Deep Space Rush – Le test sur Playstation 4
Catégories : Arcade, Shoot
Plateformes : PS4 / PS Vita, Switch, Xbox One
PEGI : 3
Langues : Textes en français et autres langues
Taille : 59,04 MB
Date de publication : 25/10/2019
Développeur : BUG-Studio
Éditeur : Ratalaika Games
Disponible en téléchargement
Le rétro n’en finit plus de nous envahir. Cette mode de la nostalgie a touché en plein cœur le studio 16-bit qui nous propose un jeu de plate-forme de type shoot’n run où le but est d’aller le plus loin possible en dégommant un maximum d’ennemis. En somme, rien de neuf mais un shooter en 2D bien bourrin, pour les amateurs de Stalone et Schwarzi, qui ne pèse même pas 40Mo donc inutile de placer la barre trop haut, ce n’est pas le dessein du studio.
&
Comment introduire le gameplay d’un jeu qui ne s’introduit pas lui-même ? Deep Space Rush nous plonge immédiatement dans un vaisseau sommaire ressemblant à une voiturette sans permis de l’espace. Dans votre base, vous aurez accès à une centrale d’achat, pour monter les munitions de vos armes ainsi que votre santé en échange d’une modique somme de pièces d’or, et à un téléporteur pour commencer le jeu. Pour les mécaniques, ce n’est guère compliqué, avancer-sauter-tirer : ce sont vos seuls choix disponibles donc pas de prise de tête, le titre ne vous fera pas cuire les méninges.
Concernant votre environnement, vous évoluerez dans l’espace à bord d’une station remplie d’ennemis et de pièges, ainsi que des nouvelles armes qui viendront aider votre héros pour compléter le maximum de zones possibles. Oui, ici pas de scénario ni de variation de gameplay, le seul et unique but est d’avancer le plus loin que vous le pouvez. Parmi les armes disponibles vous aurez le droit au rayon laser, au railgun et à d’autres équipements très classiques, mais au panel assez varié reconnaissons le. Toutefois sa richesse d’armes est vite nuancée par un bestiaire plus faible que le rendement de votre Livret A. Nous pointerons notre arme contre des asticots, des asticots gluants, des zombies, des zombies kamikazes et fantômes…. C’est tout. Pas de boss, ni de changement visuel hormis un coloriage léger. Les pièges sont un peu mieux pensés avec les zones électriques, les lasers fixes et tourelles rotatives qui vous feront saigner plus d’une fois pour leur présence croissante au fil de votre progression.
Parlons peu, parlons… problèmes. Ici le jeu n’est pas avare et en possède pas mal. Le premier et pas des moindres concerne les graphismes : le pixel art, c’est beau, mais il faut que son utilisation soit subtile et fine, Deep Space Rush nous propose un pixel épais et très gênant quand il commence à y avoir beaucoup d’ennemis. L’ensemble devient très vite illisible, la mort arrive sans que l’on ne comprenne ce qu’il s’est passé sous nos yeux. Ensuite vient le son, vous serez embarqués dans une ambiance techno très marquée années 80 qui n’est pas désagréable mais lorsque que l’on additionne la musique avec le bruit insupportable des ennemis et des pièges, on obtient alors un cocktail auditif vomitif qui vous fera couper le son, au profit d’un silence plus propice à un jeu demandant beaucoup de concentration. Puis un dernier problème, la hitbox des pièges terrestres est très aléatoire et vous prendrez un coup sans vous y attendre, pas vraiment réjouissant de mourir par erreur, mais il faudra vous y habituer.
Deep Space Rush s’inscrit dans la tendance des développeurs à revenir dans le passé par un sursaut et une volonté de faire (re)découvrir cette époque à toutes sortes de joueurs. Mais à quel prix ? Est-il nécessairement bon de revenir à une époque où les jeux sortaient en masse sans saveur aucune ? C’est là le souci et avec une autonomie de… 10 minutes pour faire le tour de la boutique et platiner le jeu, cela revient assez cher le coût horaire. Malgré un prix modeste l’expérience est très éphémère et est parfois en deçà de ce que nous proposent des jeux mobiles gratuits qui remplissent les exigences d’un bon shoot’n run de la Megadrive. Sans compter que cette courte approche n’est pas sans embûches avec des problèmes qui nous rappellent que les fondamentaux qui nous apparaissent comme des acquis ne le sont pas toujours, comme la hitbox ou la gestion des sauts et des ennemis. Le jeu reste un bon défouloir mais n’est pas essentiel à votre collection sauf si vous êtes un Platinum Hunter.
Test réalisé par BLD sur une version offerte par l’éditeur.
Merci à eux !