Warriors Orochi 4 Ultimate – Le test sur Nintendo Switch
Catégories : Mûso, Hack and Slash
Plateformes : Switch, PS4
PEGI : 12
Langues : Audio Japonais – Textes en Anglais
Taille : 2,14 GB
Date de publication : 17/01/2020
Développeur : Omega Force
Éditeur : Koei Tecmo
Disponible en téléchargement
Nécessite de posséder le jeu de base Warriors Orochi 4
Omega Force, studio de Koei Tecmo, est un peu le seul et l’unique parrain d’un genre quelque peu sous-apprécié, le « Mûso ». Ce style de jeu très japonais s’apparente à un beat them up où vous affrontez des centaines et des centaines d’ennemis à l’écran.
Souvent considéré comme un genre où l’on peut s’ennuyer rapidement, Omega Force n’aide pas à casser cette image en sortant régulièrement des « Mûso » comme les Dynasty Warriors (leur série emblématique), les Samurai Warriors et autres Hyrule Warriors. Prochainement, Omega Force sortira également un « Mûso » dans l’univers de Persona 5… Si vous connaissez un peu les jeux cités plus haut, vous aurez compris que le studio n’est pas du genre à révolutionner son fond de commerce.
Warriors Orochi 4 Ultimate n’échappe pas à la règle puisqu’il s’agit d’une réédition d’un jeu déjà sorti en 2018 sur Playstation 4, Xbox One et Nintendo Switch. Évidemment, cette version Ultimate propose des nouveaux personnages, des nouvelles histoires et surtout un nouveau mode de jeu, « Infinite ». Ces ajouts valent-ils le coup de se replonger dans l’univers d’Omega Force ? Rien n’est moins sûr.
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A la base, la série des Warriors Orochi est un cross-over entre différentes séries de l’éditeur Koei Tecmo, comme les Dynasty, les Samurai voire même Dead Or Alive ou Ninja Gaiden. Par conséquent, l’histoire part dans tous les sens pour pouvoir amener tous ces personnages dans un même univers. Pour faire simple, les dieux grecs (oui, oui !) lâchent sur Terre des bracelets de pouvoir et regardent s’affronter les différents guerriers. Toutefois, celui qui fait office de grand méchant et qui a touché le jackpot en terme de pouvoirs, c’est bel et bien le fameux Oda Nobunaga. Ce dernier veut devenir le seul maître du monde. C’est du grand classique.
De toute façon, l’intérêt des « Mûso » réside rarement dans les histoires (jeu entièrement en anglais avec les voix en japonais) mais plutôt dans le gameplay. A travers la centaine de personnages jouables, vous allez devoir affronter des hordes d’ennemis sur les différents champs de batailles.
Tout d’abord, ce qui marque dans Warriors Orochi 4 Ultimate est la générosité. Mis à part la grosse centaine de personnages jouables, vous avez la possibilité de customiser les équipements de vos personnages avec de nombreuses armes différentes. Des arbres de talents sont également de la partie et permettent de faire évoluer vos personnages en de guerriers bien puissants. Ces petites touches de RPG permettent de vous faire jouer de manière un peu différente chaque personnage.
De plus, si vous avez du mal à vous dépêtrer des centaines de soldats, chaque personnage dispose d’un type de magie, d’une attaque spéciale ainsi que d’une attaque spéciale de groupe où tous les personnages de votre équipe attaquent en même temps, infligeant de gros gros dégâts. Pour un « Mûso », il y a un peu de diversité. En outre, la prise en main est rapide ainsi que le fun. On s’amuse dans Warriors Orochi 4 Ultimate. Cependant, les esprits chagrins expliqueront qu’après une dizaine d’heures, le jeu devient répétitif. Et ils n’auront pas entièrement tort.
Malgré tout, les différents modes de jeu proposés relanceront l’intérêt du joueur sur le titre d’Omega Force. Mettons de côté le long mode « Story » (jouable en co-op en ligne et hors-ligne) qui vous prendra bien 5-6 heures pour nous plonger dans ce nouveau mode ici proposé : « Infinite ».
Ce nouveau mode permet au joueur aguerri de parcourir une dizaine de donjons avec une équipe de trois joueurs. A la fin de chaque donjon, il sera possible de débloquer des bonus comme de nouveaux personnages, de nouveaux équipements et énormément de points d’expériences. Vous vous en doutez, plus vous avancez dans le donjon et plus les ennemis qui vous feront face seront difficiles à éliminer. Honnêtement, le mode « Infinite » donne pas mal de challenge contrairement à la campagne solo mais il reste assez répétitif. Seul les névrosés de la « complétude » voudront débloquer tous les personnages, les équipements dans Warrior Orochi 4 Ultimate. Néanmoins, il a le mérite de proposer autre chose que les traditionnels mode « Battle » ou « Challenge » et de prolonger la durée de vie déjà assez conséquente du titre de Koei Tecmo.
Ne nous mentons pas, les jeux d’Omega Force ont rarement brillé par des graphismes magnifiques. On peut expliquer en partie cela par le nombre d’ennemis et d’effets affichés à l’écran. Malheureusement, Warriors Orochi 4 Ultimate ne déroge pas à la règle. Le jeu a, au minimum, une génération de retard. Ce n’est pas très beau, les décors sont peu détaillés, certaines textures font franchement peine à voir ainsi que certaines cinématiques. Cependant, le studio a mis l’effort sur les personnages jouables qui sont un peu plus détaillés que le reste du jeu. De plus, cette qualité graphique moindre par rapport aux jeux de la génération actuelle permet d’éviter des gros ralentissements. Warriors Orochi 4 Ultimate souffre de petits ralentissements et ce même en mode-co-op mais jeu reste encore jouable. Par contre, on reste sur du 30 FPS…
Là où le bât blesse réellement, c’est sur le plan des animations. Omega Force ne semble pas avoir retravaillé les animations depuis une dizaine d’années. J’exagère un peu mais les animations sont datées. Cela donne un aspect rigide aux personnages que nous contrôlons ainsi que sur les ennemis. Par exemple, lorsque que votre personnage se fait toucher sévèrement, il est projeté en l’air et retombe comme du bois mort sur le sol. Sur ce plan-là, on a vraiment l’impression d’être sur un jeu Playstation 2.
Warriors Orochi 4 Ultimate n’échappe pas non plus au problème du clipping assez présent dans la majorité des jeux du studio.
Pour conclure, Warrior Orochi 4 Ultimate reste un jeu fun malgré le fait qu’il ne révolutionne pas le genre et souffre de quelques baisses de framerate. Le mode « Story » est long, la co-op est une option toujours agréable à avoir dans ce genre de titre et les autres différents modes de jeu donnent une certaine longévité de vie à cet opus.
Cependant, si vous avez déjà joué à la version non Ultimate, l’intérêt de repasser à la caisse est quasi-inexistant à moins d’être un grand fan.
Test réalisé par Gwoka sur une version offerte par Koch Media.
Merci à eux !