Test – MiLE HiGH TAXi, enfin un bon Crazy Taxi-like ?

MiLE HiGH TAXi

Tout comme le Quick’n Toast, Crazy Taxi fait parti de ces monuments « souvent imités, jamais égalés ». Et si un certain The Simpsons : Hit & Run a réussi à s’approprier efficacement la formule du jeu de SEGA, ce n’est pas le cas des autres studios qui se sont plus généralement contenté de plagier bêtement. Mais cessons d’avoir un œil dans le rétroviseur et regardons courageusement vers le futur. MiLE HiGH TAXi est-il la relève Crazy Taxiesque tant attendue ?

MiLE HiGH TAXi – Le trailer de lancement

VERT DE CHEZ VERT

La dernière fois que l’on a touché à un Crazy Taxi-like, on a eu mauvaise surprise : on fait bien évidemment allusion à Chaos Taxi, un titre à laquelle nous avons mis la note de 3/10. Mais nous ne sommes pas du genre à baisser les bras. Oh, ça non ! Alors lorsque l’on a appris l’existence d’un certain MiLE HiGH TAXi, on s’est précipité pour choper une clef Steam (merci à l’unique développeur du jeu : Cassius John-Adams) pour vos donner nos impressions… Il faut dire que sur le papier, ce MiLE HiGH TAXi a tout pour être cette expérience rafraîchissante qui donne enfin un second souffle à Crazy Taxi, une saga qui, après trois épisodes entre 1999 et 2003, a complètement disparu des radars. Le titre de Cassius John-Adams choisit de transposer la formule à succès de SEGA dans un univers qui ressemble à s’y méprendre au film Le Cinquième Élément. On s’imagine alors virevolter dans tous les sens, faire des cabrioles pendant que l’on transporte un client d’un point A à un point B et ressentir ce que pouvait ressentir Korben Dallas, le personnage de Bruce Willis, lorsqu’il sirotait un gigantesque soda dans un joli taxi jaune flottant… Mais voilà que la réalité nous rattrape.

Dès son introduction qui se déroule dans un ascenseur aux textures pourries, le jeu expose ses limites. Sur les 800 étages que l’on peut voir sur les boutons de l’ascenseur, on nous indique que seuls 50 sont accessibles, de l’étage 600 à l’étage 650. Encadrer un terrain de jeu n’est pas un problème en soi, surtout si cela peut favoriser le bon fonctionnement d’une formule. Mais pour un premier contact avec le jeu, il faut avouer que c’est décevant. Il aurait été plus judicieux d’amener cette problématique moins frontalement. Pourquoi pas une fois en jeu, en mettant en place des indicateurs visuels cohérents qui cohabitent parfaitement avec le ton de l’univers. Bien évidemment, ce n’est pas le cas. En jeu, allez trop bas ou trop haut, c’est simplement se confronter à un mur invisible…

On aurait pu passer outre ce souci – finalement mineur –, mais le problème c’est que les déceptions s’enchaînent. Le chara-design des trois personnages est exécrable, les animations le sont tout autant, les références au Cinquième Élément sont insérées au chausse-pied et l’ « humour », si l’on peut appeler ça ainsi, est problématique. L’un des personnages jouables est non-binaire (jusqu’ici, tout va bien), mais cela ressemble plus à de la moquerie qu’à une vraie volonté d’inclusivité, mais passons… Espérons que ce soit simplement maladroit et laissons planer une fois de plus le doute quant à la légitimité de ce nouveau projet… C’est là qu’entre en scène le seul et unique terrain de jeu : une gigantesque métropole futuriste. Cool ! Sauf qu’elle manque d’un petit quelque chose, d’une identité, la faute à des textures venant tout droit d’une autre époque et à un level-design générique au possible ; la ville est uniquement composée de grands boulevards et d’intersections en croix.

MANETTE EN MAINS, ÇA FAIT LE TAFF MAIS…

Finalement, là où MiLE HiGH TAXi se débrouille le mieux, c’est une fois manette en mains (notez que le jeu est incompatible avec le combo clavier/souris). Non pas que ce soit extraordinaire, mais les sensations sont là, impossible de nier. On se plaît alors à filer à toute vitesse, à prendre deux ou trois raccourcis, à exécuter des cabrioles, et à parcourir les étages pour déposer les clients dans le temps imparti. Mais, encore une fois, le tout trouve vite ses limites. En même temps, il n’y a absolument aucun challenge. J’ai par exemple dû abandonner ma première session tant elle tirait en longueur, on est donc loin de la difficulté légendaire de Crazy Taxi. La faute revient une fois de plus à ce level-design très pauvre, qui manque de folie. Ajoutons à cela qu’il n’y a aucun tableau de score ou de récompenses à déverrouiller comme de nouveaux véhicules ou même une nouvelle carte. Autant dire que MiLE HiGH TAXi se consomme en moins d’une petite heure, top chrono !

 

MiLE HiGH TAXi, le titre de Cassius John-Adams, a tout de l’œuvre malhonnête et opportuniste. Elle se contente simplement d’emprunter des idées ici et là qui fonctionnent pour appâter le chaland. Mais une fois manette en mains, la production n’a tout simplement pas grand-chose à offrir, la faute à un level-design inexistant, un manque de challenge et du mauvais goût à tous les étages. À éviter donc.

2/10

 

Test réalisé par Jerome Joffard, merci à l’éditeur pour la copie fournie.

Catégories : Course

Plateformes : PC

PEGI : 3+

Langues : Textes en Français

Date de publication : Disponible

  Développeur et Éditeur : Cassius John-Adams

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