlayStation 5 (ou de la PlayStation 4) pour faire avancer des plateformes volantes. Le tout, sur PlayStation 5, est bien évidemment enrichi par les vibrations dynamiques qui, comme Astro’s Playroom, réagissent en fonction du terrain sur lequel vous évoluez ou en fonction de vos actions (saut, frappe…).
Cependant, contrairement au tout premier LittleBigPlanet, ce Sackboy est plus simple, mais aussi plus accessible afin de toucher un plus large public, ce qui ravira les plus petits. Mais ne vous en faites pas, si vous cherchez un peu plus de difficulté, il est toujours possible de collectionner les différents Orbes des Rêves disséminés dans les niveaux, les nombreux costumes ou de marquer des points en récoltant un maximum de petites bulles. Pour obtenir tous les cadeaux disponibles, il faut également participer à des courses contre-la-montre, ou terminer tous les niveaux sans mourir, ce qui garantit tout de suite un peu plus de challenge.
Le multijoueur online manque à l’appel ? Si vous achetez Sackboy : A Big Adventure avant la fin de l’année et que vous comptez jouer avec un ou une ami(e) qui se situe à l’autre bout de la planète Terre, sachez que vous allez faire face à une petite surprise désagréable. En effet, à l’heure où nous écrivons ces lignes, Sackboy : A Big Adventure ne possède pas de mode multijoueur en ligne et se contente seulement d’un mode local jouable réunissant jusqu’à quatre joueurs. Il n’y a pas d’inquiétude à avoir pour autant puisque les développeurs ont d’ores et déjà affirmé que le mode online débarquera dans le jeu dans les semaines à venir.
OÙ EST PASSÉE LA CRÉATIVITÉ ?
Le jeu est magnifique, le gameplay, bien que classique, est très efficace et le contenu est solide… Donc qu’est-ce qui pourrait gâcher cette aventure qui s’annonce magnifique ? C’est simple : l’absence d’un mode Création de Niveaux. En effet, contrairement aux trois premiers opus ou encore à LittleBigPlanet Karting, ce Sackboy : A Big Adventure délaisse purement et simplement l’une des grandes marques de fabrique de notre héros brodé : l’aspect créatif de la série ! Un aspect phare qui allongeait drastiquement la durée de vie des différents épisodes de la saga grâce à l’ingéniosité des créateurs en herbe qui savaient offrir des mini-jeux rigolos, de nouvelles aventures ou encore des expériences uniques. C’est d’autant plus dommageable puisque les différents niveaux proposés par Sumo Digital semblent avoir été conçus avec une amélioration de l’outil de création de LittleBigPlanet 3.
Après un semi-échec répondant au doux nom de LittleBigPlanet 3, Sumo Digital revient en force avec ce Sackboy : A Big Adventure. Un spin-off qui propose aux joueurs un voyage onirique et coloré en 3D dans lequel on n’a pas le temps de s’ennuyer. Au fil de l’aventure, les différents niveaux arrivent encore et toujours à proposer de nouvelles idées afin de rythmer un gameplay, certes classique, mais aussi particulièrement solide. Dans cette nouvelle proposition donc, on regrettera seulement l’absence d’un mode Création qui aurait pu nous offrir des heures et des heures d’amusement supplémentaires.
8/10
Test réalisé par Jerome Joffard, merci à l’éditeur pour la copie fournie.