Utawarerumono : Prelude to the Fallen – Le test sur Playstation 4

Titre du jeu

Catégories : Tactical-RPG, Visual Novel

Plateformes : PS4, PS Vita

PEGI : 16

Langues : Textes en anglais, audio japonais

Date de publication : 29/05/2020

  Développeur : Leaf

Éditeur : Nis America

Disponible en boîte

 

Après un début d’année rempli d’annonce telles que l’arrivée prochaine de Giraffe and Annika – dont le premier aperçu montre un air de Ni No Kuni – ou encore celle de The Legend of Heroes : Trails of Cold Steel IV dans nos contrées, le prolifique éditeur Nis America nous propose cette fois-ci un remake de l’Utawarerumono paru en 2002. Avec cette mouture intitulée Prelude to the Fallen, Nis nous permet d’expérimenter les propositions de cette épisode de la saga à travers des séquences de combat au tour par tour, couplée à de riches phases de dialogue. Oui, Utawarerumono : Prelude to the Fallen joue dans la catégorie des Visual Novel, dans un déluge d’échanges qui posent une ambiance qui n’est pas sans rappeler des classiques des JRPG : Un héro qui a perdu la mémoire, des touches d’humour et une attraction – assumée ou non – entre certains personnages. Mais Prelude to the Fallen ne va pas se contenter de cela, loin d’une histoire creuse qui n’exploiterait que ces trois points. La trame va s’articuler de manière fort bien menée autour du passé du protagoniste et du vécu de chaque personnage, tandis que la guerre va les mener à travers un monde que le joueur découvre en détail au fil de l’aventure, que ce soit dans ses environnements ou son histoire.

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Compte tenu de la quantité de lignes de dialogue, Prelude to the Fallen nécessite d’être un minimum à l’aise avec l’anglais, car ces dialogues constituent la majorité du gameplay, du moins durant la première poignée d’heures du jeu. Ils seront toujours bien présents ensuite, mais de plus en plus ponctués de phases de combat au tour par tour. Le système proposé reprend les fondements du genre, qui ne vous seront pas étrangers si vous êtes un habitué de la série Fire Emblem ou encore la saga Dragon Quest pour ne citer qu’elles. Que vous ayez opté pour le mode normal ou difficile, il est nécessaire d’être attentif au choix des unités qui vont participer à chaque affrontement, unités que vous allez déplacer sur la zone de combat et qui vont agir chacune leur tour, en fonction de l’action que vous avez choisie. Classiquement, les personnages peuvent attaquer – un système de combos figure au casting, attribuant un coup supplémentaire en cas de pression sur la touche dédiée au moment opportun – ne rien faire, utiliser un objet (soin par exemple), ou encore réaliser une frappe puissante en coopération. Pour cette dernière, il est nécessaire que les conditions requises sont remplies, à savoir se trouver sur une case qui jouxte celle d’un allié et que la jauge de Zeal soit remplie. Cette même jauge permet de lancer un Final Strike, un coup spécial de fin de combo qui inflige moult dégâts.

Nos débuts dans l’aventure

Comme le suggèrent les précédentes lignes, la stratégie et le placement des personnages sont essentiels à votre réussite, afin d’optimiser vos chances de réaliser le plus de dégâts possibles. Aussi, une option ressemblant à celle de Fire Emblem : Tree Houses permet de réaliser un retour en arrière afin de reprendre au tour précédent, dans l’hypothèse où une erreur tactique ou un mauvais calcul vous ait infligé une défaite. Mais le fait d’échouer peut aussi être dû au placement de la caméra qui ne permet pas toujours d’avoir un regard sur tous les recoins de la zone d’affrontement et de ce fait, vous impose quelques mauvaises surprises, d’autant plus que votre angle d’attaque influence le nombre de points de vie que vos adversaires perdent : sans possibilité d’anticipation, cela peut faire la différence entre la réussite ou l’échec.

Les combats

Pour cet opus, la 2D originale a été abandonnée au profit d’une 3D certes plus contemporaine, mais en retrait technique par rapport aux productions actuelles. Prelude to the Fallen n’est pas désagréable à regarder mais manque de détails et de textures travaillées. Ce n’est pas un élément rébarbatif en soit, car le charisme du jeu lui vient essentiellement de son scénario et de son système de combat solide, seuls ceux pour lesquels les graphismes détaillés sont indispensables pour apprécier un titre risquent de rester sur leur faim, ou encore ceux qui connaissent l’original et qui auraient espérer voir un remake particulièrement retravaillé visuellement.

Par contre, concernant le pan sonore, les musiques sont un des atouts majeur du titre et vous aurez même le choix entre celles du jeu original uniquement ou bien l’ost agrémentée des musiques de Utawarerumono Mask of Truth et Mask of Deception. Le reste de la bande son a parfois un petit côté has been, plus précisément certains effets sonores qui manquent de modernité et de rondeur.

Une nouvelle fois, Nis America permet aux occidentaux de – peut-être – découvrir une licence assez méconnue en Europe et qui porte la patte des productions d’un genre voyant sa communauté se développer en France, plus spécialement ces dernières années. Utawarerumono : Prelude to the Fallen ne va pas vous subjuguer par sa technique ou son innovation en matière de gameplay, mais par son développement scénaristique et celui de son univers, ainsi que par son système de combat au tour par tour particulièrement solide et plaisant, agrémenté par la présence de combo lors des phases d’affrontement. Si en plus vous êtes à l’aise avec l’anglais, non rebuté par les nombreuses lignes de dialogues et leurs quelques longueurs, alors peut-être saurez vous vous laisser séduire par un titre qui est certes un peu dépassé dans certains aspects de sa conception, mais qui offre plusieurs heures aux côtés de personnages attachants évoluant dans un monde à la profondeur surprenante.

Test réalisé par Midnailah, merci à Nis America et Koch Media pour la copie fournie.

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