Observer : System Redux – Un upgrade de qualité ? – Test Xbox Series X

Test effectué sur une version numérique fournie par l’éditeur, sur Xbox Series X

4 ans, à quelques jours près, qu’Observer est sorti dans sa version initiale. En 4 ans, il s’en passe des choses et la Bloober Team a pris bien du galon depuis, notamment avec The Medium, mis en avant par Microsoft et sorti en exclusivité (temporaire) sur Xbox Series. Au point même de bosser avec Konami, avec des grosses rumeurs sur un éventuel Silent Hill…  Du coup, l’idée d’une version « Remaster » sur les consoles New Gen  d’Observer est intéressante, d’autant plus sur un jeu avec une thématique visuelle forte, le potentiel est évidement là ! La Bloober Team & Anshar studios, qui avait déjà réalisé le portage du jeu sur Switch, ont travaillé de concert pour sortir cette version « System Redux » en tirant parti du meilleur de nos Xbox Series X et PS5. Pari réussi ?

&

Après un Cyberpunk 2077 qui a défrayé la chronique ces derniers mois, les fans de jeu à ambiance cyberpunk  n’ont pas grand-chose à se mettre sous la dent sur les nouvelles consoles chez Sony & Microsoft à part ressortir des jeux PS4 ou Xbox One et en attendant Ghostrunner. Observer est pourtant de ceux-là, et même si la version originale est sortie il y a quelques années déjà, il serait regrettable de ne pas jeter un œil à cette nouvelle version embellie de mille feux, même pour ceux qui l’ont déjà fini à l’époque.

Petit rafraichissement de mémoire, Observer se déroule dans un futur apocalyptique, où les robots humanoïdes sont bel et bien une réalité, où l’on charcute son corps pour y insérer processeurs et mémoires, et où même la police utilise des méthodes peu traditionnelles pour enquêter sur les affaires. Thriller horrifique glauque et surnaturel, vous devrez suivre les traces d’un tueur en série, et par la même occasion enquêter sur la disparation de votre fils.

Vous incarnez donc Daniel Lazarski, membre de l’unité des Observers, qui possèdent la capacité d’explorer les souvenirs des gens en se connectant à leur puce cervicale pour enquêter sur les crimes. Ces capacités augmentées permettent également d’utiliser des visions biologiques ou électromagnétiques pour scanner les environs et trouver des précieux indices pour progresser.

Pour la petite anecdote, l’acteur prêtant ses traits au joueur est le fameux « Replicant » Rutger Hauer, très connu des amateurs du film Blade Runner de Ridley Scott, cyberpunk vous avez dit ?

Le jeu est à la première personne, mais vous n’avez aucune arme à votre disposition, et le peu de fois où vous avez affaire à un danger, il vous faut simplement vous cacher et contourner les obstacles pour éviter la mort ; ce qui arrive cependant très rarement.

Comme tout bon enquêteur, vous devez scanner les scènes de crime à la recherche d’informations, d’objets de quêtes, poser des questions aux personnages non jouables, voire vous connecter aux victimes, pour trouver le détail enfoui au fin fond de leurs souvenirs, ce qui vous permettra de progresser dans l’histoire.

Cela ne se fait pas sans dégâts. Chaque intrusion dans le cerveau d’une personne vous en fait ressortir KO, et il faut régulièrement prendre une petite dose de drogue appelée synchronize, vous permettant de reprendre votre esprit. Il est nécessaire de penser à bien observer les environs pour en trouver, car les quelques doses de départ ne sont pas suffisantes pour traverser tout le jeu. Hallucinations, et vision troublée font partie des effets secondaires, sans parler de la difficulté à rester discret dans certains passages.

Cyberpunk oblige, vous devrez également fouiller des ordinateurs à la recherche d’informations dans les boites mails, voire de lancer une petite partie de Fire & Sword : Spiders, petit jeu en 2D bonus sur lequel on récupère des niveaux au fur et a mesure de notre avancée.

A plusieurs reprises, une porte verrouillée par un digicode, doit être ouverte, avec le bon code, ou en piratant le boitier, avec un mini jeu simple.

Au-delà de la trame principale de l’histoire, vous découvrez en même temps quelques quêtes secondaires, que vous pouvez librement choisir de suivre ou non, demandant d’explorer encore un peu plus le jeu, et parfois faire des allers retours dans des endroits déjà explorés. La version System Redux comporte d’ailleurs 3 nouvelles quêtes secondaires.

Vous retrouverez d’ailleurs les détails de celles-ci, au fur et à mesure de leurs découvertes dans le menu du jeu, avec un état de la progression ce qui permet parfois de vous aider à trouver quoi faire ensuite.

Jeu horrifique enfin, vous êtes confronté à plusieurs reprises à des Jump Scare, ainsi qu’à quelques tableaux gores, voire même glauques, ce qui fait que le jeu n’est pas à mettre entre toutes les mains. Pour la petite touche papa Geek, je ne mettrais pas ce jeu dans les mains d’un gamin de moins de 15-16 ans grand minimum sachant que le jeu est de toute façon classé PEGI18.

 

 

Jeu en anglais sous titrés français, là-dessus que du classique, rien à souligner.

Niveau sonore, la spatialisation est juste parfaite, on est tout du long imprégné par l’ambiance du jeu. Il suffit que l’on se retrouve dans une cour, entouré d’immeubles, avec une pluie battante et un orage déchainé, pour se rendre compte du détail apporté à la partie sonore. Avec un équipement adéquat, les sons sortent vraiment de partout, il est rare d’avoir des jeux qui prennent si bien en compte ce point. Que ce soit dans les passages, plus calmes, où dans les parties d’exploration mentale parfois bien déjantées, tout est vraiment fait pour vous immerger un maximum et vous en mettre plein les oreilles. Faites attention d’ailleurs car parfois, certains passages passent du coq à l’âne pour un effet encore plus saisissant mais pouvant aussi vous faire sursauter doublement. La musique est quasiment absente du jeu, mais n’est pas du tout nécessaire car l’environnement sonore est omniprésent et meuble le jeu en permanence.

Pour avoir fait la version PS4 classique, il y a quelques temps, c’est surtout sur la partie graphique que j’en attendais le plus. Et ici encore, le travail en vaut la chandelle.

Le jeu est vraiment magnifique, clairement. Il tourne en 4k HDR natif, et c’est visible, on perd un peu sur le côté flou qui apportait une touche film au jeu, mais on y gagne sur la netteté de l’ensemble, avec des écrans lisibles, des textures rehaussées en résolution et bien plus précises, ainsi que des modèles 3D (comme certains PNJs) plus détaillés. Au niveau des lumières, les effets sont sublimés, que ce soit les néons plus flashies qu’auparavant, les petites leds sur les équipements électroniques un peu partout, ou les ampoules crasseuses, sans parler de la technologie Raytracing à la mode actuellement, qui ajoute moult reflets et autres effets dans des environnements déjà saisissants.

La mise à niveau est juste parfaite, on en oublie presque totalement la version oldgen, comme si elle n’avait jamais existé, en ayant l’impression que ce jeu a été développé dès le départ pour sortir sur la nouvelle génération de consoles et cartes vidéos haut de gamme. Les développeurs l’ont d’ailleurs bien compris, en ajoutant la possibilité d’activer/désactiver en live dans les options la 4k et le raytracing, ce qui vous permet de mieux vous rendre compte du travail accompli.

Je vous invite d’ailleurs à consulter en plein écran les nombreuses captures de ce test, effectuées en 4k, avec parfois quelques captures comparatives, pour vous rendre compte de la qualité graphique du jeu, même si ni la vidéo ni les captures ne rendent hommage réellement au titre en mouvement qui, je le répète, est vraiment magnifique.

Voici également une vidéo « découverte » commençant quelques minutes après le début du jeu, pour une durée d’un peu plus de 2h, vous donnant un bon aperçu du gameplay.

 

Observer était déjà un bon jeu à l’époque. La Bloober team avait réussi à faire un jeu prenant, avec un gameplay certes classique, mais restant efficace. Avec l’aide des développeurs de Anshar Studios, le ravalement de façade inattendu est un plus, et je vous invite à passer le cap si vous n’aviez pas déjà eu l’occasion de le faire à sa sortie, d’autant plus si vous êtes équipé en conséquence. Le jeu n’est pas difficile, quelques passages  demandent un peu de patience, et il ne sera pas rare de perdre du temps dans l’exploration, en cherchant désespérément un objet ou un indice pour progresser, qui une fois trouvé, paraissait évident. Déconseillé aux plus sensibles malgré tout, vous n’en sortirez probablement pas indemne.

Mais quel voyage, mes amis !

 

PROCHE DE LA PERFECTION

 

Observer : System Redux

Catégories : Jeu d’aventure,Horreur

Plateformes : Xbox Series, PS5, PC

PEGI : 18

Langues : Anglais (sous titrés FR)

Taille : 16 GB

Date de publication : 16 juillet 2021 (en version physique)

  Développeurs :

Bloober Team

Bloober Team

&

Anshar Studios

anshar studios

Éditeur : Koch Media

Koch Media

Disponible en téléchargement

et en boîte

Test réalisé par Ombr6, merci à Koch Media pour la copie fournie.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *